Le cardinal Paul Josef Cordes, président du Conseil pontifical Cor Unum, qui a présenté hier le Message de carême 2010 de Benoît XVI, a déclaré :
"Sans le monde des politiciens, on ne peut rien changer. Un facteur de changement de la société ce sont les politiciens chrétiens. Il y a dans certains pays une fausse fatalité. Or, la première conséquence de ce message c'est qu'il faut être sensible au facteur politique et crier pour la justice aussi dans le monde politique […] Mais la vraie justice n'est pas le fruit de l'engagement humain, elle doit venir du Ciel, de Dieu. Mais on ne lit pas beaucoup dans les journaux que Dieu a quelque chose à faire. Car le mal est dans le cœur de l'homme, comme le dit le pape. Donc, si on veut éviter la misère dans le monde, il faut faire appel au changement du cœur […] Avec l'aide de Dieu, on pourra au moins apporter plus de justice dans nos milieux. On est parfois préoccupé par les politiciens mais on pense trop peu à ce qu'on peut faire soi même. Il faut profiter du carême pour faire une bonne confession, se préparer ainsi à Pâques. Pâques nous rappelle que la misère et les difficultés ne sont pas la fin. Il est ressuscité, il a vaincu la mort et le mal".
Vincent
“Sans le monde des politiciens, on ne peut rien changer. Un facteur de changement de la société ce sont les politiciens chrétiens.”
Je dirais d’abord “sans la prière”… le Pape a rappelé à nombreuses reprises la nécessité de prier avant d’agir et d’agir comme une prière.
Je crois qu’il faut surtoutdes politiciens chrétiens honnêtes, des politiciens chrétiens ok avec la vérité.
Parce qu’actuellement, on a beaucoup de politiciens chrétiens: Christine Boutin, Philippe de Villiers, etc qui soutiennent Nicolas Sarkozy.
Et parmi la jeune génération, il y a un jeune MPF en Ile de France sur la liste UMP de Chantal Jouanno ministre favorable à l’adoption homosexuelle/homoparentalité (comme vous le rappeliez récemment ici même).
En région Ouest, il y a le CNI Gonzague de Chantérac sur la liste UMP de Christophe Béchu favorable au travail du dimanche.
Etc, etc.
Pour moi ces exemples montrent des politiciens chrétiens malhonnêtes qui soutiennent des politiques contraire à l’Evangile.
Marie
c’est pourquoi, à mon sens, nous devrions soutenir davantage les politiciens chrétiens, même lorsqu’on n’aime pas leurs choix d’alliance, etc. Ils ont davantage besoin de notre soutien que de nos critiques. Cela dit, la charité a besoin de la Vérité pour être bonne, on est d’accords.
Robert Sophie
Je suis candidate depuis plusieurs années pour le front National, et mon engagement politique découle de ma foi et de mon envie de faire un monde meilleur, oui mon engagement n’est pas en désaccord avec les valeurs évangéliques, au contraire le programme du Front National permet de mettre l’homme au centre des décisions économiques, sociales, etc. et relève du bon sens.
Je suis toujours très étonnée de voir mes connaissances voter pour un candidat UMP, MPF ou autre qui ne les représente en rien alors que je les connais, à priori nous partageons les mêmes valeurs notamment dans l’éducation de nos enfants et dans la vision que nous avons d’un monde juste, la seule raison étant que sous la pression des médias il n’est pas politiquement correct de voter pour nous. C’est regrettable, au contraire, les catholiques devraient se mobiliser pour soutenir le seul parti pro-vie, et qui compte dans ces cadres de très nombreux catholiques pratiquants.
laurent
Attention Marie !
Lorsque vous écrivez “c’est pourquoi, à mon sens, nous devrions soutenir davantage les politiciens chrétiens, même lorsqu’on n’aime pas leurs choix d’alliance, etc.”, vous introduisez l’erreur très dangereuse du relativisme….
Le relativisme est un mouvement de pensée qui traverse les siècles depuis l’antiquité gréco-romaine , pour désigner un ensemble de doctrines variées qui ont pour point commun de défendre la thèse selon laquelle le sens et la valeur des croyances et des comportements humains n’ont pas de références absolues qui seraient transcendantes.
Grosso modo le relativisme implique que les droits de l’homme deviennent supérieurs aux droits de Dieu…
On ne peut soutenir ici ces jeunes lorsqu’ils soutiennent le relativisme par leur présence sur des listes le mettant en œuvre. Si ces jeunes n’ont pas d’intégrité sur ce point dans leur jeunesse, quelle sera la situation lorsqu’ils seront plus âgés ?
