Après
une analyse de la gestion de Carpentras et d'Orange, nous vous proposons Metz, dont la population a
diminué de 127 500 âmes en 2008 à 124 000 en 2012. Le maire actuel est Dominique
Gros (PS), élu contre toute attente en 2008 face à la division de la
droite. C’est
le troisième maire depuis 1940 à Metz.
Comme
à Carpentras, la population a découvert que la nouvelle équipe municipale ne
manquait pas d’idées : les projets foisonnent, les chantiers s’enchaînent,
la ville doit se transformer. Les grincheux n’inquiètent pas vraiment le maire.
La santé financière de la ville est bonne, la gestion de bon « père de
famille » du précédent maire, trop timorée aux yeux de l’opposition PS,
laisse une dette de 131€ par habitant, une
paille. C’est un cas unique en France ! La LGV et le musée Pompidou censés
faire entrer Metz dans le 21ème siècle sont opérationnels, les
caisses sont pleines : tous les voyants sont au vert. Le nouveau maire se
pince : il va pouvoir mettre en œuvre tous les rêves ourdis durant vingt
ans d’opposition résignée.
Mais
voilà, au même moment, Metz subit la pire saignée de son histoire après 1870 :
5000 militaires et leurs familles doivent quitter la ville, ordre du ministère
de la défense. Pour ne rien arranger la crise se fait durement sentir en
Loraine. Le rêve menace de se transformer en cauchemar.
Des
projets et des investissements
Faisant
fi de ces avertissements, la mairie lance ses projets qu’elle veut grandioses :
3 ZAC proposées à des architectes prestigieux (140M€), un nouveau bus Mettis (230M€),
refonte de la circulation (33M€). Les nouvelles friches
militaires attendront, le maire a d’autres projets.
Sur
la période 2008-2012, la ville a investi 214,5M€ ce qui représente 1711€ par habitant.
A cela, il contient d’ajouter les investissements de la métropole : 1194€/hab.
Dans le même temps, les villes de même strate consacraient à l’investissement 1264 €/hab. L’effort d’investissement de la ville
représente 2,3 fois la moyenne de la strate ! Si cela est exceptionnel,
gageons que cela devrait le rester.
Bilan économique et social
L’ambition
du maire (photo) pour Metz est à la mesure de son attachement à la ville. Et comme
chacun sait, quand on aime on ne compte pas. Pourtant, les choix sont contestables :
aucun investissement économique en 5 ans, aucune place en crèche, aucune maison
de retraite. On notera qu’hormis les ZAC, aucun investissement n’est rentable :
ils sont tous subventionnés. Pire, les travaux en pagaille étouffent le centre-ville
de Metz, ville commerçante, qui tire une grande partie de ses ressources de sa
position privilégiée dans le bassin mosellan. Les rues du centre se vident, les
commerces ferment. L’immeuble du Virgin sur la grande artère piétonne est
inoccupé depuis 4 ans.
Car
selon la vision socialiste de la ville, le travail n’est pas la priorité des
citadins : on choisit une ville d’abord pour son offre culturelle et pour
son offre de logements. Les 5000 logements vides existants ? Ils sont
vétustes, rétorque la mairie qui planifie de construire 1000 logements neufs
par an. Bilan de la mandature : il y a aujourd’hui 6000 logements vacants.
Les promoteurs privés, découragés, jettent l’éponge et les ZAC vendent les lots
aux bailleurs sociaux pour sauver les meubles. Car la réalité démographique est
poignante : la ville perd 1000
habitants par an.
Avec
tous ces nouveaux projets, le train de vie de la mairie augmente mécaniquement
et en bon socialiste, le maire distribue les subventions aux
associations culturelles et communautaires (+35%).
Les
réserves existaient bien
Au 31 décembre 2007 les réserves sont gigantesques.
Contrainte par une nouvelle directive européenne, la ville a dû céder 15% de sa
société UEM de production d’électricité à la Caisse des Dépôts et encaisse une
recette exceptionnelle de 45M€. A cela viennent s’ajouter 7M€ d’excédents et
15M€ de cessions immobilières.
Au
31 décembre 2012, il ne reste plus rien des
réserves de 2007. Avec un résultat positif de 6,6M€, l’honneur est sauf, même si
la mairie a prévu d’emprunter 6,5M€ en 2013 pour équilibrer son budget.
