Partager cet article

France : Société

La construction du mâle coupable

D’Aurelio Porfiri, éditeur et écrivain catholique italien, pour le Salon beige:

En réfléchissant à ce qui se passe autour de moi, j’observe depuis plusieurs années un phénomène singulier que je n’hésite pas à qualifier de tragique.

Ce phénomène concerne ce que je veux appeler « la construction du coupable ». Il m’est arrivé d’en parler avec des gens de toutes convictions politiques, mais ouverts et éclairés, et ils étaient tous d’accord avec moi pour dire qu’il s’agissait d’une véritable tragédie. En quoi consiste ce phénomène ? En inculquant aux gens l’idée qu’un homme, en tant qu’homme, est coupable de toute façon.

Maintenant, y a-t-il des salauds et des coupables ? Il y en a certainement. Mais l’ensemble de la partie masculine de l’humanité peut-elle être blâmée en masse ?

Bien sûr, il aurait été difficile d’imaginer qu’une telle chose aurait pu se produire il y a seulement quelques décennies. Pourtant, aujourd’hui, les idéologues de la terreur nous enseignent que s’il existe le moindre soupçon à l’égard d’un homme, nous devons adopter la présomption de culpabilité plutôt que la présomption d’innocence. L’homme est coupable précisément parce qu’il est homme. En fin de compte, c’est une sorte de jansénisme révisé, selon lequel l’homme ne peut s’empêcher de pécher, s’il y a un doute, on peut être sûr que l’homme a fait quelque chose.

À qui profite une chose pareille ? Certainement pas aux femmes, celles qui ne sont pas encore intoxiquées par le féminisme pourri qui infecte malheureusement encore nombre d’entre elles. Les femmes intelligentes et libres, dotées d’une vraie liberté, reconnaissent que ce qui se passe aujourd’hui les rend plus seules, car maintenant de nombreux hommes ont complètement peur de tenter même une approche timide. Je parlais il y a quelques jours avec un ami médecin, dont les idées politiques ne coïncident pas avec les miennes, mais qui était d’accord sur le fait qu’aujourd’hui, beaucoup de femmes, suite à l’endoctrinement d’un certain féminisme, sont devenues très agressives, donc le homme qui tente de connaître une le fait à ses risques et périls.

Cet affaiblissement du masculin, d’ailleurs déjà dénoncé dans divers ouvrages comme par exemple par Pascal Bruckner, qui parle de l’homme blanc comme d’un bouc émissaire et de l’époque actuelle comme celle de la transition vers un nouvel obscurantisme, est véritablement un fait d’époque, un changement de paradigme qui aurait fait pâlir Thomas S. Kuhn. Nous sommes à une époque de danger mortel pour notre civilisation car ce fait appauvrit non seulement les hommes, mais surtout les femmes (et bien sûr, l’inverse serait également vrai). Un livre à succès de l’écrivaine militant féministe française Pauline Harmange lance déjà un cri de guerre dans le titre : Je déteste les hommes ! Il semble que ce cri de “l’autrice” ne soit finalement pas si isolé, si le livre est traduit dans plus de 16 langues. Mais une telle attitude est-elle vraiment nécessaire ? C’est vrai, comme je l’ai dit, il y a des hommes cruels mais, s’ils s’en remettent, il y a aussi des femmes cruelles, les femmes ne sont pas exemptes du péché originel. Et s’il est vrai que de nombreux hommes ont ruiné la vie de nombreuses femmes, le contraire est certainement également vrai. Par conséquent, ce à quoi nous devrions aspirer, comme le disait le philosophe français Alain de Benoist, c’est une véritable égalité entre les sexes, mais comprise dans un sens plus vrai et plus profond, c’est-à-dire que les hommes et les femmes puissent avoir des chances égales de développer le potentiel inhérent au sexe de chacun, sans chercher à devenir une mauvaise copie de l’autre.

Partager cet article

5 commentaires

  1. il ne faudrait oublier qu’à la base de notre religion , il y a le dogme du péché originel.
    sans la rédemption par la foi , le baptême, les bonnes œuvres , l ‘homme est destiné à l ‘enfer éternel.

  2. ” le homme qui tente de connaître une le fait à ses risques et périls.”
    Décidément on en perd son français ! mais nous restons quand même dans les clous puisque le homme tenté va peut être connaître la une. Ce n’est pas comme si le homme était une femme, et qu’il allait connaître le une.

  3. L’article est mal traduit. Et puis Alain de Benoist philosophe ? Je ne comprends pas l’acharnement à se réclamer de ce néo-païen qui a manifesté sa cathophobie maintes fois.

  4. ben : l’homme blanc coupable : souvent “prédateur” (jadis) ou dictatorial et flemmard à la maison ( cf génération née entre les 2 guerres):
    Nonobstant : Avant le déferlement des pas blancs et des harpies vengeresse, il demeure que le mâle blanc “de souche” est souvent coupable, d’autant plus s’il a été mal éduqué (juste “élevé”) dans un milieu s’apparentant plus aux primates primitifs, et si l’éducation chrétienne (et historique ; littéraire) a été zappée, voire pire moquée. Rajoutez un passage par l’armée ou autre ( milieu professionnel agressif), et vous avez un modèle parfait du décadent pré islamiste ou pré “civilisations du coupe-coupe”

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services