Le père Bernard Domini, modérateur de la communauté, en explique les raisons sur son site :
La Famille Missionnaire de Notre-Dame et ses Foyers amis invitent les amis de Notre-Dame des Neiges et ceux qui ont participé aux marches pour la vie à Paris à la Messe dominicale du baptême du Seigneur, le dimanche 13 janvier à 8h45 en la Basilique Notre-Dame du Perpétuel Secours à Paris [55 boulevard Ménilmontant 11ème, métro Père Lachaise].
La Messe sera suivie de trois interventions :
Cécile Edel : marche pour la famille et marche pour la vie, même combat !
Pierre-Olivier Arduin : la souveraineté de la famille dans la Loi naturelle.
Loïc Bertrand : Les raisons de notre démarche d’aujourd’hui : la doctrine sociale de l’Eglise.
La grande manifestation en faveur de la famille aura lieu le dimanche où dans l’Eglise catholique on célèbre la fête liturgique du baptême du Seigneur. Le baptême du Seigneur nous renvoie à notre propre baptême et au baptême de la France. Nous prierons tout particulièrement pour la Fille aînée de l’Eglise afin qu’elle soit fidèle à sa mission d’éducatrice des peuples du fait de son alliance avec la Sagesse éternelle.
En 1983, le Saint-Siège avait promulgué la Charte des Droits de la Famille. Le fondement de ces Droits se trouve dans la loi inscrite par le Créateur au cœur de tout être humain. Ces Droits sont imprimés dans la conscience de l’être humain et dans les valeurs communes de toute l’humanité. La famille, société naturelle, existe antérieurement à l’Etat ou à toute autre collectivité et possède des droits propres qui sont inaliénables. La famille et la société, unies entre elles par des liens organiques et vitaux, assument des rôles complémentaires pour défendre et promouvoir le bien de toute l’humanité et de chaque personne. Aucune famille ne peut vivre en autarcie dans un îlot séparé du reste du monde. Chaque famille fait partie de la grande famille qu’est l’humanité. L’Eglise sait que le bien de la personne, de la société et son bien propre passent par la famille. Elle a toujours considéré qu’il appartient à sa mission de proclamer à tous les hommes le dessein de Dieu, inscrit dans la nature humaine, sur le mariage et sur la famille, de promouvoir ces deux institutions et de les défendre contre tous ceux qui leur portent atteinte. C’est pour cette raison qu’après cette Messe, nous rejoindrons tous ceux qui veulent promouvoir le mariage et la famille en s’opposant avec détermination au mariage homosexuel, qui n’a aucun fondement dans le Droit naturel. Seule la famille, qui naît du mariage entre un homme et une femme, permet l’union intime des époux et la procréation. Toutes les personnes humaines de bonne volonté peuvent le comprendre.
L’esprit dans lequel nous participerons à la grande manifestation du 13 janvier est celui des dernières marches pour la vie de janvier à Paris. Cécile Edel nous donnera son propre témoignage à la fin de la Messe et nous fera mieux comprendre que les marches pour la vie et les marches pour la famille font partie d’un même combat.
Le docteur Pierre Simon, ancien grand-Maître de la Grande-Loge de France, dans son livre "De la vie avant toute chose", écrivait:
"Avec la pilule on dispose d'une vie sexuelle normale sans procréation; avec l'insémination artificielle, la procréation va se dérouler sans activité sexuelle… Il y aura d'un côté le couple affectif et sexuel – la femme procréatrice et l'homme non géniteur- et de l'autre, la société médiatisée par le médecin, qui rapproche la demande d'enfant d'une disponibilité de semence anonyme, contrôlée et gouvernée par la "banque du sperme". C'est en ce sens la société tout entière qui féconde le couple… La sexualité sera dissociée de la procréation et la procréation de la paternité. C'est tout le concept de famille qui est en train de basculer ici (éditions Mazarine 1979 pp 221-222)."