L’endettement
gonfle, gonfle… et pour longtemps
Car
la mairie doit trouver de l’argent. Pour cela elle use de toutes les entités
légales à son service : la Métropole paye le Mettis, l’EPFL porte le foncier et
sa filiale la SAREMM avance l’argent des ZAC. La prise de risque est maximale
et l’effet de levier est tel qu’en 5 ans la dette par habitant cumulée passe de 131€ par habitant à 711€ soit une
augmentation de 442%. A cela viennent aussi s’ajouter les sommes engagées dans
des opérations immobilières (de l’ordre de 100M€) ; investissements de
plus en plus risquées à cause de la crise immobilière (le prix du m2 a baissé
de 10% en 4 ans à Metz).
Certes
la moyenne de la strate en 2012 est de 1084€ de dette par habitant : on peut
donc se féliciter de la bonne santé affichée, mais la pente est vertigineuse. En
cause principalement les 200M€ du Mettis, un projet porté par la métropole UDI
mais qui figurait comme tel dans le programme du maire PS. Cet empilage administratif
de responsabilité et de compétence est très utile à la mairie. En cas de
succès, tout le monde se congratule, en cas de problème, personne n’est
responsable. La dette s’éparpille avec les compétences et les Messins ne
savent plus à qui s’adresser.
Comment
la municipalité a trouvé des ressources supplémentaires
Cela
dit, la dette, personne ne s’y intéresse. Ce qui compte, ce sont les
impôts ! Pour
financer ses investissements, la municipalité a dû dégager de nouvelles
ressources… Elle aurait pu choisir de maîtriser les charges de fonctionnement.
De 2008 à 2012, l’inflation a été de 5,9%. Or les charges de fonctionnement de Metz,
non maîtrisées, ont augmenté de 14,6% (30% pour les seules subventions). Puisque
les charges ne sont pas maîtrisées, la ville augmente ses impôts.
Le conseil municipal peut voter des nouvelles taxes - sur
l’électricité notamment – les taxes
diverses augmentent de 95%. On augmente les impôts locaux (+20%), et bien sûr
les PV (+43%), le péché mignon de nos gouvernants,
puisque paraît-il, ils font cela pour notre bien.
Une politique guidée par l’idéologie
« Plus
une seule voiture en ville » a décidé l’équipe municipale. EELV est aux
commandes : 10% des places sur voirie sont supprimées, 30% des parkings
gratuits rendus payants. On raquette les touristes, on rançonne les clients des
commerces. En contrepartie, il y a c’est vrai un nouveau bus, « Mettis »
le bien nommé, qui n’a pas été construit, dixit le maire, « pour améliorer
la mobilité, mais pour favoriser le brassage des populations ».
Et
pour flatter les hautes instances socialistes, M. Gros applique le petit manuel
du parti à l’usage des maires : démocratie participative, nuit blanche, Metz
plage, gay-pride, nouveaux rythmes scolaires, ce qui nous vaut la présence régulière des « huiles » socialistes venues
inaugurer les nouveaux équipements culturels qui se
multiplient afin d’accueillir les
nombreuses manifestations « artistiques » pour la clientèle
Homofestivus. (40M€ dépensés en 5 ans sans compter les 70M€ du musée Pompidou
terminé en 2010).
Chacun pourra ici se faire une idée de la politique menée à Metz. Une
politique ambitieuse qui aura provoqué une belle exposition médiatique. La
question qui sera posée aux municipales sera donc la suivante : Metz
a-t-elle les moyens des ambitions de son maire et les Messins sont-ils prêts à
payer pour la galerie ?
LB
Le socialisme c’est la ruine spirituelle et matérielle, ce n’est plus à prouver.
Alain de Jonzy
Analyses très intéressantes des comptes des municipalités de ces 3 villes. La ville de Troyes est-elle prévue d’être étudiée?
e
“Pire, les travaux en pagaille étouffent le centre-ville de Metz, ville commerçante, qui tire une grande partie de ses ressources de sa position privilégiée dans le bassin mosellan. Les rues du centre se vident, les commerces ferment”
C’est le cas dans de nombreuses villes actuellement en France et sans doute souvent dirigés par les socialistes. Auraient-ils besoin d’apporter de l’argent (via nos impôts) à leurs amis des entreprises dites publiques (avec renvoi d’ascenseurs ultérieur)
Voir par exemple Cherbourg, tant “aimé” de l’actuel ministre des finances et qui n’a jamais été autant visité par le président et ses ministres depuis peu…Faudrait il sauver la ville c’est à dire la garder à la municipalité socialiste pour 2014?
