À l’occasion du 60e anniversaire de sa fondation, L’Aide à l’Église en détresse organisait jeudi 4 octobre à Paris un colloque sur le droit d’évangéliser. Un médecin psychiatre dans un grand hôpital de la région parisienne témoigne :
"Cette société est non seulement athée, mais hostile au Christ ! J’ai été dénoncée par des collègues parce que j’avais osé prononcer le nom de Dieu ! L’Église ne sait pas à quel point le laïcisme s’est durci depuis quelques années".
C’est ce type de témoignages que souhaitait faire émerger Marc Fromager, directeur depuis deux ans de la section française d’Aide à l’Église en détresse (AED), en organisant un colloque autour de la question "A-t-on encore le droit d’évangéliser ? Prosélytisme, dialogue interreligieux et autres défis", présidé par le Cal Ivan Dias, préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, et auquel participaient Mgrs Rey, Vingt-Trois, Dagens et Cattenoz.
"Nous voulions une question qui se pose tout autant pour les Églises persécutées en Inde ou au Moyen-Orient, à qui l’on interdit d’évangéliser, que pour nos Églises en Occident, où un certain laïcisme voudrait reléguer la question religieuse à la sphère privée et où l’on nie le droit de prendre une position ferme, sur un sujet éthique par exemple".
Le dramaturge Fabrice Hadjadj a stigmatisé une certaine « mollesse pastorale » et un « confort bourgeois » chez des catholiques qui ont reçu la vérité et ne la transmettent pas. Là est la « véritable trahison ». Pour le Cal Dias :
"sous prétexte de dialogue inter religieux, le Christ est souvent mis au même niveau que les fondateurs, réels ou parfois mythologiques, des autres religions".