Communiqué du député Jacques Bompard :
"La gauche idéologue n’a même plus le courage d’exposer au grand jour ses propositions militantes. La semaine dernière, en catimini, le groupe socialiste a déposé une proposition de loi visant à renforcer les sanctions à l’égard de ce qui contreviendrait à sa vision de l’avortement. Sans vergogne, ces diligents relais de la culture de mort s’emploient à bâillonner les sites d’informations proposant aux femmes une solution alternative à la perte de leurs enfants à naître. Et de cette liberté d’expression, que le gouvernement de François Hollande brandit en étendard dès que l’occasion lui est opportune, on fait fi.
Désinformation, orientation dans l’erreur, … : le vocabulaire est fécond, prompt à discréditer toute remarque qui viendrait à remettre en question ce sacro-saint, cet intouchable veau d’or que constitue désormais « l’interruption volontaire de grossesse ». Bannie : toute information visant à instruire la femme sur les caractéristiques, la nature ou les conséquences médicales d’un avortement seront proscrites. L’hypocrisie est grossière : c’est au code de la Santé Publique que doit être insérée l’insidieuse mesure…
Militant ! Les auteurs du texte œuvrent dans la seule perspective de l’assouvissement de leur idéologie. Laurence Rossignol, ministre chargé de Familles qu’elle s’emploie à conditionner, n’avait pas réussi à porter son amendement au sein de la loi Egalité et Citoyenneté ? Qu’à cela ne tienne : la cohorte socialiste, bientôt précipitée dans la chute d’un mandat construit au gré de ses intérêts partisans, dépose une proposition de loi qu’il entend bien faire passer avant la fin de son exercice, en procédure accélérée.
« Ces sites détournent les internautes d’une information fiable et objective. Ils entravent l’action des pouvoirs publics », indique le texte. C’est là dissimuler que l’information délivrée par les sites du gouvernement sur l’avortement « oublient » de faire mention des séquelles éventuelles que la femme peut rencontrer à l’issue de l’ingérence d’une pilule abortive. C’est là ne pas porter assistance à des femmes soumises à la dangerosité de ces produits. La problématique est grave : à l’encontre de qui se retourneront les victimes de cette nouvelle forme de « non-assistance » aux personnes en danger ? Enfin, c’est là feindre d’ignorer que les officines au service du gouvernement, ne proposent jamais aux femmes victimes de l’interruption de grossesse, un autre choix que celui de la mise à terme de cette vie à naître. A demi-mot, le texte législatif révèle ses véritables motivations : à la dictature du prêt-à-penser, que le gouvernement s’échine quotidiennement à mettre en œuvre, ne doit être porté un son dissonant. Décidément, la culture de mort se porte très bien !"