Comme disent les avocats de l’avortement, les femmes ont été désireuses d’un film sur l’avortement – et pas juste l’avortement, mais une histoire d’avortement “positive”. Déplorant depuis toujours l’absence d’avortements dans les livres et les films romantiques, et arrivant même à caser le sujet de l’avortement dans une annonce de mariage, les activistes pro-avortement criaient de joie à la parution du film Obvious Child.
Il s’agit d’une comédie romantique au sujet d’une femme qui se fait larguer, vit une aventure d’un soir, puis se fait avorter. Au cours de l’histoire elle fait une bonne quantité de blagues scato et en dessous de la ceinture. Cela peut paraître hilarant et charmant, n’est-ce pas ? Mais alors que la foule pro-avortement ne cessait de vanter le génie de Obvious Child, les cinéphiles apparemment n’ont pas accroché.
Le film apparut en sortie limitée et se répand graduellement dans plus de salles à travers le pays. Pour le moment il paraît dans 196 salles et a rapporté un peu plus d’1 million de $ au bout d’un mois.
Les fans du film – et de l’avortement – vont probablement en faire une grande réussite, mais l’est-elle réellement ? Voici deux autres films en sortie limitée, Snowpiercer et Begin Again. Obvious Child rapporte en ce moment en dessous de 3000$ par salle; Snowpiercer rapport plus de 20000$ par salle et Begin Again Presque 30000$. Le seul film dans les records négatifs rapportant moins qu’ Obvious Child est Maleficient, sorti plus tôt et à 2680 $ par salle.
Personne ne s’attendait à ce qu’ Obvious Child fasse un tabac en tant que comédie indépendante. Néanmoins ces chiffres sont significatifs: les femmes, en réalité, n’accourent pas au cinéma pour voir un film sur l’avortement. Aussi bizarre que cela puisse paraître, les gens ne semblent pas trouver l’avortement à ce point romantique ou drôle. De même que pour After Tiller, l’autre dada de la foule pro-avortement, la plupart des Américains ignorent ce film, parce que les gens normaux ne ressentent pas le besoin de voir l’avortement comme romantique. Seuls les extrémistes pro-avortement ont le désir de rendre l’avortement non seulement légal, mais aussi célébré et glorifié.
Obvious Child devait être l’aurore d’un jour nouveau et glorieux pour les films sur l’avortement, les studios allaient brandir cette idée de génie et représenter l’avortement sous un jour positif. Mais en voyant que la plupart des Américains n’accouraient pas en grand nombre pour voir une “comédie” sur une fille qui tombe enceinte et subit un avortement, tout en riant et faisant des blagues crues, l’avenir des films pro-avortement semble morne.
Comparez la réponse donnée par les cinéphiles à Obvious Child à la foule venue voir le film pro-vie en sortie limitée, October Baby, rapportant à la sortie plus de 7000$ par salle, pour ensuite dépasser les 5 millions de $. L’écart en faveur des films pro-vie est encore plus fracassant lorsque l’on considère la campagne choc mise en place pour Obvious Child, incluant le passage dans les medias, des interviews, des revues brillantes, tandis qu’October Baby n’a été recommandé que par bouche à oreille.
Cela n’intéresse pas les Américains de voir l’avortement rendu trivial, ils ne trouvent pas cet acte particulièrement romantique ou drôle. La célébration de la vie en revanche ? C’est quelque chose qu’ils ne peuvent pas laisser de côté.
Source (traduction : Le Salon Beige)