La polémique sur l'expulsion du territoire national de trois Afghans en situation irrégulière fait réagir, au nom de l'association de soutien à l'armée française (ASAF), le général Claude Le Borgne :
"Alors que nos soldats risquent leur peau en Afghanistan, non pas, comme on le répète bêtement, pour notre propre défense, mais pour aider les Afghans à mettre leurs trublions à la raison et à construire un État qui se tienne, nous devrions ouvrir nos portes à ceux d’entre eux qui refusent les risques d’une guerre autochtone. Nous voici complices de leur désertion. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : ceux qui se réfugient chez nous désertent le combat qu’il leur faudrait mener."
Denis Merlin
Bravo mon général et merci !
PRIEUR
Pas pour notre propre défense,mais un petit peu quand même en luttant contre le terrorisme. On pourrait développer.
Soutenir les déserteurs a toujours été la vocation des bonnes consciences catholico- intello-gaucho etc… on se souvient de la guerre d’Algèrie.
willnyc
La réaction de ces quelques généraux est pour le moins curieuse. Elle témoigne d’une certaine confusion intellectuelle sur la nature du conflit afghan et d’une superposition schématique avec le conflit algérien (tragédie des pieds-noirs). Il y a en particulier une tendance fâcheuse à voir de façon hâtive le peuple afghan comme une entité homogène…
L’expulsion de ces personnes en situation irrégulière n’a rien à voir avec le combat de nos troupes en Afghanistan et il ne faut pas tout mélanger ! Je crois au contraire qu’il serait bon d’inciter ces afghans à avoir le courage de rester chez eux et de régler LEUR problème. Cela épargnerait davantage la vie de nos hommes.
Ben du Cambodge
Point de vue très intéressant du Général.
GA
Il faudrait que monsieur Le Borgne ouvre grand ses deux yeux et qu’il se rende compte que la France n’a strictement rien à faire en Afghanistan
L. Chéron
L’imagination vacille à la pensée des effectifs de dialecticiens, équipés des armements fourbis aux arsenaux de toute la sagesse occidentale, nécessaires au corps expéditionnaire qui pourra « mettre à la raison les trublions afghans ». Sans doute le NATO Bomber Command prévoit-il d’entamer les opérations par une puissante offensive aérienne. Les forteresses volantes de l’Occident déverseront sur les vallées de l’Hindou Kouch toute l’oeuvre d’Aristote, dont la fusion avec la scholastique chrétienne fit comme chacun sait l’effet d’une bombe au XIIIe siècle.
On notera au passage que le premier effet de nos efforts civilisateurs sera de n’exempter aucun des fils à papa Kaboulis du service militaire obligatoire, indispensable à la maturation démocratique des peuples. On appréciera enfin comment l’aventure coloniale du XXIe siècle unit heureusement l’héritage de Pierre Loti avec la langue de bois, en faisant d’une guerre civile chez un peuple exotique une « guerre autochtone ».
Papon
A differentes epoques, en 1940, en 1958, des soldats ont eu des choix à faire selon leur conscience; souhaitons que le souci de leur carriere ne soit pas leur motivation essentielle…