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France : Société

La discrimination des femmes qui attendent un enfant

Depuis sa création, la Halde a été saisie par 400 femmes pour des affaires de discrimination liée à la grossesse. Et pour la seule année 2009, elles étaient 250. Dans son rapport annuel remis ce vendredi, la Halde fait état de 10.549 réclamations en 2009, parmi lesquelles le cas des femmes enceintes resterait marginal. Mais sournoisement, ces discriminations prennent différents visages :

«Licenciement abusif, rupture de période d'essai, non-renouvellement de CDD, mais aussi perte de responsabilités au retour du congé maternité».

Morgane Mounier, ingénieur en recherche au CHU de Dijon, en témoigne :

«Au lieu de signer un CDD d'un an, comme je le faisais depuis deux ans et comme c'était prévu, la DRH m'a fait signer un CDD d'un mois et demi à partir du moment où j'ai annoncé que j'étais enceinte».

Pour faire face aux injustices qui touchent les femmes enceintes, la Halde distribue un guide qui rappelle la protection particulière dont elles bénéficient. Il est ainsi recommandé aux intéressées d'annoncer leur grossesse par lettre recommandée avec certificat médical à l'appui, et non oralement. La Halde rappelle que la femme enceinte n'a pas à informer de sa grossesse au moment de son embauche ou en cours de période d'essai. Autre point à savoir : si elle n'a pas encore informé son employeur de sa grossesse, elle dispose d'un délai de 15 jours pour le prévenir et faire annuler le licenciement.

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2 commentaires

  1. Ces “discriminations” ne sont pas toujours motivés par la haine de l’enfant et la culture de mort. Il faut reconnaitre que pour un employeur il n’est pas simple de gérer les congés maternités de ses salariées et il est logique qu’une femme perde parfois des responsabilités à la suite de son ou de ses congés maternités.
    Il faut parfois considérer l’interet de l’entreprise et de l’employeur.
    Sans parler de celui des enfants qui, on l’oublie un peu trop souvent, sont dans ces cas là privé de leur maman.

  2. Cette situation provient pour une bonne part de la prise en charge par l’entreprise de la plus grande part du coût salarial du congé de maternité (ce qui interdit la plupart des cas son remplacement).
    Si la charge était prise en compte par un budget Allocations Familiales, l’entreprise verrait moins le congé maternité comme un surstress pour l’ensemble des collaborateurs, ce qui est souvent le cas.
    La Halde ne fait que constater les effets d’une déficience de la puissance publique sans bien entendu en donner les causes (la détérioration continue de la part familiale dans les transferts sociaux )

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