Lu dans Minute :
"[…] Gagner le combat des idées, c’est gagner le combat des mots, c’est gagner le combat de la mémoire, c’est régner sur la culture, c’est gagner aussi et surtout le combat des comportements au quotidien, bref, c’est aller à la racine des choses. Et pour gagner ce combat, il faut à un moment l’engager concrètement, avoir du monde sur ce terrain. Or que voit-on ? Eh bien justement, pas grand monde et donc pas grand chose.
Les droites font des voix car il y a de la pauvreté, de l’immigration, de la violence. Mais elles ne font pas de force. Leurs victoires sont des victoires d’un jour, d’un buzz, car ces droites ont peur des idées de droite. Baroin, évidemment, mais même Wauquiez, le futur sauveur de la patrie boutiquière républicaine. Mais aussi le FN de 2017. Mais encore les réacs hors des murs qui ont l’œil fixé sur la ligne bleue de l’assimilation par épouvante du quand dira-t-on antiraciste.
La droite a peur car elle a honte. La droite ne gagne que quand la gauche perd, car, hormis en 2007, elle ne gagne jamais sur ce qui devrait être son socle doctrinal. On parle beaucoup des dhimmis, ces non-musulmans qui doi- vent courber l’échine et payer un impôt spécifique pour avoir le droit de vivre en terre coranique. Depuis plusieurs décennies, la droite française est le dhimmi de la gauche. Elle paye sans broncher son écot idéologique fait de renoncements et de trahisons. Pire : alors qu’en islam le dhimmi n’est pas contraint à croire en Allah, la droite se fait volontiers le bedeau de tous les cultes de gauche. La mystique égalitaire, le diable autoritaire, le péché mortel de l’enracinement, tout le catéchisme de gauche est psalmodié par la droite.
Pourquoi la gauche mourrait-elle politiquement puisqu’aucune droite ne veut la tuer ? Les pistolets à bouchon de la souveraineté chevènementiste divertissent les enfants. « Poum poum ! Merkel, tu es morte ! » Les grandes personnes leur font les gros yeux mais elles savent bien que le jeu est sans risque. D’ailleurs, ce sont elles qui ont offert les pistolets aux enfants."