L’un soutient un candidat pro homoparentalité, l’autre un candidat favorable à la profanation du dimanche.
Ne soutiennent ils pas ces hommes condamnés par Léon XIII le 20 avril 1884 dans l’encyclique Humanum Genus ?
Pour rappel, voici un extrait de celle-ci : “Les faits que Nous venons de résumer mettent en une lumière suffisante la constitution intime des francs-maçons et montrent clairement par quelle route ils s’acheminent vers leur but. Leurs dogmes principaux sont en un si complet et si manifeste désaccord avec la raison qu’il ne se peut imaginer rien de plus pervers. En effet, vouloir détruire la religion et l’Eglise, établies par Dieu lui-même et assurées par lui d’une perpétuelle protection, pour ramener parmi nous, après dix huit siècles, les moeurs et les institutions des païens, n’est-ce pas le comble de la folie et de la plus audacieuse impiété? “…
alain21
@Robert Sophie
Le FN seul parti pro vie ?
Je suis sûr que dans votre enthousiasme , vous vous êtes un peu emballée .
Tous les partis situés à droite de l’UMP ont une attitude assez semblable :
le MPF et le FN ne proposent pas l’abrogation directe de la loi Veil mais la mise en place de politiques d’accueil de l’enfant ( adoption prénatale, foyer d’accueil pour mères célibataires…. ) .
Pareil pour le MNR , qui parle d’inscrire dans la constitution le principe du respect de la Vie et propose grosso modo les mêmes alternatives à l’avortement que le FN et le MPF
le Parti de la France parle de remplacement des lois Veil , Roudy et Aubry par une législation favorisant l’accueil de la Vie.
les Identitaires sont assez généraux , on comprend qu’ils ont une philisophie pro vie mais je n’ai pas trouvé de programme à proprement parler.C’est , sans doute , une lacune à corriger.
Reste pour le MPF ,bien sûr , la question des alliances électorales.
delsol
Un homme politique chrétien efficace doit être avant tout un homme indépendant sur le plan économique.
La chose publique est terriblement chronophage de sorte que la disponibilité doit être conséquente. Or, cela n’est pas possible quand on a des crédits sur le dos et une famille à entretenir dignement. Et le mandat doit rester un moyen d’action et non une source hypothétique de revenus.
C’est pourquoi il est nécessaire et urgent de mettre en place un système de tutorat financier privé, mécanisme qui consisterait pour des gens très aisés, qui souhaitent voir changer le climat politique sans être au premier plan,d’apporter un soutien financier à ceux qui décident de se lancer dans la bataille.
J’ai 40 ans, 6 enfants et j’ai été marqué par ces militants qui, après avoir beaucoup donné pour leur engagement politique ont beaucoup perdu sur le plan familial et social (licenciements, séparations, enfants en rupture).
Je suis persuadé que Le Pen doit en grande partie sa formidable ascension politique au fait qu’il était indépendant sur le plan financier (ce qui lui a permis de développer librement ses talents).
Une idée à creuser.
P G
@ Alain 21
Effectivement, le FN n’est pas le seul parti pro Vie. Mais @ Robert Marie pourrait avoir raison, dans ce sens que c’est le seul grand parti qui le soit : ce sera le seul parti Pro Vie à avoir des élus régionaux sur SES propres listes, et non sur des listes UMP, sans alliance ni compromis avec l’UMP, comme le font C. BOUTIN et le MPF, ou le CNI.
Parce qu’on peut douter que sur ce sujet de la Vie, leur voix soit audible au sein du conglomérat majorité présidentielle : depuis 2007, tout va dans le sens de la culture de mort.
D’autre part, si le FN ne propose pas l’abrogation immédiate et préalable de la loi Veil (comme tous les autres partis de la droite nationale et souverainiste)mais une période de réhabilitation de la famille et de la Vie, afin d’inverser à la baisse le nombre d’avortements, etc…., il ajoute à cela l’idée d’un référendum au bout de qq années, après avoir renversé la tendance, et rééduqué les Français à la Vie, qui porterait sur la loi Veil.
Ce serait l’occasion d’un débat à armes égales pour la Vie, contrairement à 1974 et aux autres étapes législatives : l’avortement doit tout d’abord être clairement rejeté pour pouvoir être supprimé dans la loi.
Actuellement l’avortement commence à être dévalorisé dans le corps médical : cette réticence et ce refus doivent être partagés par une majorité pour que des lois Pro Vie soient durablement votées et appliquées.
