Depuis la victoire du « non aux minarets », Oskar Freysinger est la figure la plus connue de l’Union démocratique du centre (UDC), le parti populiste suisse devenu la première formation politique de la Confédération helvétique avec 31 % des voix aux élections de 2007. Il soutient cette fois l’Initiative populaire pour le renvoi des criminels étrangers qui est soumise au vote ce 28 novembre. Il répond à Minute :
"En caricaturant à peine, le vrai problème réside dans l’épouvantable mélange idéologique d’une gauche antipatriotique, cosmopolite, aussi angélique vis-à-vis d’un étranger qu’elle est haineuse à l’égard de tout sentiment identitaire ; et d’une droite néolibérale qui souhaite déraciner les individus, abolir les civilisations et les frontières pour transformer le monde en un immense marché composé de consommateurs et de travailleurs dociles. Mais notre grand avantage, par rapport aux autres pays européens, c’est la démocratie directe! C’est véritablement la clef pour déverrouiller le système! Automatiquement, grâce à notre modèle, le vote sur les minarets a eu lieu, et, malgré toutes les arguties juridiques, les recours à la Cour européenne des droits de l’homme, etc., il ne sera pas possible de revenir sur ce vote souverain. Si cela se produisait, le peuple suisse, très attaché à ses prérogatives, pourrait faire exploser le système en donnant encore plus de poids à l’UDC!
[…] Il ne reste effectivement que les partis conservateurs, comme l’UDC, pour dire que l’enracinement est une chose positive, que nous avons des valeurs, une culture, une identité et que tout cela forge un être humain et lui donne une stabilité dans la vie. L’homme n’est pas un simple outil au service de la production et il faut refuser l’utilitarisme qui nous mène droit au « meilleur des mondes » d’Aldous Huxley! En Suisse, notre territoire alpin nous protège de cette monstruosité. La montagne crée des microcosmes très forts, avec ses racines, son clocher, ses paysages, son climat… Nous avons un patchwork de particularismes très difficiles à déraciner. Finalement, aujourd’hui, nous sommes un peu les irréductibles Gaulois encerclés par les Romains! Astérix et Obélix, c’est nous!"
Gaël
La démocratie directe permettrait-elle de revenir sur l’avortement de masse? Sur l’immigration de peuplement? Sur les contreparties matérielles à la décadence offerte par le système?
Je ne le crois pas un seul instant.
Kantz
Gaël
Sur l’avortement, je ne sais pas, mais je ne désespère pas.
Quand les gens auront plus l’impression d’avoir leur destin en main ils y réfléchirons mieux.
Par contre sur l’immigration, je n’ai aucun doute.
Elle serait arrêtée par la majorité des français.
Il suffit de parler autour de soi pour s’en rendre compte.
Je suis aussi partisan de la démocratie directe.
Voir :
http://kantz.eklablog.fr/la-france-en-peril-a1919746
Papon
Tous ceux qui se gargarisent de l’apport in comparable (?) de la democratie de Pericles affectent d’ignorer qu’il s’agissait de democratie directe.
Toute autre conception est un non-sens elaboré dans les crânes qui voyaient dans la democratie representative,et la corruption à laquelle elle se prête,un outil ideal visant à la servitude consentante des peuples.
PG
@ Gaël
Si nous ne pouvons faire changer les esprits et les coeurs de nos concitoyens, et contemporains, autant alors se retirer de tout débat et jouer un providentialisme attentiste.
Mais alors pourquoi lire le SB, et pourquoi vous y exprimer ?
Imaginez que les premiers apôtres aient eu votre scepticisme sur le monde romain, pour en conclure que rien ne changerait.
Anard
Si le système n’en veut pas ,c’est qu’elle doit quand-même avoir du bon.Encore faudrait-il de droit avoir accès aux médias.Et là chacun serait face à ses responsabilités.Plus question de faire confiance à un gugusse.
jehan
@Gaël
L’avenir n’est pas écrit. C’est ce que pensaient ceux qui nous ont précédés sur cette terre et dont le courage et les sacrifices sont la raison de notre existence. Le leg est trop beau et trop grand pour nous laisser aller au renoncement.
Avec du Courage et de la Ténacité, ce qui a été détruit peut être reconstruit.
Sopotec
En Suisse, c’est possible; Ils ont une démocratie qui s’appuie effectivement sur une réalité historique.
En France, les particularismes ont sauté depuis bien longtemps….