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France : L'Islam en France

La dissimulation du CFCM

Sami Aldeeb, Directeur du Centre de droit arabe et musulman, démonte une dissimulation du CFCM :

"La presse française a fait largement écho du communiqué du CFCM (Conseil Français du Culte Musulman) que nous produisons ici: ٍSource

Suite à l’attaque dont a été l’objet l’Eglise de Saint-Etienne-du-Rouvray pendant laquelle un Prêtre a été lâchement assassiné alors qu’il célébrait la Messe, le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) appelle l’ensemble des Mosquées de France à saisir l’occasion du Prêche de la Prière du Vendredi prochain, 29 Juillet, pour évoquer la place prépondérante qu’occupe dans la religion musulmane le respect des autres religions et ainsi que le respect des hommes de foi qui les portent.

A ce titre, le CFCM rappelle que le Prophète (Paix et Salut sur lui) disait dans un Hadith: «Celui qui fait du mal injustement à un juif ou à un chrétien me trouvera en adversaire le jour du jugement dernier.» (rapporté par Mouslim).

Le CFCM invite également les Responsables de Mosquées, les Imams et les fidèles à rendre visite aux Eglises qui leurs sont proches, notamment à l’occasion de la Messe du Dimanche matin, pour exprimer à nouveau à nos frères Chrétiens la solidarité et la compassion des Musulmans de France au lendemain de cette nouvelle tragédie qui a frappé notre Pays en s’attaquant à un lieu de culte et à des religieux.

Fait à Paris, le Jeudi 28 Juillet 2016

Le Bureau du CFCM

Vérification du récit cité

Ce communiqué cite un récit de Mahomet qui aurait dit: Celui qui fait du mal injustement à un juif ou à un chrétien me trouvera en adversaire le jour du jugement dernier.

Le communiqué en question ne nous donne pas la version arabe de ce récit, et se satisfait d’indiquer qu’il est rapporté par Mouslim. Ce Mouslim est l’auteur de l’un des six plus grands recueils de récits admis par les musulmans sunnites qui le considèrent comme le deuxième recueil le plus authentique après celui d’Al-Bukhari.

Aucun organe de presse français ne s’est donné la peine de vérifier ce récit ou son sens. Tous ceux qui ont fait écho à ce communiqué ont pris son contenu pour argent comptant. Or, si l’on cherche ce récit dans le recueil de Mouslim, on n’en trouve aucune trace. En revanche, on trouve dans des recueils de moindre importance des récits que certains considèrent comme faibles (da’if), voire sans fondement (la asl lah):

من آذى ذميا فأنا خصمه و من كنت خصمه خصمته يوم القيامة  source

Celui qui lèse un dhimmi, je suis son adversaire, et celui dont je suis l’adversaire je le vaincrai le jour du jugement dernier.

من ظلم ذميا مؤديا الجزية مقرا بذلته ، فأنا خصمه يوم القيامة source

Celui qui opprime un dhimmi qui paie le tribut (jiyza) et reconnaît sa servilité je serai son adversaire le jour du jugement dernier.

من ظلم معاهدا مقرا بذمته موديا لجزيته كنت خصمه يوم القيامة source

Celui qui opprime un bénéficiaire d’un pacte qui reconnaît sa dhimmitude et paie son tribut (jiyza), je serai son adversaire le jour du jugement dernier.

Ce que nous dissimule le CFCM

Il est évident que la source du CFCM est fausse, à moins qu’il nous prouve le contraire en nous citant en langue arabe le texte du récit auquel il se réfère, et en nous donnant une référence précise, si possible avec un lien Internet, pour que tout le monde puisse le vérifier. En effet, l’écrasante majorité des recueils des récits de Mahomet se trouvent sur Internet, et une grande partie de ces recueils, notamment ceux d’Al-Bukhari et de Mouslim, sont disponibles aussi en français et en anglais.

Mais le plus grave est que le CFCM recourt ici à la dissimulation, en cachant le fait que le récit en question, quelle que soit sa source et sa formulation, concerne les dhimmis qui paient le tribut (jiyza) institué par le Coran dans le verset H-113/9:29:

Selon notre traduction:

Combattez ceux qui ne croient ni en Dieu ni au jour dernier, qui n’interdisent pas ce que Dieu et son envoyé ont interdit, et ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux auxquels le livre fut donné, jusqu’à ce qu’ils donnent le tribut (jizya) par une main, et en état de mépris (wa hum saghirun).

