De Mgr Bernard Podvin, porte-parole de la CEF :
“Rimsha n’a guère plus de quatorze ans. Elle vient d’être arrêtée au Pakistan au motif… d’avoir brûlé les pages d’un manuel sur lequel figuraient des versets coraniques. Or, Rimsha ne sait ni lire ni écrire! Elle est atteinte de trisomie. On condamnerait à mort l’innocence? On sanctionnerait la vie ? Et au nom de qui ?
Des dignitaires musulmans pakistanais ont demandé une enquête “impartiale, et que soit châtiés ceux qui auraient accusé Rimsha à tort”.
Le Cardinal Tauran s’est ému au nom de l’Eglise catholique.
Mobilisons nous pour Rimsha !
Refusons de nous reconnaître dans les attitudes religieuses qui n’honorent pas le plus petit des hommes.
Que nos rentrées scolaires se vivent, en les dédiant à toutes les Rimsha du monde.
Le Pasteur Dietrich Bonhoeffer (qui connut les atrocités que l’on sait) disait : “Un croyant qui ne se tient qu’avec un pied sur la terre, ne se tient aussi qu’avec un pied au ciel !“
L’audience du Tribunal d’Islamabad a été renvoyée au 30 août. Dans un rapport remis aux juges, la Commission médicale constituée par un Tribunal d’Islamabad, après avoir examiné la fillette affirme que Rimsha est bien mineure (la majorité étant établie à 18 ans), estimant qu’elle a « moins de 14 ans ». Elle définit en outre son niveau mental « inférieur à celui des enfants de son âge » et proche de celui d’un enfant de 8 à 9 ans. Selon le Code pénal pakistanais en effet, la fillette ne pouvait pas être arrêtée et détenue. En effet, les articles 82 et 83 du Code pénal, l’acte d’un enfant de moins de 12 ans « ne peut être qualifié de délit » attendu que le sujet « n’a pas atteint la maturité suffisante en matière de compréhension pour juger la nature et les conséquences de sa conduite ».