Depuis le 31 mars dernier – jour de Pâques –, la contraception
des mineures de 15 à 18 ans, jusqu'alors remboursée à 65%, est désormais
intégralement prise en charge par la Sécurité sociale. Sur l'Homme Nouveau, Adélaïde Pouchol fait remarquer que le Planning Familial n'est pas satisfait :
"Et, justement,
vocifère le Planning Familial, pour bénéficier de la gratuité, les
mineures devront obtenir une ordonnance chez un médecin et présenter à
la pharmacie la carte Vitale de leurs parents ou une attestation
d’affiliation à un régime de Sécurité sociale, à moins de se rendre dans
un centre de Planning Familial où la contraception est depuis bien
longtemps distribuée gratuitement et anonymement. Mais ladite
association, pourtant gavée de subventions, se plaint encore de manquer
de centres de planification dans certaines régions du pays. Et puis,
pensez-vous, devoir passer chez le médecin est une atteinte à la
confidentialité. La faute aux médecins de famille qui rapportent tout
aux parents…« La
contraception gratuite et confidentielle pour toutes les mineures, en
centre de planification, c’est un droit déjà inscrit dans la loi depuis
1974 et sans limite d’âge », explique la fameuse lettre ouverte,
rédigée par Marie-Pierre Martinet, secrétaire générale du Planning
Familial. La mesure voulue par Hollande ne serait donc pas une
nouveauté…Il
y a pourtant une différence entre un droit et son application sur le
plan économique. À l’abjection morale de la culture de mort s’ajoute le
mensonge de la gratuité. Car un préservatif ou un stérilet ont un prix.
L’avortement aussi, à raison de 200 à 400 euros selon la méthode. Ce
prix, c’est le contribuable, une fois de plus, qui le paye. Et tant pis
pour sa conscience. […]"