La Cour européenne des droits de l'Homme de Strasbourg condamne la Turquie à restituer l'orphelinat de Buyukada au Patriarcat Oecuménique de Constantinople. Cette sentence a été prise à l'unanimité et pourrait mettre un terme à une longue procédure ouverte en 1997, quand les autorités turques s'étaient emparés du domaine sans aucune indemnité, si la Turquie se résout à l'appliquer.
Il s'agit d'un édifice imposant, quasi ruiné, véritable joyau de l'architecture de bois, construit en 1898 par une société française, puis donné en 1903 au Fanar (siège métropolitain de Constantinople). L'orphelinat était fermé depuis 1963. La condamnation impose une "restitutio in integrum", sans permettre aucun compromis et surtout, elle implique la reconnaissance juridique du Patriarcat, ce qui est une véritable révolution pour Ankara.
Le premier ministre Erdogan a déclaré qu'il ne s'opposerait pas à la sentence. Or le Patriarcat n'étant pas reconnu juridiquement, il n'a aucun droit de propriété en Turquie. Il n'a que le droit de disposer de biens nécessaires au culte, les propriétés (comme le Fanar) étant dévolues à des associations. Cette sentence ouvre des espoirs aux autres minorités (arméniens, juifs..) pour leur avenir sur ce plan matériel. Le patriarche oecuménique Bartholomée Ier a d'ores et déjà fait savoir qu'il avait l'intention d'y installer un centre religieux et culturel chargé des questions de protection de l'environnement naturel ainsi que du dialogue entre les religions.
SD-Vintage
Cher Michel, je relaie et traduit un appel d’AsiaNews en faveur des chrétiens afghans
Cordialement
SD
Appel pour les chrétiens afghans, condamnés à mort pour leur foi
AsiaNews.it – 06/15/2010, Afghanistan – India, par Santosh Digal
Un groupe de réfugiés chrétiens afghans, qui se sont échappés en Inde pour sauver leurs vies, décrivent les difficultés auxquelles ils font face dans leur patrie, où des musulmans convertis au christianisme sont mis à mort. Ils font appel à la communauté internationale pour faire pression sur le gouvernement afghan pour qu’il épargne ceux condamnés à mort. New Delhi (AsiaNews) –
Vijay Kumar Singh, membre des éditeurs « India Bible Publishers » et de l’association biblique «Delhi Bible Fellowship» a lancé un appel aux chrétiens de l’Inde et du monde pour prier et exprimer leur soutien aux musulmans afghans convertit au christianisme qui ont été condamnés pour fait de conversion et condamnés à mort le 31 mai. Singh déclare à AsiaNews, « nous avons besoin de l’aide des chrétiens partout dans le monde pour que le gouvernement afghan arrête de persécuter et de condamner à mort par exécution publique les chrétiens afghans de langue Dari» Les Afghans considèrent leur pays comme étant musulman à 100 pour cent. Une station de télévision locale, Noorin TV, a récemment diffusé un documentaire montrant des photos et vidéos « de chrétiens afghans convertis en secret», donnant les noms et montrant les visages des convertis chrétiens afghans allégués. C’était suffisant pour susciter des émeutes et des manifestations dans l’ensemble de l’Afghanistan avec des protestataires demandant des mesures fortes pour mettre en oeuvre la constitution afghane, basée sur la Sharia, arrêter les coupables, et exécuter toute personne qui renonce à sa religion en faveur d’une autre. Un certain nombre de personnalités publiques ont approuvé ces exigences. Un député a même dit que tuer un musulman qui se convertit au christianisme n’était « pas un crime ». Waheed Omar, le porte-parole du président afghan Hamid Karzai, a déclaré aux journalistes que le président portait « personnellement » intérêt à ce type de situation, et avait commandé à son ministre de l’Intérieur et au chef de l’agence de renseignement du pays d’effectuer des recherches et « de mettre en œuvre des mesures immédiates pour empêcher ce phénomène. » Des informations provenant de l’intérieur de l’Afghanistan font déjà état de beaucoup d’arrestations ces derniers temps, et d’allégations de torture de ceux en état d’arrestation pour obtenir de force les noms d’autres convertis afghans au christianisme.
