Le premier ministre Papandreou a surpris tout le monde (à commencer par la Commission et Berlin) en annonçant un référendum sur l'accord européen du 26 octobre dernier, qui vise notamment à ramener la dette publique grecque à 120% du PIB.
Le scrutin, qui devrait avoir lieu en janvier, n'est pas joué d'avance: certes, 59% des Grecs désapprouvent l'accord; mais 72% souhaitent rester dans la zone euro, alors qu'une victoire du "non" pourrait avoir pour conséquence le retrait du pays.
Par ailleurs, des doutes planent sur la légalité d'un tel référendum, un tel scrutin ne pouvant être organisé que pour les sujets "de très grande importance".
Jeremy Warner, du Daily Telegraph, souhaite une victoire du "non": la sortie de l'euro serait "cataclysmique", mais "très probablement préférable à la mort à petit feu qui attend la Grèce si elle accepte le sauvetage."
Quant au prix de cet accord pour les pays solvables de la zone euro, il commence à se faire sentir: les taux d'intérêts payés par ces Etats ont sensiblement augmenté depuis sa signature. Et ce n'est que le début: pour Ambrose Evans-Pritchard, du Telegraph, le nouveau mécanisme mis en place "garantit presque une contagion plus rapide" à l'ensemble de la zone.