Selon la traduction saoudienne

Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n’interdisent pas ce qu’Allah et Son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu’à ce qu’ils versent la capitation (jizya) par leurs propres mains, en état d’humiliation (wa hum saghirun).

Nous avons consacré un ouvrage à ce verset:

Le tribut (jizya) dans l’islam: Interprétation du verset coranique 113/9:29 relatif au tribut (jizya) à travers les siècles, 2016, 204 pages :  Amazon

Cet ouvrage est complété par notre ouvrage:

Le jihad dans l’islam: Interprétation des versets coraniques relatifs au jihad à travers les siècles, 2016, 254 pages :  Amazon

Dans ces deux ouvrages, nous avons produit et traduit sommairement ou à la lettre les textes arabes de 68 exégèses anciens et modernes, précédés d’une longue présentation en français du contenu de ces exégèse et des textes arabes modernes. Il en ressort, sans contestation possible, que l’islam doit mener une guerre totale contre tous afin de dominer le monde, dès qu’il en a les moyens. Mais en situation de faiblesse, les musulmans doivent recourir à la dissimulation (taqiyya) en feignant l’amitié avec les mécréants, comme le dit le verset: «Que les croyants ne prennent pas les mécréants pour alliés hors des croyants. Quiconque fait cela n’a rien de Dieu, à moins que vous ne les craigniez» (H-89/3:28).

La guerre contre les non-musulmans ne peut cesser contre les gens du livre (surtout les juifs et les chrétiens) que s’ils acceptent de se convertir à l’islam ou de payer le tribut en état d’humiliation, devant ainsi des dhimmis. S’ils refusent ces deux choix, les musulmans doivent les tuer, les asservir, distribuer leurs femmes comme captives de guerre aux combattants musulmans, et s’emparer de leurs biens, comme le fait aujourd’hui l’État islamique en Irak et en Syrie, et comme l’enseignent les écoles et les facultés de l’Azhar.

Quant aux autres groupes dont les musulmans n’acceptent pas le tribut (jizya), ils n’ont le choix qu’entre la conversion à l’islam ou la guerre. S’ils refusent de se convertir à l’islam, les musulmans doivent les tuer, les asservir, distribuer leurs femmes comme captives de guerre aux combattants musulmans, et s’emparer de leurs biens. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les musulmans ont massacré environ 80 millions d’hindous qui ne font pas partie du groupes des gens du livre. Ce qui constitue le plus grand génocide de l’histoire. Et c’est la raison pour laquelle les Yézidis en Irak ont été massacrés et leurs femmes vendues au marché comme du bétail… versets coraniques et récits de Mahomet à l’appui.

Ceux intéressés par la dissimulation dans l’islam, nous les renvoyons à notre ouvrage:

Alliance, désaveu et dissimulation : Interprétation des versets coraniques 3:28-29 à travers les siècles, 2015, 245 pages: Amazon

Conclusion: le mensonge n’a pas de pieds

On peut comprendre que le Conseil Français du Culte Musulman cherche à nous enfumer après les attentats meurtriers commis par des musulmans en France et ailleurs, notamment l’égorgement du Père Jacques Hamel qui avait accordé à la communauté musulmane un terrain pour construire une mosquée (devenue niche d’intégristes). Ces attentats ont été revendiqués et dûment justifiés par Daesh sur la base du Coran et des récits de Mahomet.

Mais, comme le dit le proverbe égyptien, le mensonge n’a pas de pieds. Ce qui signifie qu’avec le mensonge on ne va pas très loin. Si vraiment le CFCM est sincère et honnête, il doit faire un examen de conscience et confesser publiquement devant tous les Français, et avant tout les musulmans, que ce qui se passe aujourd’hui a pour origine le Coran et les récits de Mahomet, et que la seule manière d’y mettre fin est de remettre en question de façon radicale et sans état d’âme les enseignements de leur religion basés sur le Coran et les récits de Mahomet. Pour commencer, le CFCM doit éditer le Coran par ordre chronologique et rejeter la partie toxique du Coran révélée à Médine pour ne garder que le Coran mecquois, comme l’avait proposé le regretté Mahmoud Muhammad Taha, le penseur soudanais pendu sur instigation de l’Azhar en 1985."

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