Partager cet article

L'Eglise : François

La colonisation idéologique prend de plus en plus la forme de la cancel culture qui envahit de nombreux domaines et institutions publiques

La colonisation idéologique prend de plus en plus la forme de la cancel culture qui envahit de nombreux domaines et institutions publiques

Extrait du discours du pape François aux membres du corps diplomatique hier :

[… ] Le manque d’efficacité de nombreuses organisations internationales est également dû à la vision différente qu’ont les différents membres des objectifs qu’ils devraient se fixer. Il n’est pas rare que le centre d’intérêt se déplace vers des questions qui, par nature, sont clivantes et ne sont pas strictement liées à l’objectif de l’organisation, avec en conséquence des agendas de plus en plus dictés par un mode de pensée qui nie les fondements naturels de l’humanité et les racines culturelles qui constituent l’identité de nombreux peuples. Comme j’ai eu l’occasion de le dire en d’autres occasions, je crois qu’il s’agit d’une forme de colonisation idéologique qui ne laisse pas de place à la liberté d’expression et qui, aujourd’hui, prend de plus en plus la forme de la cancel culture qui envahit de nombreux domaines et institutions publiques. Au nom de la protection de la diversité, on finit par effacer le sens de toute identité, avec le risque de faire taire les positions qui défendent une idée respectueuse et équilibrée des différentes sensibilités. On assiste à l’élaboration d’une pensée unique – dangereuse – contrainte de nier l’histoire, ou pire encore, à la réécrire sur la base de catégories contemporaines, alors que toute situation historique doit être interprétée selon l’herméneutique de l’époque et non selon l’herméneutique actuelle.

La diplomatie multilatérale est donc appelée à être véritablement inclusive, non pas en effaçant mais en valorisant les diversités et les sensibilités historiques qui distinguent les différents peuples. Elle regagnera ainsi en crédibilité et en efficacité pour relever les défis à venir qui demandent à l’humanité de se rassembler comme une grande famille qui, tout en partant de points de vue différents, doit être capable de trouver des solutions communes pour le bien de tous. Cela suppose une confiance réciproque et une disponibilité au dialogue, c’est-à-dire à « s’écouter, discuter, se mettre d’accord et cheminer ensemble ». De plus, « le dialogue est le chemin le plus adéquat pour parvenir à reconnaître ce qui doit toujours être affirmé et respecté, au-delà du consensus de circonstance ». Nous ne devons jamais oublier qu’ « existent des valeurs permanentes ». Il n’est pas toujours facile de les reconnaître, mais les accepter « donne solidité et stabilité à une éthique sociale. Même lorsque nous les avons reconnues et acceptées grâce au dialogue et au consensus, nous voyons que ces valeurs fondamentales sont au-dessus de tout consensus ». Je voudrais rappeler en particulier le droit à la vie, de la conception jusqu’à la fin naturelle, et le droit à la liberté religieuse. […]

Partager cet article

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services