"[…] quand on parle d’homophobie, les Français entendent qu’il y a eu insulte, rejet, haine vis-à-vis d’une personne ou d’un groupe de personnes homosexuelles. Cela n’a jamais été le cas à La Manif Pour Tous Mais, pour disqualifier le mouvement, ses opposants ne cessent pas de parler d’homophobie : c’est en fait, depuis le premier jour, leur seul et unique « argument », tellement pratique pour éviter et fuir toute confrontation d’idées et débat de fond.
En fait, ils accusent d’homophobie toute personne ou organisme qui n’est pas d’accord avec les associations militantes LGBT, quel que soit le sujet, banal ou grave, qu’il s’agisse de concepts ou de revendications aussi radicales que minoritaires dans la société. J’indique, au passage, que ces associations ont à elles toutes quelques milliers d’adhérents à peine, ce qui signifie qu’elles ne représentent pas l’ensemble des personnes LGBT, loin s’en faut.
[…] Caroline Mécary avait ainsi qualifié, le 16 octobre dernier sur BFM TV, tous les présidents des partis de droite de « belle brochette d’homophobes » ! Lancer cette accusation à tort et à travers banalise des actes rares, mais parfois réels malheureusement. Quelle erreur !
[…] Avec les propos d’Emmanuel Macron sur l’humiliation subie par les sympathisants de La Manif Pour Tous, la falsification a franchi un pas supplémentaire, et même un pas de géant :
D’abord parce qu’Emmanuel Macron, en dépit de tout ce qu’ont subi ces sympathisants – dénis, mépris, insultes – y compris de François Hollande et Manuel Valls –, gaz lacrymogène, interpellations, violences, etc, se voit littéralement interdit de l’évoquer ! Il y a de quoi s’inquiéter de l’état de notre démocratie et de la liberté d’expression. L’ancien ministre de l’économie ne fait d’ailleurs que relayer les avis du Défenseur des droits qui, à plusieurs reprises, a souligné les dérives des forces de l’ordre et l’usage disproportionné de la force face aux manifestants paisibles et aux familles de La Manif Pour Tous.
Par ailleurs, suite aux propos d’Emmanuel Macron, des déclarations homophobes ont été évoquées ou publiées par quelques personnalités et médias comme étant de La Manif Pour Tous. Certains ont même repris une insulte homophobe originaire d’un fait divers de la fin des années 90 et qui, si elle concernait réellement La Manif Pour Tous, aurait suscité une énorme polémique… Seulement presque 4 ans après le vote de la loi Taubira, il est très facile de réécrire l’histoire, de prétendre tout et n’importe quoi, d’inventer et de fantasmer : le public oublie, confond et ne réalise pas qu’on cherche à le berner !
[…] Cela n’a rien de nouveau bien-sûr. C’est ainsi, que le 2 février 2014, des militants d’associations LGBT étaient venus manifester avec La Manif Pour Tous avec de faux panneaux, fabriqués par eux-mêmes, portant des slogans homophobes… avec les couleurs et logo de La Manif Pour Tous. Nous les avions pris sur le fait au bout de quelques minutes et ils avaient raconté l’échec de leur manipulation ensuite sur internet, même pas gênés ! Il faut dire que le raconter en ligne a pour avantage d’avoir laissé à disposition des internautes leurs faux panneaux…
De cette incroyable malhonnêteté, il résulte que ceux qui prétendent défendre les personnes homosexuelles sont eux-mêmes à l’origine de la diffusion de propos ignobles, infâmants, haineux. Et ce sont eux qui, montrant tous ceux qui défilent, disent aux personnes homosexuelles : « vous voyez, ces gens-là vous détestent ! » Ils font eux-mêmes souffrir les personnes concernées. C’est tragique.
Quant à l’humiliation, quant au mépris des pouvoirs publics, quant aux violences à notre égard, nous n’en parlons quasiment jamais. Nous ne faisons pas de la victimisation notre porte-étendard, contrairement à d’autres. Devrions-nous rappeler les 700.000 pétitions jetées à la poubelle alors qu’elles étaient parfaitement conformes à la loi organique, comme l’a reconnu le tribunal administratif de Paris un an plus tard ? Devrions-nous rappeler les insultes quotidiennes sur les réseaux sociaux et les menaces par téléphone, SMS et lettres anonymes qui ont conduit à mettre les dirigeants de La Manif Pour Tous sous protection policière ? Devrions-nous rappeler les multiples décisions judicaires qui ont été rendues, attestant des injures et violences, parfois graves, subies par des militants de la Manif pour Tous ? Faut-il rappeler tous les jours qu’il n’y en a pas eu une seule condamnation de La Manif pour Tous pour un propos ou un agissement infractionnel ?
Mais notre combat est ailleurs, notre priorité est d’une autre nature : ce qui nous importe avant tout, c’est le respect de l’altérité sexuelle, de l’intérêt supérieur de l’enfant, de la société. Sujets dont se fichent manifestement certaines personnalités.
Cependant, la falsification de l’histoire, arme de guerre psychologique et politique, nous ne pouvons l’accepter non plus. Rien ne nous fera taire, ni les mensonges, ni la malhonnêteté, ni les menaces. Les prochains mois seront décisifs pour l’avenir de notre société et la vie quotidienne des familles de France. Comme nous l’avons toujours dit, « on ne lâche rien ! »"