Début d'une analyse de Polémia :
"La « diabolisation » est une technique de manipulation des esprits. Elle vise à interdire la description des faits ou l’expression de certaines idées en disqualifiant celui qui les rapporte, en l’accusant d’ « extrémisme », de « dérapage » ou de « provocation ». La diabolisation est l’arme majeure du terrorisme intellectuel. Arme régulièrement utilisée en France depuis quarante ans mais qui a aussi été employée avec succès ailleurs."
A la suite des exemples mentionnés depuis les années 1970, on trouve la diabolisation de Benoît XVI (après celle de Christian Vanneste) :
"Il n’y a pas que les hommes politiques ou les intellectuels qui soient exposés à la diabolisation. Les hommes de Dieu aussi. Lorsque Jean-Paul II mourut, les médias mondiaux dressèrent le portrait robot du futur pape idéal : un Sud-Américain ou un Africain, progressiste, tourné vers les médias et attaché à une expression émotionnelle de la foi. Le Sacré Collège élut un cardinal allemand, intellectuel et philosophe, attaché à la raison et à la tradition. A partir de là toutes les occasions furent bonnes pour diaboliser le « pape allemand » :
- – son discours de Ratisbonne, où il s’interrogeait sur la religion et la raison (et soulignait les différences entre le catholicisme et l’islam) ;
- – ses propos africains sur le préservatif dont l’Eglise catholique peut pourtant difficilement… recommander l’usage.
Dans ces deux cas la technique de diabolisation fut la même : la mise en exergue d’une phrase sortie de son contexte. […] Enfin la reductio ad Hitlerum fut aussi utilisée lors du rapprochement de Rome avec les évêques traditionalistes, l’un d’entre eux, Monseigneur Williamson, ayant tenu des propos révisionnistes, propos, certes, condamnables au regard du droit français (mais non du droit britannique) mais propos ne relevant en rien du droit canon (à moins de changer les dogmes de l’Eglise catholique)."
En conclusion, Polémia montre comment combattre la diabolisation :
"Une précision d’abord : la diabolisation ne s’évite pas, sauf par le silence, la repentance et le reniement de convictions non conformes. Il ne sert à rien, non plus, de « hurler avec les loups » et de tenter de dénoncer ceux qui seraient encore plus diabolisables que soi. Là aussi c’est aller contre l’honneur et contre ses propres intérêts car cela revient à s’inscrire dans la logique des diabolisateurs. Alors, quand on refuse de suivre la pente dominante – à quelque niveau que l’on se trouve – il faut s’apprêter à faire face à la diabolisation. Avec lucidité et courage. Il n’est pas toutefois interdit d’être habile : défendre des idées non conformistes c’est comme une course d’arêtes, cela implique de ne tomber ni d’un côté ni de l’autre ; il ne faut céder ni à la facilité ni à l’excès. Mais il faut aussi faire face aux diabolisateurs : dévoiler leurs arrière-pensées et les intérêts qu’ils servent ; effectuer les rappels historiques nécessaires ; et se poser une bonne question : Qui dans l’histoire a laissé sa marque sans avoir, à un moment ou à un autre, été diabolisé par les intérêts du moment ?"
Guillaume
La critique de Polémia est pleine de bon sens. Marine Le Pen devrait la lire
Michel
En effet ca commence a devenir vraiment inquiétant cette presse minable qui ressemble a la Pravda.
Ces écoles de journalistes formatent des gauchistes et des activistes mais pas des journalistes crédibles recherchant le bon sens et la vérité.
Exupéry
A noter que la diabolisation ne fonctionne qu’auprès des esprits “simplets”, voire rudimentaires, incapables de penser par eux-mêmes.
Si l’Éducation nationale fonctionnait mieux, peut-être les diabolisations marcheraient-elles moins bien… mais cela n’en prend pas le chemin.
Rien de tel que d’abrutir un peuple (par la télé débile ou perverse, par les “musiques” qui ne sont que des drogues sonores excitatrices, par un hédonisme débridé, etc.) pour en faire des robots prêts à réagir comme des moutons à un message élémentaire dument trafiqué.
albin
La diabolisation ne dit pas pour qui elle travaille, elle se cache mal sous les oripeaux de l’objectivité.
Comme les sources d’informations du grand public sont peu nombreuses. Quelle différence d’approche entre les JT de TF1 , la 2 et la 3 ou encore France Inter , Europe 1 , RMC ou RTL ? Comme il n’y a plus de presse d’opinion et que le comble pour les cathos , la “bonne presse” tombe aussi parfois dans le panneau.
C’est décourageant et donne envie de se faire ermite.