Dénonçant le pouvoir des juges, Eric Zemmour en vient à dénoncer les droits de l’homme de 1789 :
[…] Comment faut-il expliquer la tiédeur des réactions du pouvoir politique et des magistrats ?
Depuis les années 80, l’alliance entre certains juges et certains journalistes d’investigation a ruiné les carrières de quelques hommes politiques, tétanisant tous leurs collègues. Cette alliance médias-juges a encore montré son efficacité redoutable en ostracisant le principal favori de l’épreuve, François Fillon. Ce putsch juridico-médiatique a fait réfléchir les plus audacieux. Plus profondément, les politiques d’aujourd’hui sont imprégnés de l’idéologie de l’État de droit. Ils croient, comme beaucoup de Français, que l’État de droit est l’état du droit, ou mieux encore que l’État de droit est la démocratie. L’État de droit est en vérité un concept allemand qui impose, pour chaque décision de l’État, une autorisation du juge. Les Allemands, traumatisés par Hitler, préfèrent soumettre la politique au droit plutôt que de revivre leurs folies du passé. Ces principes sont eux-mêmes tirés de la Déclaration des droits de l’homme de 1789, principes en vérité souvent obscurs et sibyllins, principes qui auraient dû rester au niveau philosophique, et ne jamais descendre au niveau juridique, principes à qui les juges font dire ce qu’ils veulent. Toute l’Europe s’est soumise à cette domination du droit sur le politique. Quand un pouvoir politique se révolte contre ce pouvoir exorbitant que se sont arrogé les juges, en Hongrie ou en Pologne, il est accusé de ne pas respecter l’État de droit, et est condamné par l’Europe.
Y a-t-il un pouvoir des juges en France ?
Au nom de l’État de droit, les juges, que les médias appellent les sages, c’est-à-dire la Cour européenne des droits de l’homme, la Cour de justice européenne et le Conseil constitutionnel, imposent leur idéologie au pouvoir politique. Je rappelle que seul le pouvoir politique est élu par le peuple. En dominant le politique, ces juges s’imposent au peuple, et donc foulent aux pieds la démocratie. Quand le Conseil constitutionnel instaure la « fraternité » comme un principe constitutionnel, pour défendre contre l’État ceux qui aident les immigrants illégaux, on voit bien comment les juges font de la politique au détriment de la démocratie et de la volonté du peuple. L’ironie est qu’ils répètent ainsi le comportement de leurs ancêtres de l’Ancien Régime, les fameux « Parlements » qui avaient empêché le roi Louis XV de réformer le pays, éloignant ainsi la monarchie des aspirations populaires. Ces juges-là se référaient aussi à de vieux textes, datant des rois mérovingiens ou de Charlemagne, leur faisant dire là aussi ce qu’ils voulaient. Ils se mêlaient de tout, de fiscalité, de la famille, ou de l’organisation de l’État. Je le raconte dans mon dernier livre, Destin français. Je cite ainsi l’ultime avertissement du président Mitterrand aux ministres du gouvernement Balladur en 1995 : « Méfiez-vous des juges, ils ont tué la monarchie. Ils tueront la République. »
philippe paternot
tout un chacun peut être jugé, sauf un juge!
la loi d’ailleurs semble être faite pour être contournée par les malfrats