VIVA ! Le Forum vient de commander à l’IFOP un sondage qui fera l’objet d’une analyse par Jérôme Fourquet en ouverture de ce grand rassemblement des 22 et 23 mars au Parc floral de Vincennes.
La vie n’est certes pas un long fleuve tranquille. Devant les accrocs de la vie, la famille est toujours plébiscitée comme une valeur refuge. En cas de coup dur, les Français se tourneraient d’abord vers la famille (citée à 73%), loin devant les amis (cités à 40%). Mais tout le monde n’a pas la chance d’être entouré par les siens.
Alors que la « dépression sociale » gagne du terrain, que les structures de soin et d’accompagnement sont débordées et fragilisés, comme la psychiatrie, l’aide sociale à l’enfance, l’accueil des personnes dépendantes ou handicapées…, on note dans ce sondage des raisons d’espérer car la générosité des Français reste vive. Ils répondent positivement, à 76%, à l’idée de s’engager à passer du temps avec une personne isolée. Certes, un déclaratif n’est pas un engagement effectif. Ils sont quand même 27% à affirmer qu’ils sont « tout à fait disposés » à offrir une heure pour une telle cause. Ce gisement de générosité est un signe fort pour les associations toujours en recherche de bénévoles. Sommes-nous en face d’une réaction vigoureuse et salutaire d’hommes et de femmes généreux, prêts à agir concrètement face aux souffrances générées par l’isolement ? Pour permettre concrètement cette mise en action, des associations existent, capables de mettre en relation des personnes de bonne volonté avec ceux qui en ont besoin.
La culture « no kids » est un sentiment qui se développe principalement dans la jeune génération. Mais nous sommes loin d’un phénomène d’ampleur. La première leçon de ce sondage est l’acquiescement massif des Français à l’idée d’un impact positif de l’arrivée d’un enfant sur le bonheur de ses parents (90%). Cette opinion augmente chez les personnes ayant déjà vécu l’accueil d’un enfant (93% chez les personnes ayant un enfant, 98% pour celles ayant plusieurs enfants). Et les Français sans enfant sont encore 80% à partager cette opinion. A l’heure de nouvelles baisses de la natalité, la représentation d’un idéal de vie reste celle avec des enfants autour de soi. Par ailleurs, on n’observe pas de différences substantielles dans les réponses selon les préférences partisanes, les professions, le niveau d’étude ou le lieu d’habitation. Il s’agit là d’un consensus transversal à toute la société.
C’est la raison d’être de VIVA Le Forum, initiative portée par 17 associations. Ce rendez-vous original de deux jours est conçu pour rencontrer, écouter, échanger, soutenir, et proposer des initiatives positives. Parce que les angoisses de la vie et la détresse ne sont pas une fatalité, les organisateurs, rejoints dans un village de 50 associations, désirent ardemment œuvrer au bien commun.