Sancenay
L’idée de Madame Delsol est en effet intéressante. Elle ne doit pas pour autant éliminer la notion de sacrifice.
Car si nos jeunes devaient attendre l’avènement d’une manne tombée d’un ciel méconnu à ce jour, il risqueraient d’attendre longtemps.
Il ne faut pas oublier non plus que le champ politique au sens électoral du terme étant actuellement pratiquement totalement verrouilé, tant en terme d’accès que d’ authentique débat , l’action politique peut revêtir bien d’autres moyens assurément plus efficaces, à commencer par le net , chaudement recommandé par le Saint-Père, l’expression littéraire et artistique, même si la aussi, les prédateurs sont en embuscade, ( souvent d’ailleurs des mêmes “finages” qu’au plan politique).
Il reste toujours enfin le domaine inépuisable, voire hélas en voie de développement , celui de la plus immédiate charité envers les nécessiteux qui relève bien du champ “politique” au sens noble de terme.
Et n’oublions pas bien sûr la marche pour la Vie , chère à Monseigneur Lebrun, lui qui y repésentait symboliquement , la ressource la plus pertinente pour nourrir toute action politique , la prière.
P G
@ Sancenay
Exact : l’action politique ne se résume pas à être candidat d’un parti.
L’idée de @ delsol répond une autre vision du financement des activités non économiques, non marchandes de la société civile en France : le tout subventions nous a fait oublier le mécénat. Celui existe pour la le fiancement politique, mais il est plafonné et peu incitatif. Mais en France, l’intolérance et le poids des syndicats dans l’administration fera courir un grand risque aux personnes aisées qui financeraient officiellement des candidats ou partis politiques ”hors système”.
Mais il est vrai également que si la politique et une carrière professionnelle sont souvent difficilement compatibles, on peut se poser la question de savoir pourquoi les cathos tradis ou conservateurs s’engagent si peu en politique. Ils ne sont pas les seuls à avoir famille et profession.
Antoine
Au risque de m’attirer les foudres de beaucoup sur ce blog, je crois (comme Marie) que nous avons tendance à condamner trop vite nos quelques politiciens chrétiens français. Et ce que Laurent dénonce comme étant du relativisme (et il me semble qu’il se trompe), est souvent plus proche du réalisme. Car un politicien chrétien est un …. Politicien ! Un homme (ou une femme) qui participe au fonctionnement d’une société en y exerçant un pouvoir (ou en tentant de le faire…). De surcroît, il est chrétien. Son « système de valeur » et son projet de société découlent de sa foi et donc de la vision sociale de l’Eglise. Pour autant, il n’est pas le « porte drapeau » de l’Eglise et ne peut pas l’être. Car enfin l’Eglise n’est pas un parti politique. Elle n’a pas pour vocation à gouverner les hommes. Et personne ne peut se déclarer candidat de l’Eglise.
Le rôle du politicien chrétien est dans l’action. Il est celui qui se propose de faire en sorte que notre société, dans son fonctionnement, se rapproche du mieux possible de l’idéal proposer par l’Eglise.
Et le triomphe de ses valeurs passe par le fait d’être audible et visible sur l’échiquier politique afin d’exercer le pouvoir ou encore d’influencer ceux qui l’exercent. Je parle ici d’efficacité du combat politique. Car ne soyons pas naïfs comme les gauchistes révolutionnaires qui attendent le « grand soir » ! L’avènement d’une société qui respecte en tous points les Evangiles ne se fera pas par une révolution mais par la conversion des hommes et le combat politique ; marche par marche, combat après combat, victoire après victoire.
Ainsi, le risque d’une position figée qui refuserait toute forme d’alliance serait stérile et effacerait complètement les chrétiens de la vie politique française. Et je parle ici d’alliance et non d’assimilation ou de renoncement. Faire alliance, par exemple, avec un candidat UMP aux régionales parcequ’on partage une vision commune de la gestion de la région, est-ce renoncer à lutter contre l’avortement ? En revanche, il est incontestable que l’influence de l’électorat chrétien de droite sur Sarkozy nous préserve (pour le moment…) du mariage des homosexuels et des mères porteuses. Et c’est une victoire de Boutin sur Morano… Victoire certainement incomplète et sans doute temporaire… Mais victoire tout de même.
Mon sentiment est que renoncer à la possibilité d’alliance ou (ce qui revient au même) s’interdire de voter pour tout candidat qui ne porte pas à 100% les valeurs de l’Eglise, c’est renoncer à la force politique de l’électorat chrétien, c’est s’interdire toute possibilité de faire évoluer notre société par les urnes. Reste alors la prière… et la rue ? Et à quoi servirait alors notre politicien chrétien ?
