Du 10 au 14 Décembre 2016, Charles de Meyer, président et fondateur de SOS Chrétiens d’Orient, ainsi que d’autres membres de l’association, sont allés visiter les villages chrétiens de la frontière du Liban.
Quatre jours pour quatre régions. Le but était de rencontrer les chefs de municipalité, les habitants pour écouter leurs doléances et mettre en valeur la présence chrétienne aux extrêmes du pays. L’insécurité face aux frontières et l’afflux massif de réfugiés provenant de Syrie, provoquent un exode des populations vers le centre du pays, Beyrouth et même l’étranger. Chacun a remis à la délégation un dossier comprenant des projets pour aider les chrétiens à rester chez eux : infrastructures, matériel, présence humaine… Ceux-ci seront étudiés par la mission SOS Chrétiens d’Orient au Liban et par l’équipe de Paris. Charles de Meyer s’est engagé à commencer la réalisation de quatre projets, un dans chaque région, d’ici Janvier 2017.
L’association libanaise Al Nawraj s’est chargée, avec ses contacts locaux et sa connaissance du pays d’organiser logistiquement ce voyage. Elle est présidée par Dr Fouad Abou Nader, ancien chef des Forces Libanaises et fervent défenseur des chrétiens du Liban. Ses actions ? Ancrer les chrétiens du pays dans leur village et région d’origine et perpétuer leur présence millénaire.
La délégation a voulu vous placer au cœur de ce projet en publiant, par le biais des réseaux sociaux, les compte-rendus des visites ainsi que des vidéos résumant les journées. Pendant 4 jours, elle s’est efforcée de tenir la France informée de la situation critique des chrétiens dans ces régions : lever 40 000 € pour permettre à la mission SOS Chrétiens d’Orient à soutenir ces villages.
Premier jour : le Akkar (Nord)
C’est la région la plus pauvre du Liban. Les retombées des violences en Syrie et le manque de travail poussent les habitants à partir. Sans cette présence chrétienne qui fait le lien entre les différentes communautés musulmanes et druzes, le pays ne pourrait pas faire face à la situation extrême dans laquelle il se trouve.
Le Nord de la vallée de la Bekaa, manquant cruellement d’eau, souffre de l’arrivée massive de réfugiés syriens. Des camps sauvages occupent les terres et les infrastructures, le taux de chômage est très important et l’insécurité face aux djihadistes présents sur le territoire, à cheval entre le Liban et la Syrie, est préoccupante.
Au Sud de Baalbek, capitale du gouvernorat de la Bekaa , les villages chrétiens sont très attachés à leur présence millénaire. Les difficultés économiques font fuir les jeunes générations et les différents groupes djihadistes à proximité procurent un grand sentiment d’insécurité. La délégation a visité Anjar, deuxième ville arménienne du Liban. Après avoir résisté pendant le génocide arménien, les rescapés ont été installés dans cette région par les autorités françaises en 1939. C’est une chance pour SOS Chrétiens d’Orient de renouer les liens que la France a eu avec ce village.
C’est à la frontière avec Israël que la délégation s’est rendue pour le dernier jour de cette tournée. Souffrants des tensions récurrentes entre les deux pays, les villages chrétiens résistent et peinent à garder leurs habitants. Le manque de travail, d’infrastructures et d’aides de la part du gouvernement est difficile à gérer pour les chefs de municipalités.
Un accueil incroyable, des rencontres passionnantes et surtout beaucoup de projets. Ce voyage est une belle réussite pour les deux associations. Ce partenariat entre SOS chrétiens d’Orient et Al Nawraj est un premier pas pour aider les chrétiens libanais sur l’ensemble du territoire.
Pour aider les chrétiens de ces villages à rester chez eux, aidez-nous à récolter 40 000 euros : www.soschretiensdorient.fr/donner/