André Pouchet, professeur de Lettres retraité, décrypte sur Nouvelles de France les néologismes LGBT. Extraits :
"[…] Hétérosexualité : mot forgé en 1894, dans la foulée du précédent (à partir de « sexus » = appareil génital et « hétéros » =
l’autre), et qui a depuis servi à désigner ce que jusque là l’on
n’éprouvait pas le besoin de nommer : la sexualité non-homosexuelle. Pourtant la dite « hétérosexualité » n’est pas une forme de sexualité
« comme une autre », que l’on pourrait légitimement placer à côté de
l’homosexualité et sur le même plan (comme voudrait habilement nous le
suggérer le parallélisme de construction des deux mots :
hétéro/homosexualité). C’est bien là la sexualité « normale », non pas
seulement parce que c’est celle de la grande majorité des êtres humains
mais surtout parce que c’est la seule qui soit conforme à ce que nous impose l’anatomie et les lois de la reproduction sexuée de notre espèce mammifère.Homophobie : terme emprunté pour la première fois à l’anglais en 1975 ; littéralement « haine du semblable » (du grec « phobia » = la haine, l’aversion et « homos » =
le semblable). Un néologisme, on le voit bien par conséquent, très mal
composé puisqu’il signifie en fait le contraire de ce qu’il voudrait
dénoncer, à savoir l’aversion éprouvée envers quelqu’un qui a une
sexualité « autre » ! Ce à quoi l’on veut, à l’aide de ce mot,
s’attaquer, c’est donc à « une haine, de la part de ceux qui ne sont pas homos, envers ceux qui le sont ».Or, nous ne dirons pas qu’il n’y a jamais eu et qu’il n’y aura
jamais, de la part de la majorité dite « hétérosexuelle », de
manifestations d’intolérance à l’égard de la minorité dite
« homosexuelle » mais ces manifestations, du moins dans un pays comme le
nôtre (il en est tout autrement sous d’autres cieux, dans des pays où
d’autres religions – par exemple l’islam, pour ne pas la nommer –
imposent leur loi), sont heureusement devenues aujourd’hui tout à fait
exceptionnelles et relativement bénignes.Dans l’usage courant, le terme
« homophobe » sert surtout aujourd’hui à « stigmatiser » commodément
(mais le plus souvent de façon illégitime) ceux qui ne sont pas des
partisans enthousiastes du « mariage pour tous », voire les
« réactionnaires » impénitents qui auraient l’audace de vouloir s’y
opposer ouvertement !Homophilie : mot
moins usité que son antonyme « homophobie ». Ce qui est chic
aujourd’hui, pour afficher clairement son ouverture d’esprit et son
refus de l’intolérance, c’est de se proclamer « gay-friendly », i.e.
« amical envers les gays » (le mot « gay », qui a longtemps désigné les
libertins en général, aussi bien mâles que femelles, s’étant aujourd’hui
spécialisé, en argot américain, pour désigner les homosexuels
masculins).Homoparental : adjectif
forgé tout récemment (1997) pour désigner des couples de lesbiennes ou
de pédés qui élèvent un ou plusieurs enfants. Ce sont en réalité des
familles « recomposées » d’un type particulier :-soit un homme qui a eu des enfants d’une femme, puis l’a quittée pour se mettre en ménage avec un autre homme.
-soit une femme qui a eu des enfants d’un homme, puis l’a quitté pour se mettre en ménage avec une autre femme.
-soit une femme ou un homme qui a obtenu l’adoption d’un
enfant en tant que célibataire avant de se mettre en ménage avec
quelqu’un de son sexe.On voit donc qu’il ne s’agit pas là, comme on voudrait nous le faire
croire, de famille réellement « homoparentales », car les enfants qui en
sont partie prenante ont bien (à moins qu’ils n’aient été adoptés) un
vrai père et une vraie mère biologiques, une filiation qu’ils
connaissent comme tous les autres enfants. […]"
rowen
Rappel d’un excellent slogan vu dans un défilé:
“Nous sommes tous enfants d’hétéros”
Barbara
Le mot hétérosexuel n’aurait-il pas été forgé en 1984 plutôt qu’en 1894 ?
abiz
“les enfants qui en sont partie prenante ont bien (à moins qu’ils n’aient été adoptés) un vrai père et une vraie mère biologiques”
A moins qu’ils n’aient été adoptés????? J’en suis bouche bée.