labarre
A quand une enquête objective également sur notre bonne ville de Limoges (on bat Metz avec 3 maires en ….un siècle (Betoule -1912 1956 avec un intermède Guingouin 1945 1947 Longequeue 1956 1990 et Monsieur Rodet depuis 1990 …que des maires socialistes, guingouin étant lui communiste, le dernier maire d’étiquette droite étant Monsieur Chénieux décédé en 1912….je serai curieux de connaitre les comptes de notre bonne ville (ou les candidats à l’opposition prennent régulièrement des claques aux différentes élections). Ville complètement enclavée, ou le Maire s’enorgueillit d’un Zénith (alors que les villes de l’importance de Limoges en on un depuis des lustres…)ville où les commerçants ne sont plus écoutés depuis un moment, ville sans industries ni usines, et enfin construction d’un centre aquatique qui va couter apparemment un nombre supplémentaire d’arrivants des pays de l’est, en contre parti d’une aide de l’Etat…(logés, eux gratuitement par nos impôts,) et enfin construction d’un Stade de 20000 places pour une équipe de foot en 5eme division nationale attirant environ 200 personnes par match à domicile….
Voilà, j’espère vivement voir une enquête comme à Metz, ce serait sûrement très intéressant !!!!….sans parler des nombreuses exactions commises par des bandes de jeunes (la plupart du temps mineurs) et dont la presse locale se garde bien de parler….)
Nicolas
Il y a quelque chose de prométhéen dans ce recours systématique à la dette comme moyen de financement, plutôt qu’aux ressources propres de la commune nées de la productivité de ses administrés. Tout se passe comme si les politiques avaient trouvé la pierre philosophale pour s’affranchir des règles de la création de richesse qui sont gouvernées par la loi naturelle et non par la planche à billets. Il n’y a rien plus frustrant pour un politique que d’affirmer sa subordination à des forces économiques qui lui échappent, parce qu’elles ne font pas partie de sa sphère administrative d’une part et parce qu’elles sont incompatibles avec la sur réglementation d’autre part. Le politique aura tendance à s’adresser au banquier plutôt qu’à l’entrepreneur pour collecter des fonds, parce que la monnaie bancaire est gouvernée par les politiques via les systèmes financiers et la manipulation des taux d’intérêt, alors que les rentrées fiscales dépendent des performances économiques des entreprises. Il y a donc urgence à revenir à une conception plus saine de la création monétaire, qui doit s’affranchir du secteur bancaire et s’exprimer comme une juste contrepartie de la productivité exprimée en moyens de paiement. Ainsi le pouvoir politique retournera aux administrés, qui mettront un terme à l’exubérance idéologique des politiques sous peine de sanction économique et électorale.
lopez
Si les messins sont sérieux, ils vireront avec un vigoureux coup de pied au cul ce crétin socialiste et son équipe sinon tant pis pour eux !
Moi je vais virer mon maire aux élections, du même acabit même s’il n’est pas socialiste !
Françoise Grolet
Bravo, une analyse magistrale de la déconfiture de notre belle ville !
Il manque l’évocation du bidonville de 1000 demandeurs d’asile relogés-remplacés relogés-remplacés…
Entretemps, le maire PS a sorti sa dernière carte électorale : il vient d’attribuer un terrain municipal pour la grande Mosquée de Metz. (infos :http://pourmetz.com/communique-francoise-grolet-au-financement-public-grande-mosquee-metz/)
L'”opposition” de “droite”, prise au piège du politiquement correct, reste muette. Les mécontents doivent vraiment s’exprimer dans les urnes en mars prochain !
JD Metz
Il paraît qu’avant M. Gros il n’y avait rien, puisque M. Rausch l’ancien maire ne partageait pas ses vues politiques et gérait la ville en “bon père de famille”…
Voilà où mène le trop-plein…
Bourdon Colette
C’est cela le Socialisme, gaspiller l’argent public.
Cuenot Jean
Avant le Mettis et sur son parcours,il y avait des autobus classiques qui donnaient entière satisfaction.Avec le Mettis,voie dédiée et véhicules spéciaux à 3 caisses,le gain de temps est d’environ 15 minutes pour toute la ligne,soit 7 à 8 minutes pour un parcours moyen et un investissement de 230 millions d’euro.Le coût est exorbitant pour un si faible gain.
