Claire de Gatellier, de la Fédération nationale de la Famille française, s'inquiète de la réforme des allocations familiales, qui sera présentée aujourd'hui :
"On entend souvent objecter que la politique familiale, censée comme
nous le disions plus haut, être un investissement assurant un
renouvellement démographique -et donc entre autre de futurs cotisants
aux retraites- n’est qu’un leurre. En effet, dit-on, les prestations
servent en majeure partie à assister beaucoup de familles pauvres et
donc, très faiblement contributives, que ce soit aujourd’hui ou demain,
sous forme d’impôt et cotisations puisque, comme on sait « l’ascenseur
social ne fonctionne plus » : les enfants des pauvres d’aujourd’hui
seront les pauvres de demain, assistés aujourd’hui, assistés demain.
C’est un autre problème.Une politique familiale discriminante
Argument
de plus pour attirer l’attention sur le fait que plus on convertira la
politique familiale en politique sociale, c’est-à-dire, plus on
subordonnera les aides aux plafonds de ressources pour accroître
inversement l’aide aux familles non imposables, plus la soi-disant
politique familiale encouragera la natalité dans les couches de
population assistées, voire mal intégrées à la France, tandis que les
couches de population moteur et laborieuses que sont les classes
moyennes ou riches auront de moins en moins d’enfant.Les
allocations ou facilités fiscales dont ne bénéficieront pas les familles
des classes « aisées », profiteront à des familles dont, pour
certaines, on perpétuera l’assistanat parce qu’elles n’auront de cesse
de s’évertuer à ne surtout pas gagner plus que les seuils instaurés.Il est donc important
d’encourager et d’aider à la constitution de familles, et pourquoi pas,
de familles nombreuses, indistinctement dans toutes les couches de
population sans exclure les familles aisées. Or des études ont
montré que la naissance de chaque enfant vient abaisser sensiblement,
même après les aides, le niveau de vie de chaque famille, toutes couches
sociales confondues."