La Fraternité Saint-Thomas Becket a pour vocation la nouvelle
évangélisation des jeunes et des familles. Son fondateur et supérieur,
l’abbé Jean-Pierre Gac est interrogé par La Nef. Extraits :
"« une dissidence concernant la loi naturelle
[…] contient en germe une subversion radicale de la religion chrétienne »
(Jean Madiran, L’hérésie du XXe siècle, p 21). « Aucune négation, dans
l’ordre moral et religieux, n’est plus universelle que la négation de la
loi naturelle. Sans loi naturelle, pas de loi du Christ. Sans nature,
pas de surnaturel » (id. p 233). Aussi nous dit le pape : « Je répète la
nécessité et l’urgence, dans le contexte actuel de créer dans la
culture et dans la société civile et politique, les conditions
indispensables pour une pleine prise de conscience de la valeur
incontournable de la loi morale naturelle » (5 décembre 2008). De
ce fait la nouvelle évangélisation ne peut plus se situer dans les
perspectives du XIXe siècle. C’est pourquoi Benoît XVI nous parle d’un
défi à relever : « A 150 ans de la mort du Saint Curé d’Ars, les défis
de la société aujourd’hui ne sont pas moins difficiles, au contraire
peut-être, ils se sont faits plus complexes. Si à l’époque régnait la
“dictature du rationalisme”, à l’époque actuelle on enregistre dans
beaucoup de milieux, une sorte de “dictature du relativisme”. Tous les
deux apparaissent comme des réponses inadéquates à la juste question de
l’homme d’utiliser pleinement sa raison comme élément distinctif et
constitutif de son identité. […]»
(Angélus du 5 août 2009). […]Or si la loi naturelle est oubliée, transgressée, c’est parce que les
vertus qui sont ordonnées à son respect ne sont plus pratiquées. Mais
quelles sont ces vertus ? Ce sont les vertus morales naturelles
ordonnées autour des quatre vertus cardinales de force, tempérance,
justice et prudence. Et notre nature étant blessée par le péché
originel, le premier travail de la grâce consiste à la guérir […]. Parmi les diverses formations nécessaires à la jeunesse catholique
française, il y a celle de la connaissance de la Doctrine sociale de
l’Église ainsi que des courants qui lui sont opposés, celle de la
connaissance des racines historiques de notre patrie, de son héritage
culturel entraînant la fierté d’appartenir à une nation qui a tant
apporté à l’Église et au monde ainsi que le désir de marcher sur les pas
des héros et héroïnes, des saints et des saintes qui nous ont précédés. […]Notre Fraternité est née de la rencontre avec quelques étudiants ayant
bénéficié comme moi de l’œuvre de Jean Ousset et soucieux eux aussi de
développer un apostolat prioritairement au service de la jeunesse. Nous
avons trouvé un appui décisif auprès de Mgr André Léonard, alors évêque
de Namur, qui a accordé sa reconnaissance canonique à notre Communauté.
Nous avons également bénéficié d’une aide précieuse et constante de la
part de l’Abbaye Notre-Dame de Fontgombault."