Abdelaziz Baraka Sakin, écrivain soudanais, vient de publier un roman Princesse de Zanzibar, une histoire au cœur d’Unguja, l’île principale de l’archipel, alors aux mains des Omanais, où l’esclavage bat son plein.
Les épisodes se déroulent à la fin du XIXe, autour d’une date que l’histoire a retenue comme la guerre la plus courte : le bombardement de Zanzibar le 27 août 1896 par les Britanniques, dite « la guerre de trente-huit minutes ». Mais l’auteur décrit l’incroyable violence des Omanais.
« Ils se nient en tant que colons alors que la colonisation arabe de l’Afrique était pire que celle des Européens, car ils castraient les hommes ».
On en arrive jusqu’à l’abolition de la traite et la fin de l’esclavage, proclamée mais non respectée. Le sultanat d’Oman et le Koweït n’ont pas pardonné à l’auteur sa vision des choses : ce livre est interdit dans ces pays.
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Castrer les hommes, cela veut dire empêcher la mémoire des événements, contrairement à la Traite des Noirs (Antilles, Usa) où les couples d’esclaves pouvaient avoir des enfants, et donc faire connaître leur situation (chanter le blues, etc).
AmpuriasTempio
La vérité dérange