D'Evelyne Joslain dans Les 4 vérités :
"[…] Paul Wood, correspondant pour la BBC à Washington, se déclare stupéfait par les commentaires entendus dans les réunions des « initiés » : les personnels des agences gouvernementales et des médias « ont des conversations où prédomine une fixation, renverser l'élection et cela par quelque moyen que ce soit ». Ce qu'il résume dans son article du 23 janvier : « Trump sera-t-il assassiné, renversé par un coup d'État militaire, ou seulement destitué ? » Et il nous informe qu'un universitaire consacre déjà tout son temps à l'éventail des raisons pour destituer un président investi depuis 3 jours. Car il ne faut pas lui laisser la moindre chance de tenir ses promesses aux électeurs. S'il réussissait, l'échec des élites serait irréversible. « Salir et attaquer Trump est devenu une occupation permanente », écrit la journaliste Valérie Richardson du Washington Times.
Après avoir tout essayé pour délégitimer Trump, il faut maintenant l'entraver dans tout ce qu'il entreprend (par exemple retarder la confirmation de ses ministres désignés, organiser des manifestations contre tous ses décrets présidentiels…) et matraquer l'opinion publique d'informations négatives, ou carrément fausses, afin d'intimider ceux qui le soutiennent. Et, là, les gros médias sont en première ligne. Steve Bannon, stratégiste du Président, a fait ce commentaire :
« Après leur défaite humiliante, les médias feraient mieux de se taire ; ils ne comprennent rien au pays, ni pourquoi Donald Trump a été élu. Leur intégrité est 0, leur intelligence 0, et ils ne se foulent pas ! »
Ce que Trump nuance le 27 : « Une grosse partie des médias représente le parti de l'opposition de diverses façons », dans le désir de ne pas blâmer les démocrates en bloc (beaucoup ont voté pour lui), seulement les médias dits « d'information » – qui n'ont que 18 % de confiance dans le public. Sean Spicer, l'attaché de presse de la Maison Blanche, avertit de son côté que « les médias qui mentent délibérément et font des reportages irresponsables auront désormais des comptes à rendre, eux aussi » et qu'il va « ouvrir les conférences de presse de la Maison Blanche aux journalistes qui n'ont ni carte de presse ni moyens financiers pour se déplacer à Washington, par Skype, afin d'être en direct avec le pays ».
[…] Et chez nous ? Le candidat Fillon, confronté à la première attaque destructrice, nous démontre par sa réaction décevante qu'il n'a ni la combativité ni le souffle pour tenir tête… Dommage pour lui, mais surtout pour nous !"