Un lecteur m'envoie ce résumé sur l'idéologie du genre, à partir des travaux de Marguerite Peeters, directrice de Dialogue Dynamics, un Institut de Bruxelles qui étudie les concepts-clés , les valeurs et les mécanismes de fonctionnement de la mondialisation :
"Les féministes du gender ont établi une distinction dialectique entre le concept de sexe, féminin ou masculin, dont les différences sont inscrites dans la biologie et sont donc inchangeables, et le concept de genre, féminin ou masculin, dont les différences sont socialement construites, instables et changeantes. Ces féministes cherchaient à donner une crédibilité à leurs théories en les fondant sur le constat des sciences humaines que les comportements de l’homme et de la femme, ainsi que les rôles qu’ils jouent dans la société, sont déterminés uniquement par des facteurs sociaux, économiques, culturels, politiques et religieux.
L’idéologie du gender vise à déconstruire les spécificités masculines et féminines inscrites dans la nature masculine et féminine et en particulier le rôle de la femme comme mère et épouse. La distinction entre sexe et genre oppose le corps d’une personne à sa fonction sociale et à sa vocation. Elle casse l’unité de la personne. Le corps de la femme et ses prédispositions à la maternité deviennent un ennemi à combattre, une réalité à nier. La maternité devient un stéréotype à déconstruire.
Rendues indépendantes du sexe d’un individu, les notions de féminité et de masculinité deviennent des processus de changement et finissent par ne plus avoir de contenu : la nouvelle culture mondiale est asexuée ou unisexe, sans genres bien définies, neutre, sans masculinité ou féminité. La femme doit pouvoir choisir librement d’adopter un comportement et jouer un rôle que l’on qualifiera de masculin. Elle doit aussi pouvoir revenir quand elle le souhaite à un comportement et à un rôle féminin ou jouer les deux rôles à la fois. Au bout du compte, l’individu joue son existence sans s’engager et agit comme s’il était tantôt homme, tantôt femme, ou ni l’un, ni l’autre.
Désormais toute affirmation identitaire masculine ou féminine dans l’éducation et la culture est considérée comme discriminatoire. Rien de plus contraire à l’idéologie du genre que de parler de la complémentarité homme – femme. Dans certains documents radicaux il est affirmé que la complémentarité est un concept totalitaire. L’amour est remplacé par un contrat : le « gender contract ». Tout devient calculs et mesures. Après avoir libéré la femme de ses déterminations biologiques pour qu’elles puissent avoir accès à toutes les possibilités de rôle social, l’idéologie d’une gender revient paradoxalement au sexe. Ayant déconstruit les spécificités masculines et féminines, le gender ouvre la porte à toutes les possibilités de choix d’orientation sexuelle :
- bisexualité
- transsexualité
- homosexualité
- lesbianisme
- hétérosexualité
Choix que la nouvelle éthique met sur le même plan dans un relativisme moral absolu, elle n’admet aucune discrimination contre un choix d’orientation sexuelle. Cette absolutisation du féminin a suscité un déséquilibre et une crise identitaire masculine, qui serait en train de se rétrécir, de muter et de se féminiser. C’est ainsi qu’on parle de « métrosexuel » : terme inventé par le journaliste britannique Mark Simpson en 1994, il caractérise un homme, généralement citadin, de n’importe quel orientation sexuelle, qui cultive son apparence physique de manière narcissique pour se rendre « désirable », comme le ferait une femme. La métrosexualité redéfinirait la masculinité et manifesterait une tendance de la culture actuelle à l’androgynie comme moyen d’établir une plus grande égalité entre les sexes."