Lu dans Paris Match :
"La vraie folie commence quand on essaie de faire passer pour normal ce qui ne l’est pas ; et pour désirable ce qui fait souffrir. C’est ce qui s’est passé, en France, avec la famille en franchissant le cap de l’an 2000. La famille dite recomposée s’est alors imposée, en quelques années, comme une quasi-norme. Quelque chose de quasi formidable ! Pas une famille puzzle de grands sportifs tricolores, de politiques béats et de stars épanouies qui ne se soit fait photographier sur son canapé pour Paris Match en claironnant son bonheur recomposé ; et en laissant entendre que la tribu non traditionnelle, ça fonctionne. […]Nous avons pété les plombs. Non pas de vivre comme nous le souhaitons ; mais de ne plus être capables – nous, les adultes – d’assumer notre égoïsme et nos valeurs individualistes face à nos enfants. Parce que la vérité est là, sévère : la famille recomposée reste une sacrée difficulté pour nos petits ; même si ça se passe bien (pour qui, au fait ?). Ne nous leurrons pas : ce qui s’est écrit depuis dix ans dans la presse sur ce phénomène «moderne et plein d’espoir» a été écrit par des adultes pour des adultes. En évitant de trop donner la parole aux professeurs de désillusions. Côté enfants, priés de sourire sur les photos glacées, la fête fut moins évidente. Surtout lorsque cette recomposition réussie éclate à son tour et que les gamins ballottés une seconde fois se retrouvent abandonnés, si souvent hélas, par d’ex-beaux-parents qui s’évanouissent brusquement de leur quotidien ; alors que les enfants avaient déjà eu tant de peine à ouvrir leur cœur. Regardez autour de vous comme cet abandon-là se généralise en toute bonne conscience (ce n’est pas mon fils après tout) ! […] Voilà ce que, en franchissant l’an 2000, nous – les grandes personnes – avons implicitement réclamé de nos enfants. Et je ne fus pas le dernier à le faire. Avec une malhonnêteté dont je connais bien l’odeur. […]Cette manœuvre de faussaire me paraît indigne car il y a quelque chose de plus incorrect que de brusquer un enfant, c’est de nier le mal qu’on lui fait. Pour préserver une fallacieuse bonne conscience… qui, de surcroît, compromet l’éventuel succès d’un bonheur recomposé ; car on ne peut pas être heureux une nouvelle fois si l’on muselle, par commodité, la part de souffrance de nos petits chats. La prochaine fois que vous verrez dans Paris Match une photo de famille puzzle exhibant des stars radieuses sur leur canapé, pensez à mon article."
Vince
Je ne connais pas plus que cela ce journal, est-il en général à lire comme le monde, le figaro, présent, la tribune, le canard enchainé ou que sais-je?
Je suis très surpris de lire ceci – et très heureux – mais je voudrais que l’un de vous m’éclaire: est-ce un journal qui a prôné la déstructuration de la famille ou s’est-il depuis toujours battu pour la préservation de cette dernière?
HAWADIER
Ce qui est encore plus extraordinaire est remarquable que cet article c’est que parmi les 11 commentaires figurant sur le site de Paris-Match Ninian n’est pas un de négatif !
Kelkin
Incroyable !
Et c’est dans Match qu’il faut aller pour lire ça alors que c’est une évidence !
Merci de l’avoir lu pour moi, je ne le lis que lorsque je vais chez le médecin, sport que je pratique assez rarement.
Bourgignol
Encore une fois, on se trompe de cible !
La folie, ce n’est pas la famille recomposée, c’est le divorce.
En soi, c’est une très bonne chose qu’un veuf ou qu’une veuve, ou qu’une “mère célibataire” trouve à se (re)marier. Ce genre de “famille recomposée” est une très bonne chose, tant pour les parents que pour les enfants, nonobstant les difficultés pratiques.
Ce qui n’est pas une bonne chose, c’est une des causes de ces “remariages” : le divorce. Mais comme Paris-Match veut rester dans le vent, il se détourne d’attaquer le divorce pour attaquer les “familles recomposées” : ça lui permet de faire plaisir à ses lecteurs “conservateurs” sans déplaire aux “révolutionnaires” ! Vieille tactique libérale…
C’est dommage que le SB emboîte le pas à PM.
[Désolé, mais si le divorce est un mal, dénoncé par ce blog, le remariage en est aussi un pour un non-veuf. Et ce n’est pas des veufs dont il s’agit ici. Lisez mieux l’article. MJ]
Bourgignol
cher M. Janva, ce que je dénonce, ce n’est pas tellement le contenu de PM, c’est votre titre !
Il est FAUX de dire que la “famille recomposée” est une folie. Dans bien des cas, elle est conforme au bien des gens et à la loi divine.
[Pardonnez-moi, mais vous avez clairement dénoncé le contenu de PM.
