Alors que Nathalie Kosciusco-Morizet s'en est prise à Patrick Buisson, et que Chantal Jouanno plaide pour une rupture (sic) à l'UMP, un article du Monde montre à quel point la gauche de l'UMP est mal à l'aise :
"Les rescapés de la défaite hésitent. Ils tournent autour du pot, invoquent un gros malaise sur « les valeurs » , s’en prennent à la lâche règle du « ni ni » qu’ils avaient pourtant collectivement édictée il y a moins d’un mois pour tenter de sauver les meubles. Ils réclament une clarification face au Front national, s’en prennent à ceux qui, comme Nadine Morano, ont vainement tenté de sauver leur siège de député en reconnaissant « beaucoup de talent » à Marine Le Pen.
Mais dans ce jeu de quilles qui est un grand classique des lendemains de défaite, ils évitent soigneusement de s’en prendre au totem : Nicolas Sarkozy, l’homme qui les avait fait gagner en 2007 en portant haut les couleurs de la droite et qui les a conduits cinq ans plus tard à la double défaite présidentielle et législative.
C’est qu’au fond, ils ne sont pas très à l’aise avec eux-mêmes tous ces élus UMP de tendance chiraquienne, radicale ou centriste qui en avaient gros sur le cœur lorsque Nicolas Sarkozy flirtait dangereusement avec les valeurs du Front national mais n’ont jamais osé faire dissidence. […] Il aurait gagné le 6 mai, sûr qu’ils auraient tout gobé et c’est cela qui rend l’exercice post défaite si délicat à mener : aucun ne peut proclamer la rupture, car tous sont complices à des degrés divers. Obligés de composer avec le passé pour tenter de construire l’avenir. Avec, en outre, la menace de recevoir un coup de griffes mortel du vaincu qui, tout retiré qu’il est de la vie politique, ne perd pas une miette de ce qui se passe dans les bureaux de l’UMP."
RL
Sarkozy serait l’aile droite de l’UMP ? Si au moins la ligne buisson avait servi à autre chose que de beaux discours…