Lu dans Minute :
"Philippe Bilger. Avocat général près la cour d’appel de Paris, c’est lui qui, en tant qu’avocat général lors du procès de Youssouf Fofana et de ses vingt-six co-accusés, a prononcé le réquisitoire le 1er juillet. C’est lui qui a réclamé des peines échelonnées en fonction de la responsabilité individuelle (le mot est important dans le droit français) des accusés, allant de la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de vingt-deux ans (il n’est pas possible d’aller au-delà) à l’égard de Youssouf Fofana à un acquittement en passant par des peines de prison avec sursis. Or, contrairement à ce qui est dit, écrit, éructé, les jurés ont globalement suivi ses réquisitions. […] Et Michèle Alliot-Marie, pour sa première décision majeure en tant que ministre de la Justice et garde des Sceaux, a décidé que le parquet devait faire appel de quatorze des vingt-cinq condamnations au motif officiel qu’elles sont insuffisantes à ses yeux, car inférieures aux réquisitions".
"le vrai scandale de ce procès, ce n’est pas que certains aient écopé de dix-huit ans quand l’avocat général en avait requis vingt, c’est que la peine maximale qui ait pu être infligée à ce dingue soit de vingt-deux ans, puisque la perpétuité, en France, c’est en fait vingt-deux ans maximum «incompressibles». Au-delà, la perpétuité peut être compressée en une distorsion temporelle et sémantique […] De sorte que Fofana, incarcéré depuis le printemps 2006, pourra être remis en liberté dès le printemps 2028 ! Et qu’à 48 ans, il sera encore dans la pleine force du fauve qu’il se targue d’avoir été le jour où il a tué Ilan Halimi : «Il vaut mieux vivre un jour comme un lion que cent jours comme un mouton», a-t-il dit au dernier jour de son procès…"
Quand il n'y a pas de peine de mort il n'y a pas non plus de véritable perpétuité.
Anonyme
Je ne vois pas bien pourquoi sous prétexte qu’il n’y a pas de peine de mort, il ne pourrait pas y avoir de “véritable perpétuité”. Et sans être spécialiste en droit carcéral international, je ne serais pas surpris que dans des pays moins laxistes que n’est le nôtre, la perpétuité existe réellement.
[Car la vraie perpétuité est inhumaine, pire que la peine de mort. L’abolition de la peine de mort, dernière extrémité des peines, entraine de facto l’absence de perpétuité. MJ]
pompigan
Parce que vous pensez que la peine de mort règle tout? Relisez donc l’enseignement de l’Elise…et observez les pays qui l’utilisent, vous me direz si le taux de criminalité existe toujours.
malba
Et le bagne, faire travailler durement ces tueurs, leur faire payer par le travail, plutôt qu’il s’installe au chaud dans une prison avec la télé et compagnie (à nos frais bien sur), cela serait tellemnent plus juste !!!
Mais non les droitdelhommistes interviendront en disant le pauvre petit c’est inconcevable, et ils se battront pour qu’il puissent bénéficier d’internet et la clim en taule.
Xtof
Eternel débat que la peine de mort…
Mais si on est chrétien (et il me semble que le Salon Beige ne cherche pas à s’en cacher), on ne peut vouloir la peine de mort !
“tu ne tueras point”
la perpétuité réelle est certes dure, mais elle laisse une chance au condamné. et cette chance, c’est celle de la conversion qui n’est jamais perdue !
Franchement, je ne comprendrai jamais cette insistance pour la peine de mort !
Fil
Et Madoff, n’a-t-il pas écopé d’une perpétuité à l’américaine ???
louis
Mais, dans son pays d’origine, n’aurait-il pas été exécuté ?
J’étais contre la peine de mort, par sensiblerie, pendant longtemps, j’ai changé d’avis bien que le sujet de l’exécution soit délicat mais je suis d’accord pour dire qu’humainement, la “peine de vie” (en prison) est bien pire, puisqu’un jour ou l’autre, c’est à Notre Créateur que nous devrons le jugement équitable.
Quéribus
Un célèbre avocat a dit un jour à la télé aux infos :”il faut leur laisser une chance” ; il parlait des grands criminels.
Quant à la peine de mort, elle existe…mais pour les victimes, bien entendu.
Elie Golan
En droit la prescription tant au Pénal qu’au Civil est fixé à 30 ans (héritage du droit Romain, exception faite pour les “crimes contre l’humanité” -pas le journal-) donc pourquoi pas une perpétuité avec peine incompressible de 30 ans? au lieu de 22 ans? Il faudrait bien sûr rétablir la peine de mort, dont le recours en grâce s’il était accordé, pourrait lui substituer la perpétuité assortie d’une mesure de sûreté de 30 ans incompressible. Il y a un déséquilibre intolérable entre le sort de la victime et celui de l’assassin qui est sûr, lui, de sauver “sa tête” ! La peine de mort, même exceptionnelle, pèserait sur la tête des coupables de crimes particulièrement atroces. Enfin, comme on n’hésite pas à envoyer à la mort des soldats dans des conflits douteux, pourquoi la vie des criminels serait-elle “sacrée” ???
Guillaume
La vraie perpétuité entraine en général des comportements de type suicidaire, la délinquance en prison voire des tentatives d’évasion, le condamné n’ayant plus rien à perdre. Dans un pays athée où la mort débouche sur le néant, la peine de mort est inacceptable car elle est perçue comme une solution radicale sans perspectives et un aveu d’échec pour la société qui supprime ce qu’elle ne sait pas guérir. La peine de mort, si elle est vue au contraire comme une sanction qui ouvre sur la miséricorde de Dieu prend une toute autre dimension car elle offre une possibilité de repentance. On a vu des condamnés à mort se convertir et mourir saintement. Mais pour ça il faut une vraie collaboration entre les autorités civiles et religieuses que la fameuse laïcité à la française ne permet plus aujourd’hui.
Chris du Fier
La peine de mort est nécessaire, indispensable et salutaire parfois.
Non pas sous son aspect vengeur qu’ une certaine société pourrait revendiquer, comme voudraient le faire croire certains intervenants en la dénonçant comme anti chrétienne, mais uniquement pour la sécurité des futures victimes et la protecton de la morale chrétienne tout simplement.
Certains individus sont tellement pervertis que je ne vois rien d’ autre que l’ ultime sentence comme protection.
Invoquer l’ Église et les évangiles comme recours contre la peine de mort en laissant entendre qu’ il s’agirait d’ un homicide que ne saurait commettre un vrai chrétien me semble hors de sujet.
Il n’ y a pas homicide lorsqu’ il s’agit de détruire et d’ éradiquer le malin… On appelle cela le malicide.