Quant à votre “dans bien des cas”, permettez-moi de ne pas être d’accord. La famille recomposée est issue d’une décomposition, le plus souvent voulue. Mais peut-être ne vivons-nous pas dans le même pays. MJ]
Eulalie
Génial, voilà une nouvelle percé de “Lumière” dans Match !
Ne soyez pas si grincheux Bourgignol ! Pensez à toutes ces victimes de la banalisation du divorce qui n’osent avouer, même s’avouer, qu’elles sont torturées de souffrance. Là, elle se sentiront comprises. Peut-être des lecteurs prendront-t-ils conscience à temps du cataclisme que causerait leur divorce pour leurs enfants
Dans ce même journal cet été j’avais vu un article tout à fait hors du commun sur les obsèques d’un jeune assassiné en Corse. Un témoignage de foi d’une beauté incroyable dans ce journal souvent si douteux !
Voilà de petits rayons de soleil qui rentrent dans des foyer où seul entre ce genre de presse ! Bravo au journaliste
Solange
La “famille recomposée” est bien une folie surtout quand elle procède de ce mal absolu qu’est le divorce.
Je comprends la réaction de Bourguignol mais l’expression “famille recomposée” recouvre plusieurs situations :
1) deux concubins ayant des enfants se séparent et s’installent chacun avec un nouveau partenaire (ayant lui-même éventuellement des enfants).
2) deux mariés avec enfants divorcent et s’installent avec un nouveau partenaire en se remariant ou pas.
3) le cas que vous citez : un veuf (ou une veuve) se remarient en justes noces.
Sur ce dernier point je ne suis pas aussi optimiste que vous sur les réussites d’un remariage après veuvage (en justes noces donc). Si le remariage après veuvage est toléré par l’Eglise (qui accepte donc la polygamie de ce type qu’elle appelle “polygamie successive”), elle ne l’encourage pas forcément. De fait, dans ma famille et dans mon entourage amical, tous ces cas de remariage après veuvage ont rencontré d’énormes difficultés dans la tentative de recomposition avec des souffrances en conséquences pour les enfants dont le parent vivant s’est remarié. Là aussi il faut, comme le dit l’article, assumer nos responsabilités, “notre égoïsme” car bien souvent, dans les remariages légitimes, cela ne se passe pas bien pour les enfants : d’un point psychologique (nouveau parent/ancien parent décédé), social (changement de nom), et parfois – hélas ! – d’un point de vue économique (héritage notamment). Quand les veufs se remarient, légitimement nous sommes d’accord, ils ne pensent pas toujours à leurs enfants, ou font semblant de croire que c’est pour leur bien.
C’est justement ce que dénonce cet article, cette culture du “je fais ma vie comme je veux et les autres n’ont qu’à suivre et sont même priés de ne pas trop donner leur avis”, cette culture du divorce de masse, du “droit au bonheur” égocentrique qui justifie de “refaire sa vie” sans assurer le devoir envers les enfants, notamment l’obligation d’assurer stabilité et sécurité.
JACQUES-FRANCOIS
Le mariage. Je parle, ici, du vrai mariage, celui que l’on fait devant DIEU est indissoluble. L’on ne se marie pas, si à l’avance, l’on se donne une porte de sortie par le divorce, ou l’on prend le Créateur pour une potiche! Le divorce est le fait de païens qui ne veulent pas reconnaître leur échec.
Avant de dire oui devant M. le Curé, il faut y réfléchir à deux fois et je dirais même à trois.
La vie à deux n’est jamais facile, même si tout au début, tout semble baigner dans l’huile.
Le but du mariage reste la procréation, voulue par DIEU. Tout autre motif est voué à l’échec, à plus au moins long terme, et ne remplira jamais le cœur.
J’ai un certain âge, pour ne pas dire un âge certain, et dans ma vie je n’ai JAMAIS rencontré un couple parfait, ou même enviable.
Que cela fasse réfléchir ceux qui envisagent de se marier. Saint Paul avait raison, malheureusement, il est contesté, jusqu’au sein de l’église.
L’Eglise l’a bien compris en instituant le célibat des prêtres. Je prie le Seigneur pour qu’elle ne revienne jamais dessus, dans l’église catholique.
jeffmoveone
Famille puzzle= famille rebricolée
Vince
Vénérable Jacques François (puisqu’il parait que vous avez un âge certain),
Comme j’ai commis le mariage voici peu, j’ose me cacher derrière cette proximité temporelle pour faire surgir une vérité que – sans la refuter – vous occultez. Vous précisez que “le but du mariage reste la procréation voulue par Dieu.” Si on peut remarquer que durant longtemps l’Eglise à en effet souligner ce point, elle précise aujourd’hui avec intelligence que c’est à la hauteur de ses capacités qu’un couple se doit de transmettre la vie. Sans vouloir m’occuper de ce qui ne me regarde pas, il apparaît que les couples “acceptant les enfants que Dieu donne” font preuve d’une petite irresponsabilité.
