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France : Société

La guerre au coronavirus. De l’effet du discours macronien

La guerre au coronavirus. De l’effet du discours macronien

Si le sujet n’était si sérieux, cela aurait été une excellente séquence-gag, ce mercredi 18 mars sur LCI, juste avant 14h.

Nous avions tous en tête la dernière adresse d’E.Macron aux Français, il y a juste deux jours. Il y déclarait en particulier deux choses :

  • A propos de la fourniture en matériels de protection des personnels soignants:

« Nous sommes en guerre. La Nation soutiendra ses enfants qui, personnels soignants en ville, à l’hôpital, se trouvent en première ligne dans un combat qui va leur demander énergie, détermination, solidarité. Ils ont des droits sur nous. Nous leur devons évidemment les moyens, la protection. Nous serons là. Nous leur devons des masques, du gel, tout le matériel nécessaire et nous y veillons et veillerons. Nous avons décidé avec les scientifiques de réserver les masques en priorité pour l’hôpital et pour la médecine de ville et de campagne, en particulier les généralistes, les infirmières désormais en première ligne aussi dans la gestion de la crise. Des masques seront livrés dans les pharmacies dès demain soir dans les 25 départements les plus touchés. Mercredi pour le reste du territoire national ».

Dont acte.

  • Et à propos des capacités des hôpitaux publics en Alsace, saturées :

« Nous sommes en guerre, oui. Le pays accompagnera dans cette période les régions les plus touchées aujourd’hui comme celles qui le seront demain. A ce titre, je veux assurer les habitants et les personnels soignants du Grand Est que nous serons au rendez-vous pour les appuyer face à l’afflux de patients et à la saturation des hôpitaux. Je sais ce qu’ils vivent depuis des jours et des jours, nous sommes avec eux. J’ai décidé pour cela qu’un hôpital de campagne du service de santé des armées serait déployé dans les jours à venir en Alsace. Les armées apporteront aussi leur concours pour déplacer les malades des régions les plus affectées et ainsi réduire la congestion des hôpitaux de certains territoires».

Parfait.

Et la séquence LCI est l’enchaînement de trois informations :

  1. Un avion (type Airbus) a emmené ce matin 6 (six) malades depuis Mulhouse vers Toulon.
  2. Lamine Gharbi, président de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP), explique par visio-conférence que depuis plusieurs jours, les hôpitaux privés ont annulé toutes les opérations qui n’étaient pas urgentes pour dégager des lits de réanimation ; et qu’il y en avait environ 70 disponibles dans l’environnement du Grand-Est. Mais qu’ils n’avaient pas pu être mobilisés : les personnels n’ont pas de masques.
  3. Et, enchaînant sur le plateau, le Docteur Eric Weinberg, médecin généraliste à Créteil, montre la boîte de masques qu’il a reçue : 50 beaux masques, mais de type FFP1, « inutilisables» explique-t-il car ils ne protègent pas les praticiens : ce sont les FFP2 qui sont efficaces.

Il faut parfois se pincer pour savoir si l’on ne rêve pas.

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