Mercredi 7 septembre, le Conseil d’Etat examinera le recours de la Fondation Jérôme Lejeune (avec celui du collectif Les amis d’Eléonore et celui de sept jeunes adultes porteurs de trisomie 21), visant à condamner le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) qui a censuré la vidéo Dear Future Mom (Chère future maman).
Jean-Marie le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, a consacré un chapitre entier à cette censure du CSA dans son dernier livre Les premières victimes du transhumanisme (éd. Pierre-Guillaume de Roux). Extrait :
« Le CSA n’est absolument pas ambigu quand il souligne, à deux reprises, que le bonheur des personnes trisomiques ne peut pas être montré au public. C’est très clair et même vertigineux de clarté : le bonheur des trisomiques ne peut pas être montré pour la seule et unique raison qu’il culpabilise les femmes qui ont fait « un choix de vie différent », c’est-à-dire celui de donner la mort à leur enfant trisomique. Voilà l’argument central du CSA. Ce faisant, le conseil supérieur de l’audiovisuel fait expressément le choix de privilégier le droit des femmes à avorter par rapport à celui des trisomiques de vivre et de dire qu’ils vivent heureux. »
Pour la Fondation Lejeune, ce recours est l’occasion d’une interpellation : aujourd’hui en France il est possible de tenir à la radio des propos eugénistes et handiphobes à l’encontre des personnes trisomiques, sans que le CSA ne s’en émeuve.
- le 5 octobre 2012, sur France Inter, dans l’émission La tête au carré, le Pr Jean-Didier Vincent hurlait à l’antenne : « Mais pourquoi faut-il conserver les trisomiques qui sont quand même un poison dans une famille, il faut bien le dire ! ». Aucune réaction du CSA.
- Le 5 mars 2016, sur Europe 1, la journaliste Anne Sinclair déclarait que l’eugénisme des enfants trisomiques était « un eugénisme protecteur, pour éviter des drames ». Aucune réaction du CSA.
- Le Dr Laurent Alexandre se réfère à l’élimination en masse des enfants trisomiques avant leur naissance pour faire la promotion du transhumanisme.
- Le philosophe Luc Ferry, dans son dernier livre et les entretiens qu’il a donnés, acte également de l’éradication des porteurs de trisomie sans émettre une once d’interrogation.