Ce même docteur parlait d'une mutation de la morale (p. 146), d'un nouveau code éthique (p. 199), d'une nouvelle définition de la vie qui perdrait le caractère d'absolu qu'elle avait dans la Genèse. Alors la vie ne sera plus l'œuvre de Dieu mais "plus que jamais une production humaine"(p. 255). Par la Loi Neuwirth, le 28 décembre 1967, la sexualité était dissociée de la procréation. Par les Lois libéralisant l’avortement et les procréations médicalement assistées la procréation est dissociée de la sexualité. Par les nouvelles lois qui se préparent nous assistons, comme l’annonçait Pierre Simon, à la mutation de la morale, à un nouveau code éthique qui n’est plus fondé sur la Loi naturelle et la vie humaine a perdu son caractère sacré. Le Pape Paul VI avait compris la grande menace de ces attaques contre la famille, l’amour conjugal et la vie. Il a eu le grand courage de donner l’Encyclique prophétique Humanae Vitae. Il écrivait :
l’Eglise sait qu’en professant avec courage la vérité sur l’amour conjugal, elle est, comme Jésus, signe de contradiction, mais elle ne peut pas se taire, car elle n’a pas créé la loi morale ! Elle est la dépositaire et l’interprète de cette loi et elle ne pourra jamais déclarer licite ce qui est opposé au vrai bien de l’homme. En défendant intégralement la morale conjugale, l’Eglise sait qu’elle contribue à l’instauration d’une civilisation vraiment humaine et qu’elle est l’amie sincère et désintéressée des hommes qu’elle veut aider à se préparer à la vie éternelle (HV 18). Ce Pape courageux s’adressait ainsi aux responsables des Nations : les gouvernants des peuples doivent être énergiques pour ne pas laisser se dégrader la moralité de leurs sujets, ils ne doivent pas accepter des lois (concernant la famille) contraires à la loi naturelle et divine (HV 23). Il disait en conclusion : tous les hommes doivent comprendre que grande est l’œuvre d’éducation, de progrès et d’amour à laquelle l’Eglise les appelle ! L’homme ne peut trouver le vrai bonheur, auquel il aspire de tout son être, que dans le respect des lois inscrites par Dieu dans sa nature et qu’il doit observer avec intelligence et amour (HV 31).
Paul VI a été critiqué, à l’intérieur même de l’Eglise, parce que son Encyclique n’aurait soi-disant pas été assez personnaliste mais se serait trop fondée sur la nature. Les évènements actuels donnent raison à ce grand Pape. Nous nous opposons au mariage homosexuel, parce qu’il est en contradiction avec la nature de l’être humain, créé homme et femme, dans la différence des sexes, la dignité et la complémentarité des personnes. Le Pape Jean-Paul II a été, lui aussi, très courageux. En 1987, le Cardinal Joseph Ratzinger donnait un texte particulièrement important « Donum Vitae » pour affirmer que toute vie humaine est un don de Dieu et qu’elle doit être le fruit de l’acte conjugal d’amour entre un homme et une femme. En 1995, Jean-Paul II donnait l’Encyclique Evangelium Vitae dans lequel avec autorité il rappelait le caractère sacré de toute vie humaine et le 5e commandement de Dieu : « Tu ne tueras pas » ! Benoît XVI, quant à lui, a rappelé la dignité de toute personne humaine et l’importance de la Loi naturelle.
Nous demanderons à Dieu Trinité et à la Vierge Marie, en la Basilique Notre-Dame du Perpétuel Secours, la grâce d’être des témoins de la vérité sur la famille, l’amour conjugal et le caractère sacré de la vie. Le dernier appel de Jean-Paul II, quelques semaines avant sa mort, a été : Levons-nous ! Allons ! Soyons courageux pour témoigner dans l’amour et le respect de toutes les personnes de la Loi naturelle, qui doit être le solide fondement des Lois des Nations.