[La victoire dont vous parlez est une victoire uniquement défensive, il ne s’agit pas d’une amélioration du bien commun. Or, depuis que Sarkozy a été élu, de nombreuses lois ont fait progresser la culture de mort (que vous retrouverez facilement sur ce blog). Malgré Mme Boutin.
Comment s’allier avec l’UMP quand ce parti vote des subventions régionales au Planning familial et aux lobbys homosexuels ? Ce n’est pas ce que j’appelle une “vision commune de la gestion d’une région”. S’allier avec des gens qui soutiennent la culture de mort, c’est une alliance contre-nature qui fait des chrétiens des idiots utiles de cette culture de mort.
Il y a des points non négociables, rappelés par Benoît XVI, au-delà desquels on ne peut pas choisir entre la peste et le choléra.
MJ]
delsol
@ PG
Un éventuel “flicage” des donateurs par l’administration est un faux problème (nous sommes nombreux à faire des dons à des associations pro-vie et à des partis politiques hors-système sans que cela génère pour autant un contrôle fiscal).
Il y a par ailleurs une proportion importante de divorcés en politique, le couple n’ayant pas résisté aux travers narcissiques d’une campagne électorale ou aux absences répétées du candidat/élu. Ceci explique très certainement la désaffection de beaucoup de cathos pour l’engagement politique.
Enfin, le profil des politiques est le suivant:
– retraité riche de son temps et aux revenus garantis;
– actif qui rentre dans un grand parti avec l’assurance d’être élu (avec le traitement qui va avec), aidé par ailleurs par un peu de franc maçonnerie;
– fonctionnaire avec garantie de l’emploi et possibilité de retrouver son corps d’origine après sa mise en disponibilité.
Les indépendants sont donc exclus de ce cadre.
J’ai été candidat aux législatives comme divers droite et actuellement conseiller municipal, en étant par ailleurs profession libérale: je sais de quoi je parle.
alain21
@PG
Je suis tout à fait d’accord avec vous en ce qui concerne le vote utile pour la défense de la vie . A ce titre , le FN reste le meilleur candidat.
Je réagissais simplement à l’affirmation : le FN est le seul parti pro vie.
laurent
Antoine
Je ne pense pas me tromper.
Pour les membres de ces listes électorales, le sens et la valeur des croyances et des comportements humains n’ont pas de références absolues. Le relativisme signifie que toutes les opinions se valent, car elles s’expliquent toutes par le point de vue d’une personne. On peut ainsi accepter que la tête de liste que vous soutenez veuille promouvoir l’avortement ou profaner le dimanche étant donné vous voulez comme lui qu’une région passe à droite…
Si vous êtes catholique la parole de Béchu par exemple doit elle primer sur celle de la Sainte Vierge qui à la Salette déclare aux petits voyants en septembre 1851 : «Je vous ai donné six jours pour travailler, je me suis réservé le septième et on ne veut pas me l’accorder. C’est ça qui appesantit tant le bras de mon Fils ».
Ceci est du relativisme. Comme le dénonce Léon XIII dans Humanum Genus , ces positions (travail du dimanche, ivg) « sont en un si complet et si manifeste désaccord avec la raison qu’il ne se peut imaginer rien de plus pervers. En effet, vouloir détruire la religion et l’Eglise, établies par Dieu lui-même et assurées par lui d’une perpétuelle protection, pour ramener parmi nous, après dix huit siècles, les moeurs et les institutions des païens, n’est-ce pas le comble de la folie et de la plus audacieuse impiété? ».
Vous aurez beau développer tous les sophismes rien ne justifie ce soutien… Il ne s’agit pas d’être un porte drapeau de l’Eglise mais de la protéger de ses ennemis, revoyez la théorie des deux glaives…
Cet argument : « Faire alliance, par exemple, avec un candidat UMP aux régionales parce qu’on partage une vision commune de la gestion de la région, est-ce renoncer à lutter contre l’avortement ? » ne tient pas…
Vous allez appeler des gens de votre “camp” politique à voter pour une liste où des personnes sont favorables à l’avortement. Le dangers est accru lorsque vous êtes 10ème de liste et moins et que vous n’êtes pas sur d’être élu qui plus est… D’autres le seront grâce à vous et votre nom ou affiliation politique, à votre place…
En d’autres temps et lieu auriez vous soutenu par exemple un nazi car vous avez la même vision de la région et un ras le bol des communistes comme lui, bien que le restant de son programme soit abjecte ?
