Deux jours après la Marche pour la vie, le président du Sénat, Gérard Larcher, a déclaré qu’il ne souhaitait pas que l’avortement soit inscrit dans la Constitution, alors que le texte sera débattu mercredi 24 janvier à l’Assemblée nationale.
L’IVG n’est pas menacé dans notre pays (…) Je pense que la Constitution n’est pas un catalogue de droits sociaux et sociétaux
En vue d’une éventuelle adoption par le Congrès du Parlement début mars, le projet de révision constitutionnelle doit être voté dans les mêmes termes par l’Assemblée nationale et le Sénat.
Politico précise que le président du Sénat n’apprécie pas de se voir imposer un calendrier serré pour l’examen du projet de loi visant à inscrire dans la Constitution la “liberté” de recours à l’avortement. Ainsi une ministre anticipait-elle : “Je sens que cette histoire de date va devenir un problème”.
Invité d’honneur de la cérémonie des voeux du président de la Fédération protestante de France Christian Krieger, hier, Gérard Larcher a fait état de sa “réserve”.
Alors que les députés doivent commencer à examiner le texte demain à l’Assemblée, il est prévu que les sénateurs s’en emparent fin février. Soit très peu de temps avant le 5 mars, date prévue du Congrès, réunion des deux assemblées, nécessaire à l’adoption d’un projet de loi constitutionnel. Gérard Larcher est contrarié. Il veut qu’on respecte le Sénat. Il a l’impression qu’on le met devant le fait accompli.
Bruno Retailleau abonde :
“Ce calendrier suppose que le Sénat adopte docilement la version de l’Assemblée nationale, ce qui a peu de chances d’être le cas.”
Le président du groupe LR au Palais du Luxembourg est opposé à titre personnel à la constitutionnalisation de l’avortement.
Hervé Marseille, patron des sénateurs centristes, juge aussi “idiot” le choix d’annoncer “imprudemment” une date pour réunir le Congrès, “en ayant l’air de dire ‘bon, bah, tout est réglé’” :
“Je pense que j’ai des amis chez LR qui vont essayer de démontrer qu’il ne faut jamais préjuger de rien.”
ROY
Un retour à l’envoyeur après la farce Dati !
Montalte
Dieu le bénisse! Surtout que c’est inattendu de sa part…
Collapsus
Espérons que tout ceci ne soit pas de la gesticulation de façade pour se justifier devant l’électorat catholique et ne finisse pas, comme on l’a vu 100 fois, par une adoption entre copains de la buvette des Chambres après quelques amendements de détails.
Gaudete
Je me méfie toujours des LR qui sont de véritable spécialistes du retournement de veste. Réjouissons -nous quand le texte aura été rejeté