L’ECLJ avec le Collège Saint Germain organisait une conférence le 18 juin 2022 à Paris : “Métamorphoses et permanence de l’eugénisme : De la «société pure» à la société hybride”, dont voici la troisième intervention.
Alors même que le renforcement de l’eugénisme depuis quelques décennies est palpable, il demeure encore dans le non-dit, masqué par les périphrases, les euphémismes et autres effets de langage, comme, par exemple, la notion de « santé reproductive ».
Avec ceci, et depuis ses origines, l’eugénisme est rapporté non pas seulement à un objectif de pureté raciale, mais aussi, de manière concurrente, à l’idéal progressiste d’une société hybride, tant sur le plan du métissage biologique ou transhumaniste, que sur celui, sociologique, du relativisme multiculturel. Sous ces variantes se tapit pourtant la permanence d’une obsession : maîtriser l’humanité en en maîtrisant la reproduction, sur fond d’utilitarisme malthusien et d’anti-spiritualisme. Sous ses divers avatars, l’eugénisme apparaît ainsi comme l’un des visages de l’idéologie moderne.
De Guillaume de Thieulloy :