La méthode de comptage des manifestants de la Préfecture de police de Paris est "apparue comme étant la meilleure" bien qu’elle ne soit "pas parfaite", selon Dominique Schnapper, directrice d’études à l’EHES. Elle était l’une des trois membres de la commission créée en mai 2014 "à l’initiative du préfet de police" pour évaluer la méthode de comptage des manifestants de rue de la Préfecture de police.
Dans un rapport, cette commission propose des pistes d’amélioration. Elle suggère notamment aux autorités de communiquer une "fourchette" du nombre de manifestants.
La commission recommande de "prévoir jusqu’à trois points d’observations". A multiplier par le nombre de cortèges (en janvier 2013 et en juin 2013, il y en avait 3 qui convergeaient vers la même destination).
La commission propose de "publier les comptages en différé" :
"Même si leur publication deux jours après la fin de la manifestation ne fait plus partie de l’actualité 'chaude', on peut penser que la confirmation des chiffres par une méthode encore plus sûre ne peut que susciter la confiance du public de bonne foi."
Enfin, elle suggère aussi de
"faire une campagne de transparence auprès des journalistes en insistant pour qu’ils fassent le même travail que celui de la commission et assistent par eux-mêmes aux opérations de comptage".
La Préfecture acceptera-t-elle ? Olivier Figueras attend encore la réponse de la Préfecture, qui avait promis de mettre à disposition des journalistes les images de la manifestation du 24 mars 2013.
xenophon
nouvelle application pratique des maths modernes…
Bernard S
S’ils les LMPT sont si peu nombreux, pas de quoi s’inquiéter, inutile de les espionner comme des terroristes islamistes!
SD-Vintage
ont-ils retrouvé les vidéos prisent par l’hélicoptère ?
stephe
Jusqu’au bout ils prendront les français pour des imbéciles.
René Clémenti
Il me semble qu’à l’époque des manifestations anti-pacs avait été utilisé en travers du pont de l’Alma une volée de tourniquets (du style de ceux qu’on trouve dans le métro), et les manifestants étaient ainsi comptés de façon précise; le passage était laissé libre sur les côtés pour les gens qui traversaient le pont sans participer à la manifestation.
Quelqu’un peut-il confirmer ce souvenir?
Que ce souvenir soit fidèle à la réalité ou pas, pourquoi un système si simple et si peu contestable n’est-il pas utilisé de nos jours?
senex
^Dépêchez vous,amis du sb .A partir de cejour,vous devenez passibles du goulag pour crime de pensée,de paroles , d’action et d’omission.Relisez soljenitsine.Il peut vous donner les recettes de survie… “se détacher de tout même de sa propre vie”
JPO
Elle a raison. La méthode utilisée est la bonne et la préfecture de police comme le gouvernement savent très bien quels sont les vrais chiffres. Qui en douterait ? Et c’est heureux.
Maintenant, il y a une nuance entre connaître les bons chiffres et communiquer les bons chiffres. Mais c’est une autre histoire…
Il faut être logique. On ne peut pas accuser le gouvernement de mentir et dire en même temps qu’il ne sait pas. Pour mentir, il faut savoir…
JPO
Et je rappelle en passant que quand on fait un décompte très précis, on est parfois déçu. Voire la manif contre le PACS qui avait été très bien comptée avec des portiques électroniques sur un pont enjambant la Seine. Donc imparable.
Et pourtant, quelle déception quand nous avions eu les chiffres …
DeoGracias
ce titre est un euphémisme puisque de toutes manières nous sommes fliqués a 200% par la gestapo hollandesque
Tonio
La référence au comptage de la manifestation contre le PACS est intéressante.
En fait notre imaginaire et notre estimation des foules est faussée par l’habitude qu’avait/qu’a la CGT de gonfler de manière ahurissante les chiffres de ses manifestations.
1 million de personnes dans la rue ? 1 français sur 60 ? Sur le même cortège ?
Que ce soit pour Charlie ou l’école libre, je crois que cela n’a jamais eu lieu.
Maintenant, que l’on ait été incomparablement plus nombreux aux MPT que toutes les manifs CGT, oui. Donc pour avoir une comparaison, on est “obligés” d’estimer que l’on était “tant de millions”…
C’est à cause de ce biais que les autorités se refusent à tout comptage moderne à partir de photo d’ensemble à haute résolution. Comme cela se pratique à l’étranger.
Chlodweg
Pour l’école libre, le 24 juin 1984, des caméras vidéo avaient filmé les 4 cortèges de la manif (cortèges qui se croisaient sans s’arrêter, les premiers manifestants étaient déjà repartis alors que les derniers n’avaient pas démarré). Le soir même le ministère de l’Intérieur déclarait 950 000 manifestants. Le comptage d’après les vidéos fait par des spécialistes sous le contrôle d’huissiers donna ensuite 1 800 000 (un million huit cent mille) personnes. Chiffre qui ne semble pas avoir été remis en question et fut repris dans le livre des records.
Oui, bien sûr, il y a eu plus d’un million de personnes dans la rue.
J’ai été très surpris et déçu de voir que les organisateurs de la MPT, 30 ans plus tard et malgré les possibilités techniques plus modernes, se sont complètement fait embourber sur les comptages par les mensonges de la Préfecture de Police et la servilité de la presse collabo.
Quant à la préfecture de police de Paris, et étant donné ce que nous avons vu il y a 2 ans, il faudrait être incroyablement naïf et même stupide pour croire qu’ils cesseront de mentir sur les chiffres. Ces annonces sont évidement de l’enfumage pur et simple.
lesquin
Entre coquins, on se comprend.