De Maroun Charbel dans Présent :
"La situation dans le Caucase, l’indépendance des Abkhazes et des Ossètes reconnue par Moscou qui défie la communauté internationale et concrétise ainsi la re-bipolarisation des relations internationales, permettent au Président syrien de déclarer en toute impudence :
« Ce qui se passe entre la Russie et la Géorgie ressemble à la situation régnant entre la Syrie et le Liban. »
[…] La Syrie a toujours su jouer avec maestria et brio du facteur temps. Nous en avons une fois de plus la preuve. Avoir su attendre et manœuvrer, lui permet aujourd’hui d’avoir le soutien de Moscou et, au sein du gouvernement libanais, ses plus fidèles agents en position de bloquer toutes les décisions pouvant lui porter préjudice. De Beyrouth, Bernard Kouchner a déclaré :
« Nous voulons croire en la parole de la Syrie, nous voulons croire dans sa bonne volonté mais nous restons extrêmement prudents et vigilants. »
Précisant sur les ondes de France-Inter que Bachar el-Assad est à nouveau fréquentable […] Et c’est dans ce contexte profondément ambigu que la visite de Nicolas Sarkozy à Damas est annoncée pour le 4 septembre prochain. Visite dont l’urgence semble bien avoir changé de côté. C’est la France de Sarkozy qui ne doit pas perdre la face. Damas n’a plus besoin d’elle. Bachar a trouvé mieux, plus sûr et plus efficace en cas de coup dur."