L’avortement est une ignominie et sont ignobles les gens qui le soutiennent, même si leur vision de la région vous convient…
Qui plus est vous forcez le trait. Il ne s’agit pas d’être porte drapeau de l’Eglise, il s’agit de ne pas permettre que ses ennemis sapent ses fondements.
Soutenir des politiques attaquant directement la royauté sociale de Notre Seigneur n’est pas pensable pour un catholique…. Tous les sophismes ne pourront prouver le contraire….
P G
@ Delsol
Tout ce que vous dites est terriblement vrai, et vécu, de plus.
Je ne partage pas votre optimisme sur le flicage fiscal : j’ai vu s’abattre une série de contrôles fiscaux et URSSAF sur les candidats indépendants FN de toute une région, en 1987 après les législatives. J’ai connu un candidat MPF cadre supérieur de banque, candidat lui aussi en 1987, que sa direction pria de ne pas renouveler ce choix public, au motif que cela affectait l’image de l’entreprise. Si on créait des possibilités de dons non plafonnés, comme c’est le cas actuellement, comme vous le suggériez pour des personnes aisées et souhaitant aider un candidat, etc…., il n’est pas certain que des représailles ne s’ensuivent : car la France n’est pas un pays réellement démocratique, puisque tous les réseaux de pouvoir, lobbys, ou occultes (dits ”philosophiques”), syndicaux, contrôlent l’Etat.
Mais ce qui décourageant dans votre témoignage, c’est l’idée -je schématise- que militer ou s’engager en politique ne peut que conduire au divorce, ou à la ruine. Et qu’il faut être aisé pour s’engager : avec cette attitude, typique de la droite française et bien ancrée dans ses élites sociales et classes moyennes supérieures, effectivement peu de cadres d’entreprises ou sociaux, ou de chefs d’entreprises et indépendants s’engagent.
Cela explique également la réussite de la gauche, et fait bien de la peine par avance concernant la présence de catholiques formés et ayant une expérience personnelle dans la politique française.
Or ces mêmes catholiques qui refusent de s’engager sont en permanence des jusqu’au boutistes du iota, et passent leur temps à dévaloriser la politique, et ceux qui s’y engagent, pour finir souvent par voter utile et souvent dès le premier tour.
Axel de Boer
Pour une politique chrétienne et clairement en accord avec la DSE, les valeurs non négociables et la Vie, il devrait y avoir en Ile de France aux régionales “la liste chrétienne” présentée par SOLIDARITE, déjà présent aux Européennes, et AMEN. Nous serons les seuls à clairement répondre au sujet, en refusant le clivage de César, celui de la droite et de la gauche. Chrétien est en soi une position politique, au même titre que la gauche, le centre ou la droite.
Dans quelques jours nous saurons si nous réussissons à être présents.
Il nous manque une poignée de candidats, contactez-nous si vous voulez appliquer ce que l’Eglise nous demande : témoigner de notre foi en politique, défendre la Vie, pour devenir ensuite acteur du débat public et non les dindons de la farce des divers partis qui nous amusent pour avoir nos voix… sans jamais vraiment choisir leur camp.
Antoine
Laurent,
Le fait de faire alliance dans un cadre donné (une élection locale ou régionale par exemple) ne veut pas dire que notre bon « politicien chrétien » fait preuve de relativisme… L’alliance n’est pas le renoncement à ses propres convictions et encore moins l’acceptation de celles de l’autre comme une vérité. C’est l’association de deux parties reposant sur les valeurs qu’ils ont en commun et dans la perspective d’un projet (dans mon précédent exemple, la gestion économique d’une région).
Je pense que nous partageons l’idée selon laquelle l’homme politique chrétien a pour vocation de permettre que notre société évolue, par l’action politique, vers l’idéal que l’Eglise nous propose. « Sans le monde des politiciens, on ne peut rien changer. Un facteur de changement de la société ce sont les politiciens chrétiens » déclare très justement le cardinal Cordes dans cet article.
La question de l’alliance n’est effectivement pas simple car elle peut impliquer involontairement le succès de positions qui sont contraires à nos valeurs. C’est ce que Michel Janva appelle « être les idiots utiles de cette culture de mort ». Mais dans la mesure où aucun parti en France ne satisfait aux exigences de la Vérité, devons-nous rester les bras croisés (ou en « porte drapeau »…) à attendre que le bateau coule ? Et finalement, en refusant de nous mouiller, ne serions nous pas également les « idiots utiles » de ceux qui ont percé la coque ?
