Extrait d’une tribune de plusieurs représentants d’associations de défense de l’école à la maison, parue dans Le Figaro :
Le 23 novembre 2022, une audience capitale s’est tenue au Conseil d’État pour l’avenir de plus de 50.000 enfants et des centaines de milliers d’autres demain. Nous y étions. À l’heure d’une actualité chargée entre la guerre en Ukraine et les craintes de l’hiver, peu d’intellectuels prennent conscience de l’enjeu d’un tel évènement. […]
Et pourtant, aujourd’hui, pour toutes ces familles, pour tous ces enfants, un mur a été construit. Le mur d’une autorisation qui risque de ne jamais être délivrée. En effet, le décret du 15 février 2022 sur l’instruction en famille, sera, sauf coup de théâtre, confirmé par le Conseil d’État. Le rapporteur public affirme qu’il est parfaitement légal. […]
Depuis le début, le gouvernement a menti aux familles. Il a menti lors des débats parlementaires en promettant que toutes les familles qui pratiquaient correctement l’instruction en famille ne seraient pas inquiétées. C’est tout le contraire : des petits derniers de fratries, dont les aînés avaient, pendant de longues années, obtenu des contrôles favorables, ont vu leur autorisation refusée. Des enfants d’instituteurs, de professeurs, et même de normaliens se sont vu refuser l’autorisation.
Cette injustice montre bien le peu de cas que l’État fait de la liberté éducative. Elle risque d’en entraîner d’autres. Si l’école à la maison devient une exception, une «concession du pouvoir», pour reprendre une expression de François Sureau, académicien, dans son livre Sans la liberté, si l’école à la maison devient un parc zoologique composé d’espèces en voie de disparition, alors ce sont les écoles hors contrat puis l’école privée sous contrat, qui, demain, risquent d’être ainsi démantelées.
Ne nous y trompons pas : derrière la suppression de l’école à la maison, il y a une idéologie, celle de l’État seul responsable et décisionnaire de l’éducation et de l’instruction de nos enfants. Un jour, toutes les écoles dites libres risquent d’être sous autorisation, comme le fit déjà Émile Combes en 1902 avec les conséquences que l’on connaît : une interdiction massive. Comme pour l’instruction en famille, les projets pédagogiques de ces écoles seront acceptés ou refusés par les rectorats de manière arbitraire.
Un jour, vos enfants se verront enseigner tout ce qu’un gouvernement décidera d’imposer. Un jour, les parents, aux convictions philosophiques ou religieuses différentes, se verront dans l’incapacité de trouver une instruction compatible avec leur conscience. […]
Bernard Mitjavile
C’est un combat très peu relayé par les médias et qui est pourtant prioritaire pour le futur.
zongadar
Votre commentaire me fait penser à ce zapping de yoyo :
https://www.youtube.com/watch?v=wTmFb8qiUbg
maire
Pour ceux qui l’ignorent, c’est l’état qui aujourd’hui décide des études que votre peut poursuivre à l’issue du collège.
Tout le monde a certainement entendu parler de l’application “postbac” ou celle qui l’a suivie mais il existe la même dès la sortie du collège.
Cela pose d’énorme soucis d’organisation pour les lycées et les familles du fait des options non dispensées localement.
On trouve même des élèves ayant un lycée proposant l’option demandée dans leur ville envoyés à plus de 200km de chez eux !!
Le communisme, c’est maintenant !