Un lecteur du SB nous partage l’analyse statistique suivante sur le nombre d’avortements induits par la pilule contraceptive. Diffusion en 7 parties.
4. Norme contraceptive, interceptive, contragestive
Il nous faut ici bien différencier la pilule contraceptive des autres pilules dites « du lendemain » ou « du surlendemain ».
Si elle se veut « une norme de fait », la contraception doit assumer « une solution de rattrapage face aux échecs de contraception » (rapport IGAS, p. 37) : « Oubli de pilule, rupture de préservatif, rapport imprévu non protégé… diverses circonstances exposent au risque d’une grossesse non désirée. Dans ces cas, où la prévention primaire que constitue la prise d’une contraception régulière a été mise en échec, la contraception dite d’urgence constitue une solution de rattrapage qui s’apparente à une forme de prévention secondaire, et permet d’éviter le recours éventuel à l’interruption volontaire de grossesse. La forme la plus connue de la contraception d’urgence est la « pilule du lendemain ». Actuellement seules deux spécialités contenant du lévonorgestrel dosé à 1,5 mg sont commercialisées (Le Norlevo et, depuis 2007, le Lévonorgestrel-Biogaran).
Conditionné et administré sous forme d’un comprimé en prise unique, le lévonorgestrel empêche la nidification de l’embryon dans la paroi utérine quand le rapport a été fécond. Il doit être pris dans les 72 heures qui suivent un rapport non ou mal protégé. Son efficacité est d’autant meilleure qu’il est pris précocement après le rapport. » Le laboratoire HRA Pharma7 (passé sous le contrôle du fond d’investissement Astorg Partner en 2016 8) qui fabrique le Norlevo déclarait en commercialiser plus de 1 200 000 boîtes en 2006
(rapport IGAS, p. 43).
Le fonctionnement de la pilule du lendemain est différent de celui de la pilule. Le principe actif du lévonorgestrel est de créer une tempête chimique qui perturbe les communications chimiques entre l’embryon qui veut s’implanter et le tissu endométrial de la mère. Cette perturbation des intégrines, ces hormones de communication, brouille le dialogue chimique embryon-mère et provoque un avortement en phase pré-implantatoire. Elle perturbe les communications par les intégrines qui permettent à l’embryon de se nider dans la muqueuse de l’endomètre. La pilule du lendemain fait appel à une technique interceptive. On n’observe pas de modification de l’endomètre si la femme n’est pas déjà sous pilule. Le temps est trop court pour faire cette observation.
Dans une publication9 de juillet 2013, les docteurs Justo Aznar et Julio Tuleda de l’observatoire bioéthique de l’Université catholique de Valence font une synthèse des études s’intéressant à l’action du lévonorgestrel, plus communément appelé contraception d’urgence, contraception post-coïtale ou pilule du lendemain. Son nom commercial est le Norlevo ; son nom scientifique ou le principe actif est le lévonorgestrel, nom utilisé en mode générique.
En passant en revue une soixantaine de publications internationales sur le sujet, ils mettent en évidence le mécanisme abortif de l’action du lévonorgestrel dans un certain nombre de prises possibles. En fonction du jour de prise par rapport à l’ovulation, l’effet peut être anovulatoire ou interceptif, c’est-à-dire abortif d’un embryon en phase préimplantatoire. La Haute Autorité de Santé dans son rapport Contraception d’urgence : Prescription et délivrance à l’avance10 d’avril 2013 confirme (p. 25) que le nombre de pilules du lendemain vendues a plus que doublé en 10 ans, passant de 570 000 en 2000 à 1 200 000 en 2010. L’augmentation semble cependant avoir atteint un plateau depuis 2009.
En posant l’hypothèse d’un effet abortif dans 20% des prises de pilules du lendemain, on approche un nombre d’avortement en phase préimplantatoire de 240 000. La mentalité contraceptive et la contraception de masse provoquent des avortements de masse. Pour donner une autre échelle de grandeur, il est utile de souligner que le Norlevo11 (1500 μg de lévonorgestrel) contient 50 fois la dose de lévonorgestrel contenue dans la pilule Microval12 (30 μg). Pour terminer sur la misère contraceptive française, il nous faut parler du dernier filet/verrou de la norme contraceptive, les pilules du surlendemain EllaOne (Acétate d’ulipristal, 30 mg) et RU486 (mifépristone, 600 mg). L’effet abortif de ces pilules est mieux connu. Il s’agit d’anti-progestatifs qui bloquent les communications hormonales entre l’embryon déjà nidé et le tissu endométrial, provoquant la mort de l’embryon qui ne peut plus se développer.
A suivre
7 https://www.hra-pharma.com/about-us/leadership
8 https://capitalfinance.lesechos.fr/deals/lbo/hra-pharma-sallie-a-astorg-partners-et-a-goldman-sachs-111780
9https://www.researchgate.net/publication/256706596_Comment_on_the_decision_of_the_german_bishops_regarding_the_use_of_emergency_contraception_in_rape_victims/
10 https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2013-04/contraception_durgence_-_argumentaire_2013-04-30_14-24-25_321.pdf
11 https://www.vidal.fr/medicaments/gammes/norlevo-12745.html
12 https://www.vidal.fr/medicaments/gammes/microval-6137.html