Olivier M
C’est exact, il faut défendre les politiciens chrétiens.
A ce titre, il devient impossible de défendre un élu ou un candidat de l’UMP; en effet, un chrétien ne peut fournir son aide ni son soutien à un parti anti-famille (lois homofolles, statut de “beau-parents”, travail le dimanche, etc.), islamiciste (dans le sens où il favorise l’institutionalisation de l’islam: reconnaissance et financements publics par la création du CFCM), apatride (rejet de la nation au profit de l’européisme supranational, atlantisme au mépris de la défense du continent européen, mondialiste, etc.), et enfin avorteur (projet gouvernemental actuel d’accentuer le “droit” à l’avortement en France).
Rien que de participer à la politique d’un gouvernement qui défend des ministres pédophiles et touristes sexuels notoires en thailande est suffisant pour disqualifier toute notion de “chrétienté” à l’UMP et à ses collaborateurs.
Comment les militants du MPF peuvent-ils s’estimer chrétiens en collaborant ouvertement avec Frédéric Mitterrand? S’ils le prétendent c’est qu’ils mentent.
reste, effectivement et depuis longtemps, le Front National, le seul rempart solide et crédible.
Axel de Boer
le Front National n’est pas un parti chrétien, c’est avant tout un parti national come son nom l’indique. Un parti national dans lequel il y a des chrétiens. Il y en au aussi à l’UMP,au PS et ailleurs.
On ne fait pas du vin nouveau dans une vieille outre. Peut-être le FN pourra-t-il, ici ou là, sur un point ou un autre, oeuvrer dans le bon sens (quoi que on attend toujours la campagne médiatique de ses élus au conseil régional d’IDF contre les affiches du Planning par exemple).
Etant un parti national, le FN est de fait un diviseur puisque tous les chrétiens qui ne se retrouvent pas dans l’idéologie païenne de la droite nationale en sont de fait exclus.
Il faut penser autre chose. A SOLIDARITE, Nous le tentons. D’autres peuvent sans doute faire bien mieux que nous, mais où sont-ils ?
Laurent
Antoine
Tel Caton avec son fameux « Delenda Cathago », vous énoncez « il n’y a pas de relativisme ici ». Vous ne le justifiez pas pour autant.
Voici la preuve de ce relativisme. Etant donné que vous souhaitez une meilleure organisation de région comme le candidat UMP (valeur de second ordre), vous tolérez ses positions pro mort et profanatoires du dimanche (valeurs de premier ordre car répondant à la défense de la vie, aux exigences de notre foi catholique). Vous engagez alors toutes vos forces pour défendre la valeur de second ordre en mettant vos convictions pour le combat pour la vie sous le boisseau. La valeur de premier ordre est mise sur un pied d’égalité voir en dessous de la valeur de second ordre. C’est du relativisme, ceci ne porte pas d’autre nom. Que faites vous de la maxime de Jeanne d’Arc, « Messire Dieu premier servi » ? Elle vaut moins que les convictions d’un élu UMP ?
Ceci revient un peu au principe de collaborer en temps de guerre pour des raisons économiques ou autres, sachant que vos valeurs premières sont foulées au pied, quelque chose d’hélas bien français….
Je pense que certains de ces jeunes ont un courage et de la valeur certes, mais ils le gâchent terriblement en s’alliant avec l’UMP.
Comme vous le rappelait Michel Janva au sujet de l’avortement, on ne peut transiger pour cette question. Certains cardinaux et évêques émettent même l’idée de l’excommunication des personnes soutenant les pro mort.
Il y a beaucoup de mouvements non présents sur la scène politique qui forment des jeunes de plus en plus nombreux… C’est là que le combat politique doit se situer car un jour ces mouvements feront tomber le moloch de sa base pourrie… Justifier de guérir le membre gangrené de l’UMP en apportant mollement dans le cadre de la tolérance ses bases chrétiennes, revient à poser un cataplasme sur une jambe de bois…
Camillo
@ Antoine
Voici une petite réponse que je vous adresse. Il s’agit d’un post écrit l’année dernière à propos des démocrates chrétiens…
Essayons de remettre les choses au point.
Nous avons: une société sans repères et déchristianisée
Un régime maçonnique (la démocratie), des institutions qui ne représentent pas le peuple (la république).
Il y a aussi des catholiques de bonne volonté qui veulent s’engager pour défendre leur Foi, leur patrie, leurs familles etc, mais qui ne savent pas forcément quoi faire, comment s’y prendre.
