La crise en Amérique latine a gravi un nouvel échelon avec la rupture des relations diplomatiques entre la Colombie et l’Equateur et l’expulsion de l’ambassadeur colombien au Venezuela. Bogota a notamment promis d’envoyer à l’ONU et à l’Organisation des Etats Américains (OEA) des preuves sur les liens unissant les Farc à M. Correa, président de l’Equateur, et son allié, le président vénézuélien Hugo Chavez. Le directeur de la police colombienne a déclaré que M. Chavez avait apporté "un financement de 300 millions de dollars" aux rebelles colombiens. Le responsable policier a aussi affirmé que la guérilla avait acquis 50 kilos d’uranium.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a appelé à la retenue, appel relayé par le Brésil, l’Argentine et le Chili, alors que le Conseil permanent de l’OEA se réunit mardi à Washington pour évoquer la crise. Les Etats-Unis ont apporté leur soutien à Bogota "dans son combat contre les organisations terroristes". Le président cubain Raul Castro a exprimé sa solidarité au président équatorien.