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Europe : politique

La destinée de la Grèce ne nous sera pas épargnée

Humeur de Pasquin dans l'Homme Nouveau :

"Il fut un temps où la Grèce dominait le monde, où son empire brillait, civilisant par sa suprématie les contrées lointaines, un temps de souffle politique et d'intelligence contemplative. Être alors reconnu comme citoyen était un privilège et conférait le droit de décider de son sort et de se prononcer sur celui du pays. Un temps où ceux qui décidaient de la destinée collective avaient fait la preuve qu'ils pouvaient défendre par les armes la souveraineté de leur cité, un temps où la démocratie était aux citoyens et aux sages. Un temps où la Grèce était tout et l'Europe rien. Dans cette Grèce antique, les marchands n'étaient pas citoyens et l'argent des artisans enrichis ne leur conférait pas le droit de cité, l'usure était méprisée. Ce temps a marqué le cœur et l'intelligence de l'Europe ; ce temps est notre Histoire.

Comme à l'époque où les pays « modélisaient » sur cette partie du monde leur culture et leur démocratie, regardons le sort d'Athènes, la contemporaine. Sa destinée actuelle est aux « normes européennes », rien donc de ce qu'elle subit ne nous sera épargné : une souveraineté asservie par des technocrates lointains à des oligarchies financières, un peuple qui ne décide plus de son sort, à qui l'on refuse les référendums, un peuple que l'on dépouille de son patrimoine en le vendant, comme le port du Pirée cédé aux Chinois, des ouvriers à qui on baisse les salaires, des retraités dont on réduit les pensions, des malades qu'on ne rembourse plus, le peuple entier croule sous l'impôt. Bruxelles, qui a déjà refusé notre héritage chrétien, lamine maintenant le legs hellénique. Sans Dieu et sans héros, que restera-t-il de nos contrées ? Un marché délabré, des consommateurs abusés et trop pauvres pour consommer… Mais que renaissent donc les titans et les temps épiques !"

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4 commentaires

  1. La Grèce a eu d’autres titres de gloire : elle a subi l’occupation turque durant 4 siècles, et a réussi à s’en libérer quasiment seule sans qu’aucune de ses populations n’accepte de se convertir à l’Islam, contrairement à certains slaves des Balkans.
    Et les grecs ont été trahis et abandonnés par les Européens quand ils voulurent porter secours contre Mustapha Kemal aux deux millions de grecs de l’ex ”Grande Grece”, celle des villes des Actes des Apôtres et des épitres de St Paul et des grands Conciles, doublement d’ailleurs lorsque succombant sous le nombre et l’aide de Lénine à la Turquie, le Traité de Lausanne de 1923 abolit le Traité de Sèvres. Or ce dernier traité avait rendu leur liberté aux Grecs d’asie Mineure, aux Arméniens,aux Kurdes, et aux peuples opprimés par les Turcs depuis la chute de Constantinople.
    le résultat fut le départ forcé de 2 millions de grecs, abandonnant des centaines de milliers de maisons et surtout des milliers d’églises et couvents, vandalisés depuis. Cela a initié le lent démantèlement des sociétés chrétiennes du Moyen Orient.
    Voir les Grecs être à nouveau abandonnés par les Européens ne présage rien de bon : chaque fois que les Européens ont agi en abandonnant leurs frères de l’orient méditerranéen, ils en ont subi le contre coup. La Turquie fut la meilleure alliée d’Hitler jusqu’à ce le vent tourne : Hitler admirait l’Islam et le préférait au christianisme.
    Ce que vivent les Grecs, nous le vivrons sans doute. Avec moins de dignité possiblement, et avec sur notre sol 8 millions de métèques (mot grec antique)non chrétiens.

  2. Les malheurs de la Grèce ont commencé au II° siecle avant notre ère lorsque Philippe V de Macedoine a cru intelligent de declarer la guerre à Rome apres les victoires fulgurantes d’Hannibal.
    Apres la destruction de Carthage les romains se sont retourné contre les cités grecques incapables de s’unir contre la danger; il s’en est suivi une occupation ininterrompue jusqu’en 1858, d’abord par Rome puis la Sublime Porte…

  3. Une idée simple me poursuit : les barbares (je mesure mes mots!) de Bruxelles perçoivent-ils que, sur le plan lexical au moins, sans la Grèce il n’y aurait pas….d’Europe? Avec ces gens là aussi nous assistons à la victoire hargneuse des médiocres et des incultes.

  4. Pasquin dit que le peuple croule sous les impôts, mais on a entendu dire partout que le problème venait de ce que personne en Grèce ne payait ses impôts.
    Où est l’erreur ?

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