Mais surtout, devant l’étendue des dégâts, une question s’impose: par où commencer???
Un triptyque simple peut servir de règle d’action.
La prière, PUIS l’étude, PUIS l’action.
La prière: il faut avoir une unité de vie, vivre de ce que l’on veut défendre et promouvoir. Il faut donc avoir une vie de prière intense ( chapelet, oraison – c’est la base de la vie chrétienne, l’union intime avec son Créateur-, retraites, assistance à la Messe, vie sacramentelle etc). Cette vie de prière passe aussi par la prière pour la France, pour sa conversion, pour l’Eglise, pour autrui, pour la conversion de nos ennemis, et surtout, pour notre propre conversion. Car, rappelons-nous bien que, finalement, nous sommes sur Terre pour mériter notre Ciel. Et c’est ce vers quoi guidait la monarchie très Chrétienne. Avec une prière régulièrere et fervente, des sacrifices, des pénitences, l’on peut tout obtenir du Bon Dieu, spécialement par la puissante intercession de Notre-Dame.
L’étude: elle est primordiale. Il importe de se former et de faire lire nos proches. Il faut acheter et lire de bons livres, pour être à même de comprendre les enjeux et la manière d’agir. Cela peut se faire en histoire, en politique, en religion etc.
Il faut se constituer de bonnes bibliothèques, fréquenter des Cercles d’études, des conférences, lire des journaux, des sites internet etc.
Un livre intéressant en matière est la Doctrine d’action Contrerévolutionnaire, du Colonel Chateau-Jobert. (qui n’est pas forcément royaliste).On peut le trouver aux éditions de Chiré (ainsi qu’une foule d’excellents livres!) http://www.duquesne-diffusion.com/
L’action: il faut chacun agir à notre niveau. L’action passe déjà par la formation, puis l’information. Organisation de collages, tractages, conférences, sites, blogs, discussion avec nos proches etc. Cela passe aussi par la création, la participation à des associations en matière de lutte pour la vie, pour l’éducation (scoutisme, écoles libres…).
Il faut bien se mettre quelque chose dans la tête: les révolutionnaires, les francs-maçons et membres d’autres sociétés secrètes supérieures, ont mis quelques centaines d’années à pourrir la société toute entière par leurs idées subversives, avant d’arriver à la Révolution « dite française ». Ils ont agit patiemment, discrètement, mais sûrement. Ils ont commencés par la Ré-forme, puis la Re-naissance, avant d’aboutir à la Ré-volution. Tout cela est magnifiquement explicité dans l’ouvrage fondamental que constitue la Conjuration antichrétienne, de Mgr Henri Delassus.
http://www.salve-regina.com/Histoire/Renaissance_reforme_et_revolution.htm
http://www.amazon.fr/conjuration-antichrétienne-francs-maçons-illuminés-Bavière/dp/2351150643
Il nous faut agir nous aussi patiemment, discrètement, mais sûrement; avec la certitude que nous serons comblés de toutes les grâces nécessaires dans ce combat, gagné pour nous par le Christ sur la Croix.
Mais, à aucun moment, il ne faut se corrompre avec la Révolution et ses pompes. Il ne faut donc pas essayer de se battre contre de moulins à vent, en collaborant avec la démocratie. De toute façon, c’est elle qui gagnera. A partir du moment où des Catholiques sincères viennent lui apporter leur caution, elle a déjà gagné!
Il faut repartir sur de bonnes bases, et non sur des bases viciées. Mais cela prendra du temps. C’est pour cela qu’il faut agir tout de suite, mais agir bien, en préparant l’avenir. Je vous renvoie enfin aux différentes citations et liens sur notre blog: http://lelegitimiste.hautetfort.com/
Enfin, nous sommes le contraire des défaitistes. Nous sommes au contraire animés du feu sacré que procure le fait de se battre pour le Christ, pour la Vérité, avec des armes de lumières, et non celles des ténèbres.
pg
@ Axel de Boer
Votre expression est-elle incertaine ? Vous parlez du FN dans une phrase, lui reprochant de ne pas avoir dans ses rangs que des chrétiens, puis vous évoquez l’idéologie néo païenne de la droite nationale, dont l’imprégnation diviserait et chasserait de fait les chrétiens. Il vous faudrait expliciter le contenu de cette accusation qq peu fourbe, formulée ainsi.
