Le président de la conférence des évêques d'Italie, le cardinal Angelo Bagnasco, a averti au cours de son homélie de dimanche, que l'Italie est confrontée à une «grave catastrophe culturelle» à cause de son taux de natalité désastreux. Celui-ci est passé de 1,23 enfant par femme en 2004 à 1,32 actuellement, un léger mieux qui est très loin d'être suffisant pour remplacer les générations en Italie :
"Que l'Italie ne jouit pas d'une bonne santé sur le plan de la natalité, cela est évident aux yeux du monde entier. Que les autres pays ne s'en préoccupent pas, cela va de soi, mais que nous ne nous en préoccupions pas, et que nous ne nous en occupions pas est stupide. […] Quelles peuvent être les conséquences négatives, à tous les niveaux, de cet hiver démographique ? Ceux qui réfléchissent et s'informent les connaissent, sur le plan économique, politique, social, psychologique, culturel, ecclésial.
Il peut paraître étrange de parler du rapport entre la démographie et la démocratie, mais il faut quand même reconnaître que l'équilibre démographique n'est pas seulement nécessaire à la survie physique d'une communauté – sans enfants il n'y a pas d'avenir ! – mais qu'il est la condition pour cette alliance entre les générations qui est essentielle à une dialectique démocratique normale. C'est pourquoi l'Eglise, depuis longtemps, dit qu'en Occident, derrière la baisse démographique se trouve une grave catastrophe culturelle. Je ne vais en souligner qu'un aspect.
Le manque d'enfants n'annonce pas seulement un avenir automnal : dès maintenant il a créé un déséquilibre entre les générations, il est la cause d'une pauvreté éducative, pas seulement parce que nous autres adultes, nous soustrayons à notre charge éducative, mais aussi parce que nous ne sommes plus éduqués nous-mêmes. Les enfants et les jeunes, en effet, nous obligent à nous remettre en question ; ils nous obligent à sortir de nous-mêmes alors que l'âge et les infirmités nous incitent à nous replier sur nos propres besoins immédiats. Ce ne sont pas seulement les parents qui, ayant des enfants, doivent changer leur manière de voir l'avenir et leur style, et doivent aussi penser et s'organiser en fonction des différents âges de leurs enfants. C'est la société dans son ensemble qui doit se penser et s'organiser en ce sens. […]"
Et c'est valable pour la France.
pg
C’est en effet valable pour la France. Car sans l’apport de la natalité des populations mal francisées et nullement chrétiennes dangereusement importées depuis 40 ans, le peuple français de souche est dans le même cas démographique que l’Italie.
D’où l’intérêt de la classe politique de refuser obstinément que les statistiques officielles comme celles de l’INED ou de l’INSEE intègrent l’origine ethnique dans certains séries chiffrées fondamentales : cela ferait éclater la vérité, qui est qu’en 2030-35, 40 % des naissances ”françaises” seront d’origine arabo-africaine, et parmi celles-ci, essentiellement musulmanes.
On attend un évêque français pour le dire, au lieu des nombreux discours épiscopaux tarabiscotés et alambiquées de ces derniers jours sur les Roms : la vraie charité est de dire la vérité dans sa totalité et non, pour se donner bonne conscience ”chrétienne”, d’en omettre l’essentiel. Qui est qu’à la fin de siècle, toutes choses étant égales, la majorité de la population française sera statistiquement musulmane. Point.
pimprenelle
Hélas sauf miracle!
Ethos
Il ne peut plus y avoir de miracle.
lesloups
Cette observation de Mgr Bagnasco est évidemment très puissante. Comme père de 6 enfants tous jeunes adultes maintenant, je vois leur diversité et celle de leur descendance … c’est très instructif !
La démographie peur repartir, nous n’en sommes pas au premier creux de l’histoire. Mais c’est un cycle long, le plus long de tous : 60 ans, soit 2 générations. Il y faut une très grande volonté politique dont nos élus “court-termistes” sont actuellement incapables.