Ratifier le Traité de Lisbonne en catimini ne suffit pas pour satisfaire nos collègues européens. Le ministre de l’Economie, Christine Lagarde, était lundi à Bruxelles. En 2010, aucun des pays de la zone Euro ne doit présenter de déséquilibre de ses dépenses publiques. Et pour la France, cet objectif paraît de moins en moins atteignable.
«L’objectif de 2010 est maintenu», a rappelé le ministre néerlandais des Finances, Wouter Bos. «Personne n’est libéré de cette obligation» , a renchéri son collègue allemand Peer Steinbrück.
Le ministre française a essayé de se défendre. Hier, le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, a résumé de manière peu diplomatique la situation :
"On ne peut arriver à la présidence [de l’UE] sans avoir donné des gages sur notre volonté de réduire les déficit mais il ne faut pas faire de fétichisme sur les dates".
Il paraît que la France est de retour en Europe (mais où était-elle donc allée ?). Ce qui est certain, c’est que les injonctions européennes n’ont pas disparu.