Je vous ferais remarquer par ailleurs que le mariage naturel se base sur 4 réalités:
-fidélité
-indissolubilité
-VOLONTE d’avoir des enfants
-liberté.
Dire que seul le 3° point compte, certains grincheux (j’en suis) pourrais qualifier ceci de mensonge par omission.
Ensuite, l’expression de l’amour corporel, l’union des corps est quelque chose de bon dans le mariage, voulue par Dieu créateur de la nature. (Si nous sommes fait comme nous le somme, il y a bien une raison).
En d’autre terme, puisque le SalonBeige nous en donne la liberté, je vous demande – avec l’effronterie caractéristique de ma génération – de ne pas sombrer dans les travers de votre âge. Le mariage que vous décrivez est d’un ennui mortel, le mariage naturel promu par l’Eglise (les 4 pilliers ci-dessus décrit découlent de la loi naturelle) est la clef de l’épanouissement de soit.
Enfin, je ne vais pas vous faire croire que tout est rose dans ma vie de jeune marié, je soulignerais même que le mariage n’est pas une voie facile – de ce que j’en connais – mais pour les avoir croisés, je vous assure que des couples rayonnant de joie puisée dans le mariage existent.
ps: je tiens de même à préciser qu’une cérémonie de mariage qui se fait sans l’acception pleine et entière des 4 pilliers du mariage par chacune des parties ne constitue en aucun un mariage. Si Mademoiselle dit oui sans sincèrement vouloir des enfants ou si Monsieur dit oui sans vouloir être fidèle toute sa vie, il n’y a pas mariage, il y a simulacre – qui peut, si la demande est faite, débouchée sur une reconnaissance de nullité (ET PAS UNE ANNULATION!) de mariage, de la part des autorités ecclésiales. Ainsi, à y regarder de pret, le nombre de divorce est assez bas en ce que le nombre de mariage est très très faible, mais la statistique ne prend pas en compte ce que l’Homme à au coeur en se mariant.
[Petite précision : la fidélité n’est pas en soi une condition de validité du mariage. La fidélité est contenue dans le principe d’indissolubilité. La 4e condition de validité est de se marier devant un ministre de l’Eglise. MJ]
Boris
@ Bourgignol :
vous ne devez pas connaitre la question.
Mon père était veuf, il s’est remarié.
Bonjour la catastrophe ! Ma fratrie a été éduquée selon certaines valeurs, qui ne sont pas, loin s’en faut, celles de sa nouvelle femme !
Là est un des points les plus négatifs du remariage.
J’ai été obligé d’envoyer un ultimatum à mon père la semaine dernière à cause de la très grande divergence d’éducation entre ce que je transmets à mes enfants et ce qui se fait auprès des enfants de sa nouvelle femme car il y a incompatibilité.
Alors, veuf ou divorcé, le remariage est une folie et j’en témoigne pour le vivre à chaque réunion de famille !
Vince
http://valence.cef.fr/Les-4-piliers-du-mariage-chretien.html
La fidélité et l’indissolubilité ne sont pas la même chose.
Il est très possible de tromper sa femme sans que le mariage en soit brisé.
Le mariage Chrétien est une réalité ecclésiale, ainsi, le mariage Chrétien est préférablement conclut en présence d’un ministre de l’Eglise (http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P4X.HTM).
Cependant, l’Eglise reconnait la validité des mariages qu’on pourrait qualifier de “naturels” respectant les quatres pilliers issus de l’ordre naturel.
Pour les fameux quatre pilliers, voir:
http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P4U.HTM et suivants.
ohlala
petite anecdote, deux petits garçons attendent à la sortie de l’école et voient mon transporter plein.
L’un deux me demande ; c’est à vous tous ces enfants.
-oui bien sur
l’autre petit garçon; c’est comme nous
– Oh non, il y a une seule maman!
Quelle tristesse dans son regard!
Marie-Reine
Le remariage après un veuvage n’est pas une preuve d’égoïsme du parent resté vivant. Mon père,étant tombé veuf s’est remarié, et c’est de ce second lit que je suis née. Je puis vous assurer qu’il n’y a pas de problèmes majeurs dans notre famille dus à ce remariage.
L’homme n’est pas fait pour vivre seul!
Pour ce qui est des familles recomposées suite à un divorce, prions Dieu afin que cette pratique aujourd’hui si fréquente disparaisse peu à peu!
un pasant
Je suis bien d’accord avec cet article : les familles recomposées ne méritent pas qu’on leur donne la première place dans les médias.
Il fallait sans doute que l’on en parle un peu pour que cette réalité de notre société ne soit plus une “chose à cacher”.
Mais je pense que les médias sont allés trop loin en la présentant presque comme un modèle de réussite.
Pour continuer à débattre du sujet et aider les familles recomposées à vivre en dehors des lumières de l’actualité, une conférence en lien avec ce sujet : http://divorces.remaries.fr.over-blog.com/pages/Soiree_du_12_mars_2010_20h_30_Montchat_Lyon-2386941.html