Singh souligne également « le silence embarrassant des médias » et demande une prise de position forte des chrétiens du monde entier. Dans une lettre, Obaid S. Christ, un membre d’un petit groupe d’environ 150 réfugiés et demandeurs d’asile afghans chrétiens en Inde, écrit que lui et d’autres chrétiens afghans «vivent actuellement en exil de leur patrie bien-aimée […] forcés de fuir leur pays afin de sauver leur vie et les vies de leurs familles, en raison des ordres d’exécution publiés contre eux par le gouvernement afghan pour avoir choisi de se convertir au christianisme. »
Il a récemment écrit : « le ministre de l’intérieur afghan et le directeur du Renseignement afghan ont déclaré devant le Parlement afghan que quatre chrétiens afghans et une famille avaient été arrêtés et qu’ils étaient sous enquête», que « 13 O.N.G. avaient été identifiées et suspendues, » et que les «noms des chrétiens afghans sont répertoriés et que l’Agence de renseignement afghan cherche à les arrêter. » ajoutant, « nos maisons sont fouillées par la police et les agents du renseignement en Afghanistan, nos familles et parents (même lorsqu’ils sont musulmans) sont interrogés et même arrêtés, et tous les chrétiens afghans sont portés disparus ». Pour cette raison, la communauté chrétienne afghane invite chaque chrétien « à ne pas rester silencieux et à ne pas fermer les yeux tandis que des milliers de chrétiens comme eux sont persécutés». Les chrétiens afghans demandent à leurs frères chrétiens de prier pour eux, « de faire entendre leur voix et d’obliger la communauté internationale à faire pression sur le gouvernement afghan pour qu’il arrête de tuer, de persécuter et d’exécuter les chrétiens afghans, » et qu’il nous offre à la place la «liberté religieuse, le respect, et nous accepter en tant qu’Afghan »
http://www.asianews.it/news-en/Appeal-for-Afghan-Christians,-sentenced-to-death-for-their-faith-18680.html
Gustave Minet
L’Islam dans toute son horreur.
SD-Vintage
Violences meurtrières entre le PKK et la Turquie
http://www.leparisien.fr/international/violences-meurtrieres-entre-le-pkk-et-la-turquie-19-06-2010-970936.php
19.06.2010, 11h15 | Mise à jour : 11h54
Depuis que le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a annoncé la fin de ses efforts pour un dialogue avec le gouvernement turc, les violences se sont multipliées dans cette région qui s’étend entre la Turquie et l’Irak.
Huit soldats turcs et douze rebelles kurdes ont été tués près de la frontière ce samedi.
L’attaque, menée par un groupe de rebelles kurdes, visait un poste de gendarmerie près de Semdinli, dans l’extrême sud-est de la Turquie, selon un communiqué de l’armée turque. Outre les huit soldats turcs tués, quatorze autres ont été blessés.
Des chasseurs turcs ont alors bombardé plusieurs cibles du PKK dans le nord de l’Irak, où cette organisation considérée comme terroriste par la Turquie et nombre de pays dispose de bases arrière. Douze rebelles ont été tués lors de cette riposte. Le PKK a confirmé les affrontements, mais pas le bilan humain. «Nous n’avons aucune information à ce stade au sujet des victimes car les affrontements se poursuivent», a indiqué le porte-parole du PKK, Ahmad Denis.
Montée de violences depuis mars
Vendredi, un responsable militaire turc, le général Fahri Kir, avait dit qu’il s’attendait à une intensification des combats. Selon lui, au moins 130 rebelles ont été tués depuis mars en Turquie et lors d’un raid aérien contre des camps du PKK dans le nord de l’Irak. Du côté des forces de sécurité turques, le bilan atteint 43 morts.
Le conflit kurde en Turquie perdure depuis 1984. Selon l’arme, il a fait plus de 45 000 morts. En dépit des annonces du gouvernement l’an dernier, des centaines de militants kurdes ont été arrêtés dans le cadre d’une enquête sur les soutiens du PKK. Un tribunal doit prochainement se prononcer sur un acte d’accusation incriminant 150 d’entre eux.