En 2023, Emmanuel Macron a lancé une collecte nationale pour sauver « 5 000 églises » dans les communes de moins de 2 000 habitants. Avec une belle désinvolture, il a annoncé que 200 millions d’euros de dons étaient attendus. Deux ans plus tard, ce sont seulement 2 millions qui ont été levés par la Fondation pour le patrimoine.
Jean-Michel Leniaud, inspecteur général des Monuments historiques, souligne :
« Il y a en France un stock de 45 000 édifices du culte , le plus important après les châteaux, et dans l’ensemble il est en très mauvais état, car depuis 1905 l’État et les collectivités ont fait le minimum. »
Car si la loi de 1905 dit que l’entretien des lieux de culte est à la charge des mairies, elle ajoute que l’appréciation du moment pour le faire est facultative…
La Fondation pour la sauvegarde de l’art français a été mandatée pour relancer la collecte des fonds, aux côtés de la Fondation pour le patrimoine. Elle ouvrira lors des Journées européennes du patrimoine le 20 septembre un vote par internet dans les 13 régions françaises, pour élire dans chacune d’elles trois lieux de culte susceptibles d’être aidés par une campagne de dons. Les montants donnés seront déductibles des impôts à 75 %.
Cette fondation est gérée grâce au legs de l’historienne du patrimoine Aliette de Maillé, qui a demandé que le produit de sa fortune placée soit consacré au sauvetage des petites églises rurales. Plus d’un million d’euros sont distribués chaque année en toute discrétion.