Philippe Vardon, 32 ans, marié et père de famille, commerçant et conseiller en communication, est l’un des fondateurs des Jeunesses Identitaires, avant de fonder Nissa Rebela sur Nice pour participer aux élections locales. Il déclare au Rouge et Le Noir :
"J’appelle simplement les catholiques à faire de leurs îlots des bases de départ, pas de repli, pour participer à la reconquête.
Je considère qu’aujourd’hui être catholique a pris une dimension
nouvelle, militante presque : on est catholique parce qu’on le veut,
plus seulement parce qu’on a (éventuellement) reçu la Foi en héritage.
Tout dans la société nous invite à nous débarrasser du lourd fardeau…
alors quand on décide de porter sa croix (au sens propre comme au sens
figuré) c’est aujourd’hui un choix fort, fondamentalement politique.
D’autant que le catholique, si on en vient à le considérer comme
un croyant mais aussi donc comme un militant (au sens de la Mission),
est un militant politique mais aussi culturel et bien sûr social. Les catholiques d’aujourd’hui, et cette belle « Génération Benoît XVI » que l’on voit s’illustrer avec détermination et courage
(je pèse mes mots, j’ai baigné dans l’activisme depuis mes 14 ans mais
j’ai vu ces dernières semaines des garçons et des filles dont le courage
force le respect, et dont bon nombre de révolutionnaires de salons fort
éloquents n’ont pas le dixième !), ressemblent, et
ressembleront encore davantage dans l’avenir certainement, aux
dissidents catholiques de l’Ukraine soviétique ou à une sorte de
nouvelle chouannerie. Après les prêtres réfractaires peut-être aurons-nous d’ailleurs nos maires réfractaires ?Alors, pour conclure, mon message ne s’adressera pas qu’aux
catholiques, mais j’espère qu’il leur parlera. Je réponds à cet
entretien en ce mardi noir, qui a vu une majorité gouvernementale folle
défier la nature. Pour autant, je ne sais exactement comment tout cela
va se terminer… Le combat n’est en tout cas pas derrière nous, mais bien
devant nous. Car le combat vient de débuter ! Il ne s’agit pas
là du dernier tour de piste de la France réactionnaire, mais de l’entrée
en lutte de la nouvelle France. J’exhorte tous ceux qui me lisent à
faire leur cette idée : nous ne sommes pas l’arrière-garde mais
l’avant-garde, nous ne sommes pas le dernier carré mais la première
ligne. Quelle que soit l’issue de cette bataille contre la loi Taubira, un beau Printemps français s’est levé
et les fleurs auxquels il donne naissance actuellement vont porter du
sens dans le débat public, peser et s’imposer, dans les mois et les
années à venir. S’ils gagnent cette bataille législative, c’est sans
doute en amorçant notre victoire prochaine… Foi et Espérance."