Le taux de remplissage depuis le démarrage de ces trop grands véhicules à 820000€ chacun est médiocre.
Pourquoi ne pas avoir utilisé des véhicules de série aux capacités adaptes et coûtant moins de 300000€?
les Mettis sont capables de rouler sur des chaussées normales bituminées.Pourquoi avoir construit la voie dédiée avec 30cm d’épaisseur de béton vulnérable à la saumure en temps de neige et trop cher.
Dans les zones étroites le Mettis pouvait cohabiter avec la circulation automobile sans piste dédiée.Par ex Avenue de Strasbourg…
Le passage de cette voie dédiée dans le vieux Metz est inesthétique sans compter tous les arbres abattus.
En conclusion l’argent du contribuable a été gaspillé avec ce Mettis.On pouvait économiser beacoup d’argent en n’utilisant des voies dédiées bituminées que la ou la largeur des chaussées le permettait avec la circulation automobile comme à Nancy et des véhicules de série.
OSTER Jacqueline
C’était à prévoir. La gauche n’a jamais su gérer l’argent. Elle puise dans les caisses jusqu’à ce qu’elles soient vides. Par le métis plusieurs quartiers sont sans bus. M. le Maire ne se pose même pas la question des personnes âgées. Rien ne semble avoir été réfléchi correctement et en profondeur.
Metz devient une ville morte. Les magasins ferment, etc… la ville se meure.
TISSIER Geneviève
Complètement d’accord sur l’ensemble de ce qui est dit là sauf sur la date de fermeture du Virgin : non pas depuis 4 ans mais depuis le 30 juin 2012…
XG
Il est temps de changer radicalement de cap et de faire enfin le bon choix avec la liste de Françoise Grolet.
http://pourmetz.com/
Claude BIRCKEL
La ville de Metz se meure non seulement en raison des perpétuelles augmentations des taxes foncières et d’habitations, des taxes sur l’eau et sur l’électricité, mais également du fait du départ des hôpitaux publics vers le site de Mercy et des hôpitaux privés vers le site de Lauvalières. Rien que le départ de l’hôpital Bon Secours fait perdre, en comptant le personnel médical, le personnel technique et d’entretien, les familles et amis des personnes hospitalisées, une moyenne quotidienne de 6.000 personnes n’ayant plus de raison de s’aventurer au centre ville de Metz.
Les restaurateurs, les trois ou quatre sociétés de pompes funèbres, les fleuristes, ainsi que les autres commerçants du quartier Ste-Thérèse en font les frais. Ceci, sans compter la ville de Metz elle-même qui est perdante de par la chute de revenus engendrée par la désertification des parkings, aussi bien en voirie que dans le parking souterrain Maud’huy.
Je ne parlerais pas des nombreux travaux d’aménagement ou de modernisation des quartiers qui, depuis 2008, ne trouvent plus de fin.
Claude BIRCKEL
La ville de Metz se meure effectivement, non seulement en raison des augmentations successives des taxes d’habitation et foncières, des taxes sur l’eau et l’électricité, de l’augmentation des tarifs de stationnement, mais également du fait du départ des hôpitaux publics vers le site de Mercy et des hôpitaux privés vers le site de Lauvalières.
Rien que pour l’ex-hôpital Bon Secours, entre le personnel médical, le personnel technique et d’entretien, les familles et amis des personnes hospitalisées, il n’est pas exagéré de dire qu’une moyenne de 6.000 personnes n’a plus aucune raison de s’aventurer au centre ville de Metz.
Les restaurateurs, les trois sociétés de pompes funèbres, les fleuristes et autres commerçants implantés au quartier Sainte-Thérèse en font les frais.
Ceci sans compter la municipalité qui est, elle aussi, perdante, de par la chute de revenus due à la désertification des places de stationnement en voirie ainsi que dans le parking souterrain de la place Maud’huy.
Et je ne parle pas des petites ou grandes enseignes qui hésitent à s’installer à Metz intra-muros au vu du prix élevé des locations.
JOSSERAND
La création des nouveaux parkings , place Mazelle , etc…. Ne change rien car les tarifs de stationnement sont vraiment élevés et de privatiser tous les parkings ; il n’y a qu’une société qui gère l’ensemble . Les tarifs sont à l’heure…. A quand le paiement pour le temps du …. Cela n’intéresse personne , il y a le mettis!!!