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Culture de mort : Avortement

La culture de mort progresse en Equateur

La culture de mort progresse en Equateur

En avril 2021, la Cour Constitutionnelle de l’Équateur avait donné son aval à la légalisation de l’avortement dans les cas où la grossesse est le résultat d’un viol, chargeant l’Assemblée Nationale de légiférer rapidement.

Depuis 1938, le meurtre de l’enfant à naître était limité aux cas où la vie de la mère était en danger ou lorsque la femme, victime d’un viol, souffrait d’un handicap mental. En 2013, le président de l’époque, Rafael Correa, bolivarien et ancien séminariste catholique, a menacé de quitter la présidence de la République si les députés de son parti, Alianza País, approuvaient l’avortement au Congrès. En 2019 il y a eu une nouvelle tentative d’introduire l’avortement dans la législation équatorienne.

En 2020, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a lancé une attaque particulièrement odieuse et a proposé à l’Équateur un “plan anti-Covid19”, qui inclut “l’avortement sûr et légal” comme condition nécessaire et suffisante pour recevoir une aide internationale de 46,3 millions de dollars”. Bien que l’ONU ait nié toute forme d’ingérence dans les législations nationales sur cette question, le plan en question démontre le contraire. Un passage appelle le pays sud-américain à promouvoir “l’accès aux contraceptifs, y compris les contraceptifs d’urgence, et à l’avortement légal et sûr”.

Moins de deux ans plus tard donc, jeudi dernier pour être précis, dans le cadre d’un débat plus large, le parlement monocaméral de Quito a cette fois approuvé le projet de loi qui permettra aux femmes et aux jeunes filles d’avoir accès à l’avortement en cas de viol, avec 75 voix pour, 41 contre et 14 abstentions.

Il serait encore possible qu’avant d’entrer définitivement en vigueur en tant que loi, la législation soit bloquée par le président de centre-droit Guillermo Lasso, élu en mai 2021. Toutefois, M. Lasso a déclaré que, bien qu’il ne soit pas personnellement favorable à l’avortement, il autoriserait la poursuite de la procédure tant que les législateurs ne vont pas au-delà de ce que la Cour Constitutionnelle a décidé.

Les femmes de plus de 18 ans, si la grossesse est le résultat de violences sexuelles, pourront se faire avorter jusqu’à la 12e semaine de vie de l’enfant dans le ventre de sa mère, tandis que les adolescentes et les mineures, ainsi que les femmes adultes appartenant à des groupes indigènes ou vivant dans les zones rurales les plus reculées du pays, pourront se faire avorter jusqu’à la 18e semaine.

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