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Culture de mort : Avortement

La liberté des femmes n’existe pas : elles sont prises dans un système qui les pousse à l’avortement

La liberté des femmes n’existe pas : elles sont prises dans un système qui les pousse à l’avortement

Au sein de l’association « Choisir la Vie », Agnès Sanson a été « écoutante » pendant plus de dix ans. Dans un ouvrage, Le doute ?… et le don, elle témoigne de l’histoire de deux femmes déchirées entre l’avortement et le choix de garder leur enfant. Extrait d’un entretien donné dans L’Homme Nouveau :

L’avortement a été légalisé à coups de slogans « Mon corps, mon choix ». Qu’en est-il réellement ? Les mamans qui vous appellent sont-elles vraiment libres dans leur décision d’avorter ?

C’est tout le fondement de mon livre, car c’est ce qui m’a le plus frappé dans mon expérience d’écoutante. La plupart des femmes nous appellent en nous disant : « Je n’ai pas le choix. » Tout en pensant exercer une liberté fondamentale en avortant, elles reconnaissent ne pas avoir le choix, car les difficultés sont trop grandes. Ce n’est pas le cas pour toutes bien sûr : certaines avortent et n’ont aucun regret ensuite, du moins en apparence. Mais je parle là d’une grande proportion de celles qui nous appellent. Et c’est le cas pour les deux histoires de Gabrielle et Raphaëlle que je raconte dans mon livre : elles étaient sous pression, à tel point que la deuxième pouvait dire dans la même phrase : « je veux avorter » et « je n’ai pas le choix ».

Cette liberté est d’autant plus bafouée que la réalité de l’avortement est complètement occultée aujourd’hui. Comment cela se passe-t-il ? Quelles sont les conséquences qui reviennent dans les témoignages des femmes que vous écoutez ?

Pour une très grande proportion de femmes, la liberté n’existe pas : elles sont prises dans un système qui les pousse à l’avortement. Tout est enclenché très vite. Le rendez-vous avec un psychologue qui était obligatoire ne l’est plus aujourd’hui. À la moindre difficulté, le chemin que l’on vous propose est celui de l’avortement, comme solution de facilité, comme si l’on pouvait revenir à la vie antérieure. Mais c’est un mensonge, il y a toujours un avant et un après, lorsqu’une grossesse commence. On cache à la femme la réalité du meurtre de son enfant, à tel point que certaines y ont parfois recours par confort ! Elles n’ont même pas conscience de la gravité de leur acte. Toutes les conséquences de l’avortement sont également cachées, qu’elles soient physiques, psychologiques et même spirituelles. L’avortement laisse très rarement la conscience des femmes indemne. Cela se réveille à un moment ou à un autre. En soins palliatifs, il n’est pas rare de voir des femmes âgées qui attendent d’avoir avoué un avortement et, ainsi libérées, se laissent paisiblement aller dans la mort. C’est un prêtre exorciste au contact des femmes ayant avorté qui a écrit un livre au sujet des conséquences spirituelles. Elles existent également chez l’homme, dont on ne parle jamais mais qui peut également subir ce traumatisme. […]

Vous témoignez de votre vie de prière en parallèle de vos accompagnements (chaînes de prière et de jeûne, neuvaines, pèlerinage pour la vie, accompagnement au baptême, exorcismes…). Dans quelle mesure le combat contre l’avortement est-il un combat spirituel ?

Le combat contre l’avortement est en effet totalement spirituel, même si la femme enceinte ne le sait pas. Dans les messages que la Sainte Vierge Marie adresse à don Gobbi (1930-2011, fondateur du Mouvement sacerdotal marial et en procès de béatification), elle parle beaucoup de l’avortement. Le combat contre l’avortement s’insère dans la grande lutte finale qui se livre entre Dieu et Satan, entre les esprits angéliques et les démons. J’ai vu ce combat chez Raphaëlle, dont je raconte l’histoire dans mon livre et qui est chrétienne, comme de nombreuses autres femmes qui nous appellent. L’un des cas qui m’a le plus attristée est celui d’une femme qui venait d’être baptisée. Elle est tombée enceinte et s’est rendue compte qu’elle ne pouvait pas garder cet enfant, car elle en avait déjà quatre avec un autre homme : les difficultés étaient trop grandes. Elle a avorté. Vous imaginez le combat spirituel de cette femme ? […]

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