Guillaume Bernard, dont l'ouvrage La guerre à droite aura bien lieu, vient de paraître aux éditions DDB, continue à décrypter le mouvement dextrogyre, cette fois sur Sputnik. Extraits :
« La gauche est aujourd'hui absolument dominante dans le monde intellectuel et le monde des médias », mais elle est « aujourd'hui véritablement sur la défensive ». « Elle ne produit plus grand-chose », « la théorie du genre, oui, mais ça date des années 1970, dans les Universités américaines, ce n'est plus très nouveau. » « je crois sincèrement que la gauche est épuisée intellectuellement ».
« L'argument pourrait sembler contre-intuitif : la réaction incarnerait l'avenir. « La production qui a le vent en poupe aujourd'hui, qui intéresse le grand public, c'est Philippe de Villiers, Eric Zemmour, Patrick Buisson… ».
Premier parti de France, le FN ne prendrait selon lui pas assez en considération certaines mouvances :
« Il y a un espace à droite qui n'est pas occupé, entre la droite moderne incarnée par Alain Juppé et la quasi-totalité de la primaire des Républicains, et le FN. Cet espace est orphelin. Nicolas Sarkozy essaie de l'occuper, mais c'est Mister Sarko et Docteur Nico… est-il crédible pour occuper cet espace ? Sincèrement, je ne le crois pas. Et le FN ne semble pas vouloir occuper cet espace-là, espérant capter des électeurs de gauche, avec cette idée qui n'est pas bête en soi, mais qui demeure difficilement réalisable, de rassembler tous les opposants au traité de 2005. »
Par conséquent, le Front national
« laisse libre cet espace de la "droite hors les murs", qui s'affiche véritablement de droite et souhaite une recomposition politique au-delà des étiquettes politiques d'aujourd'hui. »
«On va avoir une gauche modérée, entre la sociale démocratie et le social libéralisme à la Tony Blair. » « Une partie de la droite redeviendra inéluctablement la gauche ».