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Cathophobie / Médias : Désinformation

La Croix et le Magistère : Isabelle de Gaulmyn ne répond pas

Suite à la diffusion, notamment sur ce blog, d'une note de 12 pages de François H. sur l'attitude du quotidien La Croix face au Magistère, Isabelle de Gaulmyn détourne le sujet en écrivant :

"ce pamphlet de vingt pages pose à sa manière la question du débat à l’intérieur de l’Eglise catholique en France."

Elle préfère s'en prendre aux commentaires de ce blog, tantôt agressifs (ce n'est pas faux), tantôt erronés (puisqu'un lecteur écrivait, à tort, que Bayard, qui possède La Croix, était inféodé au Monde), plutôt que de répondre sur le fond à l'auteur (lequel voulait signer de son vrai nom, mais son anonymat a été un choix éditorial). On la comprend, puisqu'elle préfère au Magistère de Pierre, le débat à l'intérieur de l'Eglise en France (débat, soit dit en passant, qui a été longtemps refusé à la branche traditionaliste…) :

G "il est aujourd’hui difficile, sinon impossible d’instaurer un débat sur la toile pour les catholiques qui ne dégénère pas rapidement. On peut par avance parier que, quel que soit le sujet, on va rapidement aboutir à la sempiternelle et stérile opposition entre les anciens et les modernes, les tenants de la tradition et ceux qui ne le seraient pas."

Mais de quel débat parle-t-on ? Celui qui consiste à remettre en cause la Vérité ? Celui qui tourne autour du mariage des prêtres, voire de l'ordination des femmes ? A lire Isabelle de Gaulmyn, on a l'impression que tout est discutable, y compris les dogmes et les décisions du Pape. Tout est relatif, de ce relativisme, dénoncé avec force par Benoît XVI, qui pourrit l'Eglise de l'intérieur.

Enfin, elle propose à François H. de se parler. Fort bien. Qu'elle réponde alors à la question posée par ce dernier :

"pourquoi un journal catholique, le journal qui aurait dû réparer les dommages causés par les mensonges de la grosse presse, pourquoi ce journal s’est-il « dérobé devant les loups », comme le dirait Benoît XVI, quand il n’a pas hurlé avec eux ? […] Pourquoi si peu d’amour pour l’Eglise du Christ, si peu de bienveillance sincère ou au moins de franc respect pour le Successeur de Pierre, pourquoi tant de désinvolture pour le dépôt de la foi, la doctrine sacrée, la sainte Tradition de l’Eglise ?"

Addendum 08/09 : Mise en cause, Benoît-et-moi répond et traduit un article espagnol, sans concession à l'égard des catholiques qui remettent en cause la foi de l'Eglise. Extraits :

"on ne peut pas faire partie de la même Église quand on professe la foi catholique d’un côté et que de l’autre on professe une foi faite à l’image et à la ressemblance des opinions particulières sur pratiquement la totalité des doctrines et enseignements éthiques et moraux de l’Église Catholique. Et étant donné qu’on ne peut faire partie de la même Église, cela n’a aucun sens de se leurrer et de leurrer le monde sous le voile hypocrite d’une unité ecclésiale et canonique qui ne reflète pas les différences radicales. Personne ne doute que le Christ désire l’unité de tous les chrétiens. Mais il n’y a que les imbéciles pour arriver à penser qu’elle puisse se produire au prix de la vérité ou au prix de la négation de ce qui est évident. […] S’ils sont catholiques, le sont aussi les Témoins de Jéhovah, les quakers ou les « vétérocalendaristes » orientaux. Soyons honnêtes. Quittons tous nos masques. Ayons la décence d’être froids ou chauds, au lieu d’être tièdes. Si le progressisme ecclésiastique pseudo-catholique veut une autre Église, une autre Foi, un autre Credo, qu’il abandonne une fois pour toute l’Église Catholique. Qu’il abandonne l’Église de Nicée, de Trente et d’un Vatican II interprété sous l’herméneutique de la continuité et en communion avec le Pape et non sous l’esprit du mensonge que les progressistes identifient d’une manière blasphématoire avec l’Esprit Saint. […] Mais dehors les comédies. Dehors les pantomimes. Dehors les tromperies. […] Ils veulent être catholiques ? Qu’ils se convertissent à la foi catholique. La grâce de Dieu leur donne la capacité pour cela et pour plus encore."

Comme me le disait un prêtre : le problème des progressistes, c'est qu'ils n'ont pas le courage de s'affirmer protestants.

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7 commentaires

  1. Comme disait Tabarly en parlant de Florence Artaud: “c’est la seule femme qui en ait”. c’est ce que je souhaite à notre camarade Isabelle et si tant est que ce soit le cas elle sont entre les mains d’actionnaires sans scrupule de les lui briser….donc elle ne répondra pas.

  2. “A lire Isabelle de Gaulmyn, on a l’impression que tout est discutable, y compris les dogmes et les décisions du Pape. Tout est relatif, de ce relativisme”
    ou plutôt
    Tout est relatif, sauf ce relativisme.

  3. Ce journal contribue, par ses prises de positions, à exacerber les tensions entre catholiques et toujours dans le même sens.
    Journal trop “politiquement correct” à mon goût et qui malheureusement sert de références dans beaucoup de communautés religieuses, qui souvent combattent la Tradition, comme par hasard.
    Que devrait-on trouver dans ce journal qui porte le nom de l’objet de notre Rédemption :
    le soutien au Saint Père, la doctrine catholique, une bonne information et des commentaires de bonne foi.
    Comme ce n’est malheureusement pas le cas, il serait souhaitable que ce journal change de nom puisque peu bienveillant envers l’Eglise de Notre Seigneur.

  4. je ne crois pas que la raison en soit uniquement les impitoyables actionnaires. Il y a aussi un partage de convictions dans un “catholicisme” relativiste et sécularisé.
    Des journalistes catholiques fortement engagés et essayant de ne pas se dérober devant les loups existent (voir Présent, l’homme nouveau, monde et vie, etc…).

  5. Il y a déjà fort longtemps que je ne lis plus la Croix. Plus ça change et plus c’est pareil… :)

  6. Le vrai problème des progressistes, ce n’est tant qu’ils n’ont pas le courage de s’affirmer comme des protestants que surtout ils n’en ont pas conscience !
    Beaucoup de « catholiques » de France ne sont en vérité que des bons protestants…

  7. Mais le protestantisme le plus attaché aux Évangiles, majoritaire dans le protestantisme africain et américain, et probablement également en Europe, les évangélistes, n’en voudraient pas !

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