Philippe Simonnot, auteur de La rose et le brun, sur les relations ambiguës entre l’homosexualité et le nazisme, répond à France catholique :
"Y aurait-il un rapport entre l’homosexualité et le totalitarisme ?
L’homosexualité peut y conduire. Parce qu’elle est le culte du même, la négation de la femme, de l’altérité, de la reproduction… culte qui avait été porté par les mouvements de jeunesses allemands comme le Wandervogel (« oiseau migrateur »), et qui a ensuite été repris par les Jeunesses hitleriennes. L’homosexualité conduit aussi à un antisémitisme virulent à cause de l’interdit biblique pesant sur « l’abomination de l’abomination », c’est-à-dire la sodomie. Elle conduit aussi à un antichristianisme tout aussi violent à une époque où les chrétiens respectent l’interdit biblique. Ce que je trouve inquiétant dans la situation d’aujourd’hui, c’est la négation progressive de la sacralité et de l’unicité de la personne humaine. Le critère pour échapper au totalitarisme, c’est bien la reconnaissance de la valeur absolue de chaque être humain.
[…] Hitler a même soutenu Ernst Rohm quand il était attaqué par la gauche pour ses mœurs homosexuelles affichées. Wilhelm Reich, le prophète de la « révolution sexuelle », qui a conduit en France à Mai 68, s’est complètement trompé en faisant du nazisme un produit de la répression sexuelle. Au contraire, comme l’a très bien vu Herbert Marcuse à l’époque, la libéralisation sexuelle fut un des moteurs du nazisme. […]
Ne craignez-vous pas qu’un tel livre vous donne une réputation de « dangereux homophobe d’extrême droite » ?
Il remet en cause le néo-paganisme. Il est donc très mal accueilli par toute la frange de l’extrême droite païenne, de plus en plus puissante. J’ai été chroniqueur au Monde pendant 15 ans : je vois mal comment on pourrait me qualifier d’extrême droite ! Je suis libertarien, et économiquement parlant anarcho-libéral. […]"