Pour ce qui est du primat de la nation, cela est discutable en un sens, celui du jacobinisme le plus idéologique, mais peut être aussi vu comme une revendication d’attachement à l’héritage national, à un patriotisme qui est un amour de l’héritage des pères, dont tous les dirigeants du FN ont rappelé ces dernières semaines la dimension chrétienne. La charité pourrait vous incliner à examiner cette interprétation. La culture politique pourrait également vous porter à ne pas confondre idéologie jacobine et néo paganisme : car s’il existe des néo païens au sein de la droite nationale, ils adorent des divinités obscures, et n’adorent nullement la nation, au contraire, puisque comme vous ils souhaitent dissoudre le fait national dans un fédéralisme. Eux le nomment : Europe des provinces, des régions, des ethnies, et vous Europe fédérale chrétienne. Où est la différence concrète, politique, entre eux et vous ? L’intention ? Parce que vous êtes ”chrétien” vos intentions étant pures par nature ( la nature humaine du chrétien ne le limitant nullement …..?), votre action l’est aussi ?
Belle définition du pharisaïsme. Ou simplement de l’idéologie. Dis-moi d’où tu parles ? Es-tu ”ci devant national”, ou chrétien justifié ?
Il a des chrétiens au PS et à l’UMP certes. Mais en quoi les programmes de l’UMP et du PS en portent-ils la marque ? Or celui du FN est nettement marqué par la défense de la Vie, quoi que vous en pensiez et nombre de ses cadres le sont au moins autant que vous ne l’êtes.
Votre conception de la politique et de l’action politique est chrétienne, mais peu catholique : ce fondamentalisme politique qui est le vôtre, typiquement marqué par un forme de puritanisme catholique, vous fait-il envisager un pétrole chrétien, un ordinateur chrétien ? Votre garagiste est-il chrétien, votre coiffeur, votre employeur ? refuseriez vous de l’argent pour vous aider à monter votre liste, d’un non baptisé ?
Non ! Mais pourquoi dissocier l’économie, le matériel du politique ?
Parce que dans l’ordre matériel et économique, d’ordre inférieur,la notion du tout chrétien ne s’imposerait pas, tandis qu’en politique elle serait o-b-l-i-g-a-t-o-i-r-e. Cette dissociation de la pensée et de la réalité est un marqueur du puritanisme anglo-saxon, et n’a rien de catholique : on est pur et moraliste en pensée, mais ensuite dans le commerce, les affaires, les méthodes d’action politique tout est autorisé….. par le fait qu’on est….chrétien bien sûr.
C’est aux antipodes du catholicisme, qui est une religion de l’incarnation. Le péché collectif de l’avortement ne sera pas annihilé par un ”parti chrétien”, mais parce que les Français auront redécouvert la valeur de la loi naturelle, celle de la dignité de toute vie. Ce n’est pas ”chrétien” en soi, c’est un fait anthropologique qui découle de la création divine.
Je crains que vous ne pensiez que votre liste ne soit chrétienne que parce que vous le dîtes, ce qui rend toutes les autres ”neo-païennes” : mais à commencer par une telle confusion et un tel mensonge, il est logique et inscrit dans les faits que vous choisirez toutes les compromissions, celles déjà inscrites dans votre programme européen qui nie l’histoire au nom d’un esprit néo démocrate chrétien aux contours évanescents, et celles à venir, car la justification par la pureté de l’intention en Dieu, on connait : le calvinisme et le puritanisme ont justifié bien des ”pragmatismes” chrétiens, ceux de la politique morale, de la guerre du droit, et autre fariboles non catholiques.
Que vous pensiez le FN pas assez engagé pour la Vie pourrait se concevoir : quel autre parti l’est ? Mais que vous pensiez que porter votre certificat de baptême comme sigle électoral sanctifiera votre action au point de justifier de calomnier vos frères dans la foi, alors là, cher M. de Boer, je vous le dis nettement : vous ne me semblez pas très catholique.
LOUIS 14
Candidats à toutes les élections depuis longtemps sous l’étiquette FN et responsble local , je suis un membre actif de ma paroisse , il y a quelques années , on m’avait nommé membre du conseil paroissial , comme l’avait été mon grand père et mon arrière grand père avant moi, , ( nous vivons depuis plus de 400 ans dans le meme village), après une seule réunion et sans m’en avoir directement informé, j’ai appris que je n’étais plus souhaité par quelques membres du conseil et le pretre a décidé de me virer car politisé, appartenant au FN jugé sectaire et peu chrétien…
Je n’ai évidement jamais parlé politique à l’église ni en réunion du conseil….
Avons nous d’autres témoignages sur le sujet?